La place financi�re suisse n'est pas un centre "offshore"
Feb 17, 2004
Jean-Pierre Roth, pr�sident de la Banque nationale suisse (BNS), a expliqu� et d�fendu la place financi�re helv�tique lundi � Bruxelles dans le cadre du Forum financier belge. Elle n'est pas un centre "offshore" et sa position forte n'est pas le fait du hasard ou le fruit du secret bancaire, a-t-il affirm�.

Il est ind�niable que le secret bancaire, associ� � une fiscalit� helv�tique mod�r�e, conf�re un attrait particulier aux placements de capitaux �trangers en Suisse. Mais contrairement � d'autres places financi�res, la Suisse n'accorde pas de privil�ges fiscaux particuliers aux capitaux de non-r�sidents.

"Notre place financi�re n'est pas un centre 'offshore' comme de nombreuses places exotiques: les fonds �trangers y sont trait�s comme ceux de r�sidents", a soulign� le pr�sident de la BNS.

Attrayante par sa fiscalit�, la Suisse ne souhaite pas devenir pour autant le lieu privil�gi� de l'�vasion fiscale en Europe. C'est pourquoi elle a n�goci� avec l'UE un accord visant � introduire un imp�t � la source sur les fonds en provenance de l'Union, imp�t dont l'essentiel du produit sera transf�r� � Bruxelles.

"Ce m�canisme permettra d'�viter que notre place financi�re ne soit le moyen ais� de contourner les dispositions europ�ennes relatives � la fiscalit� de l'�pargne qui devraient bient�t entrer en vigueur, tout en garantissant le respect de la sph�re priv�e", a expliqu� M. Roth.

Le secret bancaire a pour objectif de garantir le respect de la sph�re priv�e et d'accro�tre la confiance des d�posants en leur banque Il ne vise pas � prot�ger des fonds d'origine douteuse. Afin d'�viter des d�rapages, les autorit�s suisses ont assorti le secret bancaire de clauses extr�mement strictes concernant le blanchiment d'argent et le financement d'activit�s criminelles. Gr�ce � ces dispositions, le syst�me suisse de lutte contre le blanchiment d'argent est conforme aux normes internationales les plus �lev�es et est reconnu comme tel par les diff�rentes institutions internationales.

La place financi�re suisse a fait quelques fois la une de la presse � la suite de blocage de fonds d'origine douteuses. "Ces cas isol�s ne m'inqui�tent pas �tant donn� la forte implication de notre place financi�re dans les transactions internationales. Au contraire, ils montrent que le dispositif mis en place offre une certaine efficacit�", a dit Jean-Pierre Roth.

Le pr�sident de la BNS n'est pas impressionn� non plus par le fait que d'autres places financi�res semblent �tre � l'abri de tout scandale. "A mes yeux, l'absence de faute av�r�e n'est pas encore une preuve de saintet�".

�2004 L'investigateur - tous droits r�serv�s