Affaire d'Outreau: proc�s en mai de 17 adultes accus�s de viols sur mineurs
Jan 6, 2004
Dix-sept adultes originaires de la r�gion d'Outreau (Pas-de-Calais), tous accus�s de viols et d'agressions sexuelles aggrav�s commis sur une vingtaine d'enfants, compara�tront � partir du 3 mai devant la cour d'assises du Pas-de-Calais � Saint-Omer.
Le proc�s devrait durer de "quatre � six semaines", a pr�cis� � l'AFP le procureur de la R�publique de Saint-Omer Eric Maurel. En raison notamment du nombre d'accus�s, une salle sp�ciale pourrait �tre am�nag�e, peut-�tre hors de la cour d'assises.

Dix-huit adultes, �g�s de 24 � 67 ans et parmi lesquels six femmes, ont �t� mis en examen dans cette affaire, dont douze sont toujours sous mandat de d�p�t. L'un des mis en examen s'est suicid� en prison.

Le proc�s d�butera pr�s de trois ans et demi apr�s le d�but de cette affaire de p�dophilie, en d�cembre 2000, quand les services sociaux de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) avaient signal� des suspicions d'abus sexuels sur trois enfants par leurs parents, dans un quartier populaire d'Outreau, une ville de 15.000 habitants pr�s de Boulogne-sur-Mer.

Une information judiciaire, ouverte le 22 f�vrier 2001, concernait d'abord principalement une dizaine d'habitants du quartier de la Tour du Renard avant la mise en cause de six autres personnes, en novembre 2001, lors d'une seconde vague d'interpellations.

Parmi le deuxi�me cercle de personnes interpell�es figurent notamment un pr�tre-ouvrier, un huissier de justice, son �pouse, infirmi�re scolaire, et un artisan taxi.

L'affaire avait rebondi en janvier 2002, quand un des pr�venus avait pr�tendu avoir �t� t�moin du meurtre d'une fillette, avant de se r�tracter quelques semaines plus tard.

Les policiers avaient entre temps retourn� en vain au tractopelle un jardin d'Outreau, � la recherche d'un corps. Ce volet "meurtre" a �t� disjoint du reste du dossier et est toujours � l'instruction.

Le pr�tre-ouvrier, Dominique Wiel, �g� de 67 ans, a toujours clam� son innocence et men� plusieurs gr�ve de la faim. Il a d�nonc� � plusieurs reprises l'instruction men�e "dans l'affolement, l'incomp�tence et la crainte de l'opinion".

L'huissier, Alain Marecaux, 39 ans, et sa femme ont �t� remis en libert� respectivement en octobre 2003 et juin 2002 et assign�s � r�sidence. M. Marecaux �tait hospitalis� � Fresnes (Val-de-Marne) depuis le 21 ao�t en raison d'une gr�ve de la faim pour protester contre son incarc�ration.

Les t�moignages des enfants ont �t� g�n�ralement consid�r�s comme cr�dibles par des experts. Certaines victimes ont fait l'objet de suivi psychologique ou de th�rapies appropri�es.

Plusieurs associations de protection de l'enfance, dont Enfant bleu enfance maltrait�e ou Enfance et partage seront parties civiles au proc�s.

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