Le nucl�aire recherche un nouveau site pour stocker de nouveaux types de d�chets radioactifs
Jan 31, 2004
Un communiqu� du Collectifs Bure-Stop & Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des d�chets radioactifs

Pass�e quasi-inaper�ue, l'annonce est pourtant de taille.
L'Agence nationale pour la gestion des d�chets radioactifs (Andra) s'appr�te
� lancer des investigations dans le but de trouver une r�gion destin�e �
recevoir de nouvelles cat�gories de d�chets nucl�aires! L'information ne
peut, certes, que surprendre tant l'�nergie nucl�aire persiste � �tre
pr�sent�e comme "propre", et tant les "poubelles nucl�aires" -ainsi nomm�es
par une grande partie de la population- s'accumulent d�j� sur le territoire
national.

C'est le site de La Hague (Normandie) qui re�ut les premiers d�chets de la
fili�re nucl�aire; d�chets dits "� vie courte" dont la toxicit� s'�tend
n�anmoins sur plusieurs si�cles. La Hague satur�e, c'est la Champagne qui, �
Soulaines, se vit alors concern�e pour stocker ce m�me type de d�chets. Mais
d'autres cat�gories, � toxicit� et � dur�e de vie sans commune mesure, �tant
�galement g�n�r�es par les centrales nucl�aires et sans solution s�rieuse,
les pouvoirs publics envisagent simplement de s'en d�barrasser en les
enfouissant sous terre, � Bure en Lorraine-Champagne. De plus, les plus
vieilles centrales arrivant en fin de vie, les d�cideurs se sont vus
confront�s � de nouveaux d�chets radioactifs, ceux issus du d�mant�lement de
ces installations. Et c'est ainsi, qu'� nouveau, un site fut mis en activit�
l'an dernier � Morvilliers, encore en Champagne.

Or, malgr� tous ces multiples d�chets que d�couvre le public, il en est
toujours d'autres. Il s'agit aujourd'hui, d'une part de d�chets graphites et
d'autre part de d�chets radif�res (li�s au radium). Il fut en effet une
�poque o� le radium fut mis � toute les sauces (ajout� par exemple � l'eau
de boisson et aux aliments pour b�tail, ou encore utilis� dans des milliers
de paratonnerres) avant que l'on prenne conscience de sa toxicit�. Quant au
graphite radioactif il provient, lui, des premi�res centrales nucl�aires
fran�aises, avant que l'on abandonne cette technique au profit des centrales
am�ricaines � eau sous pression.

Tous ces encombrants d�chets repr�sentent au bas mot plus de 110 000 m3 et
si leur toxicit� est dite faible, par contre leur dur�e de vie est qualifi�e
de "longue". De plus, et comme pour les autres, n'ayant pas trouv� de
solution satisfaisante � ces d�chets les pouvoirs publics se proposent
d'attendre leur d�croissance radioactive en les stockant cette fois-ci non
plus en surface ou en profondeur, mais en "sub-surface". Reste la question
sur toutes les l�vres: quelle r�gion va bien h�riter de ce lourd fardeau ?
R�ponse peu rassurante de la direction de l'Andra qui annonce qu'une telle
d�charge peut, g�ologiquement, �tre construite "n'importe o�" puisque la
technique la plus couramment retenue consiste � creuser des galeries � flanc
de colline. Ce � quoi un journaliste r�pondit de mani�re fort pertinente:
"cela annonce de nouvelles campagnes se sensibilisation des populations
riveraines. Un travail au long cours et � l'issue toujours incertaine"...
surtout si les populations riveraines de La Hague, de Soulaines, de Bure,
s'en venaient � t�moigner des m�thodes invraisemblables employ�es chez elles
pour faire accepter ces poisons mortels...

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