Les circonstances de l�agression dont a �t� victime Christine Clerc se pr�cisent.
Christine Clerc a racont� les circonstances exactes de l�agression dont elle a �t� la victime � Tolla. Ses agresseurs ou les informateurs de ses agresseurs se trouvent parmi ceux qui l�ont prise � partie.
Des informations, qui sont mont�es jusqu�� nous, t�moignent du malaise cr�� par son article qui mettait dans un m�me sac tous les Corses les assimilant � des ingrats. Le relev� de sa maladresse ne saurait n�anmoins excuser le geste de ses agresseurs.
"J'�tais � Tolla, chez des amis, Corses du continent. J'ai assist� au d�m�nagement du jeune policier qui quittait l'�le apr�s que sa voiture eut �t� victime d'un attentat � l'explosif le 20 ao�t, � Tolla justement. Nous l'avons invit� � prendre un verre dans le jardin et il nous a dit toute son �motion", a racont� la journaliste.
"Le lendemain, je proposais � ma r�daction de r�diger un billet d'humeur de Une. Il paraissait lundi. Mardi rien. Mercredi, premier avertissement : mon article agrandi et coll� sur le pare-brise d'un 4x4 gar� devant notre porte", a-t-elle poursuivi.
Le m�me jour, elle est ensuite prise � partie "par sept � huit personnes du village qui disent que j'ai insult� la Corse et traitent mes amis de � harkis �".
Jeudi, rien de nouveau, sinon une atmosph�re tendue et le maire de Tolla qui me demande un rectificatif. Je lui dis non mais je lui propose d'�crire au Figaro qui publiera sa lettre et d'organiser une r�union au village o� je m'expliquerai. Rien de plus ce soir-l�, mais dans la nuit nous entendons des bruits. Je n'y fais pas attention, croyant � une porte qui claque et ce sont les gendarmes qui viennent me pr�venir au petit matin que ma voiture a �t� mitraill�e", ajoute-t-elle.
"Pourtant, j'aime beaucoup la Corse o� je reviendrai. Il y a des gens formidables et je n'ai aucune intention de les d�biner. J'ai m�me entam� ici une s�rie de portraits de femmes remarquables que je vais publier", conclut Christine Clerc qui est toujours � Tolla. "J'en partirai dimanche comme pr�vu. Je n'ai pas voulu quitter le village le jour m�me et leur donner raison", souligne-t-elle.
Le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a eu vendredi une conversation t�l�phonique avec la journaliste du Figaro Christine Clerc, dont la voiture a �t� cribl�e de balles en Corse, pour lui faire part de son "soutien" ce qui n�est pas � proprement parler une grande nouvelle.
Alors qu'il �tait en d�placement � Metz, le ministre a appel� la journaliste, s'est inqui�t� aupr�s d'elle des faits dont elle a �t� victime et lui a fait part de "sa d�termination � retrouver les coupables" de cet acte. Dont acte. Nous verrons bien si le temps de l�impunit� est vraiment termin� au moins lorsque les victimes sont des continentaux connus repr�sentant un pouvoir quelconque.
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