Les juges d'instruction en charge de l'affaire sur la vente de six fr�gates militaires par Thomson � Ta�wan en 1991 ont adress� � la ministre de la D�fense Mich�le Alliot-Marie une nouvelle demande de lev�e du secret d�fense.
Les juges parisiens Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talanc�, qui enqu�tent sur l'existence d'�ventuelles r�tro-commissions vers�es en France en marge de ce contrat, souhaitent obtenir la d�classification de rapports sur ce contrat r�dig�s par Thierry Imbot, membre de la Direction g�n�rale de la s�curit� ext�rieure (DGSE, services de renseignements) jusqu'en 1993.
Cette nouvelle demande fait suite aux d�clarations en janvier, devant les juges, du directeur g�n�ral de la s�curit� ext�rieure Pierre Brochand. Ce dernier leur a confirm� que la DGSE �tait en possession de rapports relatifs � la vente des fr�gates �manant de Thierry Imbot, conseiller commercial � la repr�sentation fran�aise � Ta�wan au d�but des ann�es 90 et qui travaillait �galement pour la DGSE. Mais il a pr�cis� que, compte-tenu du secret d�fense, il ne pouvait les communiquer aux magistrats.
Thierry Imbot, fils de l'ancien directeur de la DGSE Ren� Imbot, est d�c�d� en octobre 2000 � Paris en chutant du quatri�me �tage de son appartement. L'enqu�te sur sa mort avait �t� class�e sans suite par le parquet, la brigade criminelle ayant conclu � une mort accidentelle.
Entendu en juin 2002 sur les circonstances du d�c�s de son fils, le g�n�ral Ren� Imbot, ancien patron de la DGSE, avait affirm� que son fils lui avait racont� que le contrat des fr�gates avait permis � certaines personnes en France de se constituer des "fortunes".
La d�marche des juges a toutefois peu de chances d'aboutir, plusieurs demandes similaires ayant �t� rejet�es par les ministres de l'Economie et des Finances Laurent Fabius en d�cembre 2001 et Francis Mer en juin 2002.
Il revient � pr�sent � la ministre de la D�fense de saisir la commission consultative du secret de la d�fense nationale (CCSDN), qui est charg�e d'�mettre un avis que le ministre concern� peut suivre ou non. Depuis la cr�ation de la commission en 1998, ses avis ont cependant toujours �t� suivis par le gouvernement.
Les juges van Ruymbeke et de Talanc� avaient en ao�t 2002 d�plor� la "conception extensive du secret" dans ce dossier.
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