La jeune femme qui accuse de viol le chanteur Johnny Hallyday a fait "antidater" un autre certificat m�dical li� � son d�p�t de plainte.
Marie-Christine Vo, une h�tesse de 35 ans, qui travaillait en CDD sur le yacht de Johnny Hallyday, a remis � la justice un certificat m�dical faisant �tat d'ecchymoses � la t�te en date du 3 mai 2001 alors qu'il avait �t� fait le 16 octobre 2001.
La jeune femme avait reconnu deux jours auparavant avoir remis � la justice une copie d'une radiographie dat�e du 4 mai 2001 qui, en fait, avait �t� �tablie en septembre 2001.
Marie-Christine Vo accuse Johnny Hallyday de l'avoir viol�e dans la nuit du 28 au 29 avril 2001 � Cannes � bord d'un yacht, ce que le chanteur a toujours d�menti, qualifiant l'affaire de "mauvais roman". Elle a d�pos� plainte un an plus tard, en avril 2002, expliquant ce d�lai par le "stress et la d�prime".
L'avocat de Johnny Hallyday, Me Gilles-Jean Portejoie, a affirm� samedi � l'AFP que "ce nouvel �l�ment fragilise encore plus l'accusation". "Il va falloir que la partie civile fournisse des explications � la justice pour des faits qui rel�vent d'une qualification p�nale", a-t-il ajout�.
Pour Me Fr�d�ric de Baets, l'un des avocats de la jeune femme, ces certificats m�dicaux antidat�s "ne changent rien au dossier, donc � l'accusation de viol". "La visite m�dicale a bien eu lieu le 3 mai (2001, ndlr) comme l'atteste l'achat de m�dicaments prescrits. La date du 16 octobre est celle �mise par l'ordinateur du praticien lorsque Marie-Christine Vo a sollicit� un exemplaire du certificat en vue de d�poser plainte", a-t-il affirm�.
"La radiographie ne pose aucun probl�me quelle que soit la date puisqu'elle indique que Marie-Christine Vo ne souffre d'aucune s�quelle", a ajout� Me de Baets, d�non�ant "la poudre aux yeux" que repr�sentent ces r�v�lations.
Le m�decin qui a �tabli le certificat m�dical a �t� condamn� vendredi � trois ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice pour avoir complaisamment d�livr� des arr�ts maladies lors d'une escroquerie aux d�pens de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes entre 1996 et 2002.
Une confrontation entre le chanteur et son accusatrice a �t� fix�e au 12 mars. Mais Me de Beats a laiss� entendre qu'il allait solliciter un report "pour �viter qu'une cohorte de journalistes ne soit l�".
Aussi bien Marie-Christine Vo que Johnny Hallyday, en tant que t�moin assist�, ont �t� entendus par les juges Philippe Dorcet et Philippe Guichard, cod�sign�s pour l'instruction.
La d�signation d'un second juge d'instruction �tait intervenue, � la mi-septembre 2003, apr�s le dessaisissement de l'antenne ni�oise du SRPJ de Marseille provoqu� par un diff�rend survenu entre le parquet et les enqu�teurs au sujet de la partialit� pr�sum�e d'un enqu�teur avec l'une des parties.
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