Plus que jamais en Corse, o� cela rel�ve d�j� de la tradition, droite et gauche se pr�senteront en ordre tr�s dispers� aux territoriales de mars, au risque d'offrir sur un plateau � des nationalistes, pour une fois unis, le titre de premier parti de l'�le.
Observateurs politiques et �lus sont au moins unanimes sur un point : au soir du second tour, il n'y aura pas de majorit� absolue. Ni la droite, ni la gauche et encore moins les nationalistes, ne seront en mesure de gouverner seuls cette r�gion dot�e d'une autonomie renforc�e par la loi de janvier 2002.
S'ouvriront alors les rituelles tractations du "troisi�me tour", plus anim�es que jamais, pour tenter de d�gager un ex�cutif stable.
Au total, une bonne quinzaine de listes devraient se partager les faveurs des quelque 185.000 �lecteurs pour 51 si�ges � l'Assembl�e de Corse.
La division traditionnelle � droite comme � gauche sera amplifi�e par le s�isme provoqu� au C�ur de chaque famille politique par le r�f�rendum de juillet, les alli�s traditionnels s'�tant livr� une guerre sans merci entre partisans du non et du oui.
On retrouve cette c�sure aujourd'hui entre d'une part les "souverainistes" ou "r�publicains", qui veulent restaurer le "droit commun" sur l'�le apr�s les "aventures" du processus de Matignon et du r�f�rendum, et d'autre part les "�volutionnistes" ou "corsistes", favorables � davantage d'autonomie ou au moins une "forte d�centralisation".
une bonne quinzaine de listes
Les principaux militants du non au r�f�rendum, aujourd'hui pourfendeurs de tout projet de statut d�rogatoire sont � gauche le d�put�-maire de Bastia, le PRG �mile Zuccarelli, et les communistes. A droite, le divers droite J�r�me Polverini, pr�sident de l'Office de l'Environnement de la Corse, et le s�nateur UMP Paul Natali.
Les partisans d'une d�centralisation renforc�e, qui s'appuient plus volontiers sur la notion de peuple, culture et langue corses, sont le pr�sident UMP de l'actuelle Assembl�e de Corse, Jos� Rossi, et le PRG Paul Giacobbi.
En 1998 d�j�, 15 listes s'affrontaient au premier tour des territoriales, dont six nationalistes et quatre � droite.
Pour mars 2004, si l'on compte des candidatures marginales de "d��us" des familles politiques classiques ou de "notables" �vinc�s en raison de la nouvelle parit� hommes-femmes, une bonne quinzaine de listes devraient s'affronter, selon les sp�cialistes:
- le Front national, qui ne d�passe traditionnellement pas les 5%
- deux listes concurrentes de barons locaux de l'UMP entre lesquels ce parti a longuement h�sit� � choisir avant de d�signer comme "chef de file", et non pas encore t�te de liste, le d�put�-maire de Porto-Vecchio Camille de Rocca Serra, le propulsant sur le devant de la sc�ne locale, face � l'exp�riment� Jos� Rossi
- peut-�tre une liste Polverini. Il avait appel� � voter non au r�f�rendum et hait Camille de Rocca Serra
- peut-�tre une liste UDF men�e par Peretti, l�homme lige de Bayrou qui a parcouru un chemin sinueux depuis le gauchisme sur le continent jusqu�� l�UDF en ayant travers� le socialisme et le gaullisme.
- le divers droite, plut�t corsiste, Philippe Ceccaldi. Il ira seul en esp�rant d�passer les 5%.
- une liste nationaliste, ou deux si les ind�pendantistes et les autonomistes ne s'entendent finalement pas
- une liste corsiste emmen�e par Toussaint Luciani, leader du Mouvement pour la Corse en alliance avec les jeunes loups de Bastia De Zerbi et Chiarelli.
- celle de Simon Renucci, d�put�-maire DVG d'Ajaccio
- les deux listes des PRG �mile Zuccarelli et Paul Giacobbi, plus fr�res-ennemis que jamais depuis que le premier a d�fendu le non au r�f�rendum et le second le oui. Paul Giacobbi vient d�annoncer la pr�sence sur sa liste de Jean-Claude Guazzelli tenant d�une droite corsiste pour la Haute Corse.
- peut-�tre une liste socialiste men�e par Laurent Croce.
- une liste communiste derri�re Dominique Bucchini.
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