"Ces centres permettraient d��courter les proc�dures"
Rien que pour la p�riode du 12 au 16 janvier, cinquante-neuf personnes ont demand� l�asile politique au Luxembourg
A la suite du dernier conseil de gouvernement vendredi dernier, le Premier ministre , Jean-Claude Juncker, avait fait remarquer que les capacit�s d�absorption du Luxembourg en mati�re d�accueil de r�fugi�s sont �puis�es. De ce fait, l�option de construire des centres de rassemblement serait discut�e par le gouvernement. Depuis les affirmations de M. Juncker, le projet de construire de tels centres a suscit� quelques critiques . Dans un entretien, nous avons demand� au ministre de la Justice, Luc Frieden, de r�agir. Rappelons que, rien que pour la p�riode du 12 au 16 janvier, cinquante-neuf personnes ont demand� l�asile politique au Luxembourg. L�an dernier, leur nombre �tait de 1.549, en 2002 de 1.042. Ces six derni�res ann�es, le Luxembourg a accueilli plus de 6.700 r�fugi�s.
M. Frieden, que r�pondez-vous � ces critiques? Quels sont, selon vous, les avantages des centres de rassemblement?
Tout d�abord, contrairement � ce que certains pr�tendent, de tels centres ne constituent en aucun cas des mesures inhumaines. Il s�agit de b�timents pr�fabriqu�s certes, mais qui sont de tr�s bonne qualit�.
Le principal avantage d�une telle mesure r�side dans le fait qu�on pourra faire les proc�dures habituelles (auditions, etc.) sur place. Ce qui raccourcira sensiblement la dur�e des proc�dures en mati�re de demandes d�asile. Je tiens � souligner que dans le pass�, des organisations non gouvernementales avaient souhait� la construction de tels centres de rassemblement: ceci leur permettrait d�assurer un encadrement ad�quat des r�fugi�s sur un m�me emplacement, ce qui simplifie leur t�che.
Un tel centre, qui, � la demande des associations humanitaires, avait �t� mis en place � Sangatte, a ferm� ses portes en novembre 2002 � cause d�un afflux trop massif de r�fugi�s. Est-ce que cela ne risque pas de se reproduire �galement au Grand-Duch�?
Il est �vident que pour pouvoir assurer un encadrement ad�quat, le nombre des personnes plac�es dans ce centre doit rester raisonnable. Je ne pense pas qu�on puisse comparer ce projet au camp de Sangatte, mal organis� et structur�. Dans ce dernier, l�arriv�e des r�fugi�s �tait g�r�e de fa�on plut�t inefficace. D�ailleurs, beaucoup de r�fugi�s s�y rendaient pour prendre la fuite vers l�Angleterre. Le centre pr�vu par le gouvernement sera mieux surveill� et encadr�.
O� est-ce que ce centre de rassemblement sera construit? Ne craignez-vous pas que les diff�rentes communes s�opposeront � la construction de telles infrastructures sur leur territoire?
Nous sommes en train de regarder o� l�Etat poss�de des terrains sur lesquels de telles constructions pourraient �tre b�ties. Mais pour l�instant, rien n�est d�cid�.
Ralph di Marco (La Voix du Luxembourg)
Notre commentaire : le ministre luxembourgeois a enti�rement raison ! Il ne refuse pas l�afflux des demandeurs d�asile, mais il veut le canaliser et le surveiller. C�est son droit et son devoir !
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