Le 19 novembre 2003, la CRIIRAD �crivait � l�ambassade des Etats-Unis de Paris pour lui demander des explications relatives � l�accident du sous-marin nucl�aire au large de la Sardaigne.
Valence, le 19 novembre 2003
Monsieur Howard LEACH
Ambassade des Etats-Unis
2 , avenue Gabriel P�ri
75008 Paris
CRIIRAD
Commission de Recherche et d�Information Ind�pendantes sur la Radioactivit�
Objet : demande de renseignement sur l�accident survenu le 25 octobre 2003
� un sous-marin am�ricain � propulsion nucl�aire entre la Corse et la Sardaigne
T�l�copie : 01 43 12 24 01
Envoi postal en recommand� avec A/R
Excellence,
Permettez-nous tout d�abord de nous pr�senter : notre association, la CRIIRAD, s�est cr��e, il y a 17 ans, au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl. Totalement ind�pendante de l�Etat et des exploitants du nucl�aire, elle a pour objectif de d�fendre le droit � l�information sur toutes les questions relatives � la radioactivit� et d�am�liorer la protection des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants. Sa particularit� est de disposer d�un laboratoire sp�cialis� dans les analyses de radioactivit� qui lui permet de contr�ler l��tat radiologique de l�environnement.
Compte tenu de notre domaine de comp�tence, nous recevons, depuis une semaine environ, de nombreuses demandes relatives � l�accident qui s�est produit le 25 octobre dernier � bord du Hartford alors qu�il se trouvait dans le d�troit de Bonifacio. Comme vous le savez certainement, le Hartford est un sous-marin am�ricain � propulsion nucl�aire d�pendant de la base am�ricaine implant�e sur l��lot de San Stefano, dans l�archipel de la Maddalena.
Par ailleurs, notre laboratoire a �t� contact� par l�association ABCD � Association de Bonifacio � Comprendre et D�fendre l�Environnement � � afin de r�fl�chir aux contr�les qu�il conviendrait d�effectuer dans le milieu marin (lieu de pr�l�vement, nature des �chantillons, etc).
Dans ce contexte, nous aurions besoin d�un certain nombre de pr�cisions. Nous savons que les activit�s militaires sont largement couvertes par le secret d�fense mais nos questions sont essentiellement orient�es vers la protection de l�environnement et la sant� des personnes. Aussi esp�rons-nous que vous aurez � c�ur d�intervenir aupr�s des autorit�s comp�tentes afin que nous puissions obtenir dans les meilleurs d�lais les renseignements dont nous avons besoin.
Il semble de toute fa�on indispensable d��claircir la situation car, � ce jour, tout est tr�s confus et laisse envisager le pire. L�information sur l�accident survenu au Hartford a, en effet, �t� rendue publique avec beaucoup de retard et sans aucune pr�cision, ni sur la nature, ni sur les cons�quences de l�accident. Certaines sources nous indiquent que l�accident a n�cessit� l��vacuation imm�diate de l��quipage ; d�autres qu�il n�aurait pas �t� �vacu� mais s�v�rement sanctionn�.
Le s�isme enregistr� 5 jours plus t�t, le 20 octobre, a encore accr� la confusion : il aurait rendu n�cessaire une inspection des galeries de la base am�ricaine et certains de nos correspondants ont confondu les deux �v�nements, imaginant que l�onde de choc avait �t� provoqu�e par le sous-marin. Un journal indique d�ailleurs que le Hartford aurait effectivement heurt� les fonds marins le 25 octobre, � 12h40. Une information aussi surprenante qu�inqui�tante compte tenu de l�instrumentation disponible sur ces appareils et de la vigilance qui s�impose dans leur conduite.
2003-1119 � SsMarin � Lo-USA � page 2/2
Afin de dissiper toutes ces interrogations, nous souhaiterions obtenir des informations pr�cises sur l�accident du 25 octobre et ses cons�quences, en particulier :
1. sur les circonstances : localisation pr�cise (coordonn�es GPS, nationalit� des eaux territoriales), date, heure, conditions m�t�orologiques, cause, nature et d�roulement (origine, encha�nement des faits, nature des dommages, contre-mesures mises en �uvre...)
2. sur la nature et le r�sultat des v�rifications effectu�es tant sur le plan de la s�ret� des �quipements nucl�aires que sur le plan radiologique : type d�analyses et r�sultats des mesures. L�accident a-t-il entra�n� une contamination de certains �quipements ? A-t-il donn� lieu � des rejets radioactifs dans le d�troit ?
3. sur les enseignements tir�s de cet accident en mati�re de retour d�exp�rience et sur les mesures prises pour qu�il ne se reproduise pas ;
4. sur les modalit�s d�information : � quelles dates les autorit�s italiennes et fran�aises ont-elles �t� inform�es de l�accident ? Par qui ? Quelle �tait la nature des renseignements fournis ? Les collectivit�s territoriales corses et sardes ont-elles �t� inform�es ?
Comme vous pouvez le constater, ces demandes peuvent �tre satisfaites sans porter atteinte � la s�ret� des installations ni aux secrets militaires et nous esp�rons que vous pourrez nous r�pondre dans les meilleurs d�lais. Vous devez savoir qu�il y a une forte attente des populations riverains, qu�elles soient sardes ou corses, et bien au-del� de l�ensemble des citoyens concern�s par la pr�servation de l�environnement. La base militaire nucl�aire de San Stefano est en effet implant�e au c�ur d�un parc marin international, aussi pr�cieux que vuln�rable, qui devrait b�n�ficier des protections institu�es par la Convention de Barcelone, une convention dont l�Italie, la France et la communaut� europ�enne sont signataires.
Compte tenu du nombre de demandes que nous recevons et des contr�les que nous projetons d�effectuer en d�cembre, nous nous permettrons de reprendre contact par t�l�phone en d�but de semaine prochaine. Par ailleurs, nous indiquons en annexe une s�rie de demandes qui nous semblent aussi importantes, sinon plus, que celles relatives � l�accident du 25 octobre, mais qui requi�rent un certain d�lai pour �tre correctement renseign�es. Nous esp�rons toutefois recevoir ces informations avant la fin de l�ann�e et restons bien entendu � votre enti�re disposition pour vous apporter toutes les pr�cisions que vous souhaiteriez.
Vous remerciant par avance de l�attention que vous porterez � notre demande, nous vous prions d�agr�er, Excellence, l�expression de notre sinc�re consid�ration.
Pour la CRIIRAD,
La directrice,
Corinne Castanier
Annexe : demandes d�information compl�mentaires (2 pages)
Copie � :
- gouvernement fran�ais : minist�res des Affaires �trang�res, de la D�fense, de l�Environnement, du Tourisme, de la Mer et de la P�che.
- collectivit�s territoriales de Corse et de Sardaigne
- associations de d�fense de l�environnement
Courrier CRIIRAD / Ambassadeur USA � Annexe � page �
ANNEXE
Demande d�informations compl�mentaires
1. Informations relatives aux rejets et d�chets radioactifs associ�s au fonctionnement et � l�entretien des r�acteurs nucl�aires.
a. concernant les effluents radioactifs rejet�s par la base militaire.
Pourriez-vous nous communiquer, tant pour les rejets radioactifs liquides que gazeux :
les quantit�s de radioactivit� que la base est autoris�e � rejeter, tant dans l�atmosph�re que dans le milieu marin (merci de nous indiquer les limites r�glementaires annuelles d�taill�es par radionucl�ide ou cat�gorie de radionucl�ides) ;
les rejets r�els des ann�es 2002 et 2003 ;
les prescriptions aff�rentes aux modalit�s de rejet (traitement des effluents, dimensionnement des cuves de r�tention, dispositifs de contr�le avant vidange, conditions de dilution, etc). Concernant les rejets liquides, pourriez-vous nous indiquer � quelle distance des c�tes sardes et � quelle profondeur d�bouche l��missaire de rejet des effluents chimiques et radioactifs.
Les questions que nous posons sont classiques pour toute installation nucl�aire. Si toutefois, par exception, la base de la Maddalena r�cup�rait tous ses effluents radioactifs � ou au contraire les rejetait dans le m�me circuit que les eaux us�es ! � il serait important de nous le pr�ciser.
b. concernant les effluents radioactifs rejet�s par les sous-marins nucl�aires
Nous savons qu�au fil des ann�es, des progr�s ont �t� faits en ce qui concerne les rejets en mer des sous-marins � propulsion nucl�aire. Cependant, entre les prescriptions r�glementaires et la r�alit� il existe parfois des �carts importants. Nous savons ce qu�il en est des d�gazages sauvages des p�troliers. Or, en ce qui concerne les rejets radioactifs, l�impunit� est quasi garantie car � la diff�rence des nappes de fuel, les masses d�eau contamin�es restent invisibles. Pouvez-vous nous donner des pr�cisions sur les dispositifs qui permettent de minimiser les rejets en mer ainsi qu�une �valuation des quantit�s de polluants radioactifs qui ne sont pas pi�g�s par les filtres et qui sont �vacu�es dans le milieu marin ?
c. concernant les mati�res nucl�aires et les d�chets radioactifs
Il est probable que vous ne puissiez nous donner de pr�cisions sur le stock d�armes nucl�aires pr�sent sur la base militaire de Santo Stefano et sur les sous-marins qui en d�pendent. Il nous para�t par contre normal de pouvoir conna�tre l�inventaire des d�chets radioactifs entrepos�s dans l�archipel de Maddalena (et, le cas �ch�ant des combustibles neufs et irradi�s qui y seraient stock�s). Les populations concern�es ont en effet le droit d��tre inform�es de l�importance des stockages de produits radioactif et de demander des garanties sur les conditions de confinement ainsi que sur le devenir de ces stocks. Ces informations sont en effet disponibles pour toutes les installations nucl�aires civiles et n�ont rien � voir avec les secrets militaires.
2. Informations relatives � la base militaire am�ricaine
Pourriez-vous nous indiquer l�intensit� du s�isme pris en r�f�rence pour la conception des installations ?
Par ailleurs, certains de nos correspondants nous ont indiqu� que le gouvernement italien aurait acc�d� � la demande des autorit�s am�ricaines de d�velopper la flotte et l�effectif de la base, le nombre de sous-marins � propulsion nucl�aire devant passer de 2 � 8. Pourriez-vous nous le confirmer et nous en pr�ciser, le cas �ch�ant, le calendrier ?
Courrier CRIIRAD / Ambassadeur USA � Annexe � page 2/2
Compte tenu de l�incidence de ce projet tant du point de vue de la pollution que des risques d�accident, il nous para�t indispensable qu�une �tude d�impact soit r�alis�e et que les populations concern�es et leurs repr�sentants puissent se prononcer sur le projet, tant en Sardaigne qu�en Corse. Cela nous para�t aussi indispensable que l�gitime �tant donn� le caract�re d�mocratique des trois pays concern�s : Etats-Unis, Italie et France. Le fait qu�il s�agisse d�une installation nucl�aire militaire n�est pas incompatible avec la conduite d�une telle consultation, d�s lors que les responsables en ont la volont�.
3. Informations relatives � la circulation des sous-marins et navires militaires dans le d�troit de Bonifacio
Compte tenu de la dangerosit� du bras de mer qui s�pare la Corse de la Sardaigne, nous souhaiterions savoir si ce passage est emprunt� par les sous-marins � propulsion nucl�aire et les navires qui transportent des ogives, missiles ou autres armes nucl�aires. Y a-t-il eu des demandes des autorit�s italiennes ou fran�aises pour que des restrictions d�usage soient mises en place en vue de la pr�servation de l�environnement et de l��conomie locale ? Si oui, quelles suites ont-elles �t� donn�es ?
Nous avons �t� inform�s qu�un autre accident se serait produit aux alentours du 12 ao�t 2003. Pourriez-vous nous donner des pr�cisions � ce sujet et, de fa�on plus g�n�rale, nous communiquer un bilan des incidents et accidents survenus au cours des 10 derni�res ann�es, soit � la base militaire de la Maddalena, soit dans les sous-marins nucl�aires qui en d�pendent.
1. Informations relatives � la gestion des contaminations radioactives.
Nous souhaiterions conna�tre les dispositifs pr�vus par les autorit�s am�ricaines en cas d�accident provoquant une pollution radioactive de la r�gion, tant sur le plan de l�intervention des secours, des op�rations de d�contamination que de l�information.
Quels sont les montants pr�vus pour l�indemnisation des habitants et des professionnels en cas de pollution des rivages corses et sardes compte tenu des cons�quences pr�visibles d�un tel �v�nement sur l��conomie locale (tourisme et p�che notamment). A titre d�exemple, en cas d�accident nucl�aire survenant sur l�une de ses installations, la responsabilit� d�EDF est limit�e � 91 Millions d�euros (600 MF), ce qui est d�risoire. S�agissant d�installations militaires am�ricaines sur le sol italien, � quelles conventions et � quels m�canismes devons-nous nous r�f�rer ? Quel est le montant pr�vu pour les indemnisations si le pire survenait ?
Un article pr�monitoire
Il y a un an le petit journal Corse � U Taravu � consacrait un article � la base am�ricaine de la Maddalena. Il recommen�ait en f�vrier 2003 sous la signature prestigieuse de l��crivain Rinatu Coti. Bien vu.
U TARAVU
Num�ro 104 - Dicembri 2002
L'US Navy
Les Bouches de Bonifacio sont en danger du fait des navires bond�s de p�trole et de produits chimiques qui y passent.
La France et l'Italie, "la mano en la mano", jouent la sc�ne de Ponce Pilate. Elles disent: les bateaux dangereux circulant sous notre pavillon, nous leur interdisont le passage. Belle affaire! et qu'en advient-il, entre autres, de ceux qui sont enregistr�s aux Kerguelen, territoire fran�ais d'Outre-mer?
Mais pire que ces bateaux puants, il y a ceux qui circulent sous l'eau, ceux de l'U.S Navy, la marine am�ricaine. Le danger p�trolier dissimule le danger nucl�aire.
En 1972, Cossiga et Andreotti ont "vendu" La Maddalena, en signant l'accord bilat�ral Italie-Etas-Unis, permettant la pr�sence dans l'�le d'une base annexe pour les submersibles nucl�aires. L'accord pr�voyait la pr�sence de 500militaires am�ricains: ils sont � l'heure actuelle plus de 3000.
Les Am�ricains demandent maintenant des modifications, qui d�passent les limites de l'accord initial.Ils veulent transformer immeubles et darses. La convention originelle serait modifi�e, et la base ne serait plus seulement d'appui, mais une v�ritable base navale, � proprement parler. Et l'arm�e U.S. a l'intention d'entreprendre pour environ 60 milliards de travaux, ceci parce que les Am�ricains pr�voient de fermer des bases dans les Cara�bes et de transf�rer � San Stefano leur flotte sous-marine. C'est compr�hensible: ils veulent s'implanter � San Stefano et agrandir la base.
De 3000, les hommes passeraient � 8000. C'est que, apr�s la victoire �lectorale d'un parti islamique en Turquie, la marine am�ricaine pr�voit d'abandonner des bases en Turquie, et de transf�rer des personnels et des submersibles (2 actuellement, 8 pr�vus) dans l'archipel. Entre autres probl�mes d'importance, il y a celui de la s�curit�. Selon le conseiller provincial de Sardaigne, Giulio Giudice, de Forza Italia: " en cas d'incident nucl�aire nous ne saurons que faire. Le plan d'�vacuation, en admettant qu'il y en ait un, personne ne le connait.".
Nous savons que nous autres Corses ne pouvons compter sur l'Etat fran�ais. Nous l'avons bien vu, et m�me subi, lors de Tchernobyl. Il suffit de constater combien de personnes il y a en Corse, vieilles et jeunes, � avoir le cancer. A la veille d'une guerre contre l'Iraq, laMaddalena entre dans le jeu belliqueux des U.S.A. Le gouvernement italien deSua Emittenza est d'accord avec le p�trolier Bush. Il y a des gens en Sardaigne qui disent: "Nous avons subi ce choix (il s'agit de l'accord de 1972, mentionn� plus haut) pour des motifs peut-�tre valables � l'�poque. Mais maintenant que le monde a chang�, que nous pensions avoir choisi, en ce qui nous concerne, un certain d�veloppement pas uniquement militaire, ils cherchent � nouveau � nous imposer un dessein qui nous est �tranger". Gian Piero Scanu, ancien maire d'Olbia, demande aux Am�ricains:"Faites-nous une proposition de paix pour l'archipel:une Silicone Valley galluraise. Ou bien la guerre est-elle la seule perspective?".
Et qu'en est-il de l'opinion des gens de La Maddalena, peupl�e de plus de 3000 militaires am�ricains? Quelques personnes sont conscientes, et pr�occup�es de ne pas s'endormir quand le danger menace, et de ne pas subir la servitude impos�e par une nation omnipotente.
Quant � nous autres, Corses, sommes-nous tr�s pr�occup�s du fait que l'apocalypse est au seuil de notre terre, tout autant que de celle de nos fr�res de Gallura et de la Maddalena? Il est temps de se dresser contre. Nous ne pouvons compter ni sur les politiciens parisiens, ni sur les politiciens corses, dont la pr�occupation est la seule provende. Il est l�gitime que nous r�cusions l'imp�rialisme am�ricain, qui utilise la guerre -injustice criminelle- au profit d'une poign�e de politiciens et de capitalistes.
Dans les bouches de Bunifaziu transitent des submersibles � t�te nucl�aire. C'est cel� le d�veloppement que la France et l'Europe vont nous imposer pendant des si�cles et des si�cles?
Vous qui dormez! R�veillez-vous!
Numaru 106- Ferraghju 2003
Une terre ancienne
L'�dito de fin d�cembre 2002 de notre journal �voquait une des implantations militaires d'importance de l'arm�e am�ricaine en Sardaigne, � port�e de chant du coq de Bonifaziu.
Alors que se profile la guerre en Irak, comment ne pas �voquer �galement, pr�s de la c�te orientale de la Corse, entre Livorno et Pisa, la base US de Camp Darby.
� c�t� de la modeste Pulvarera de Pasquale Paoli, la poudri�re toscane des Etats-Unis fait figure de monstre de l'Apocalypse.
De cette immense r�serve provenait l'essentiel des munitions utilis�es lors de la guerre du Golfe en 1991 et une grande partie des bombes d'avions qui ont pilonn� la Serbie en 1999.
C'est de l� que partira l'essentiel de l'armement pour la prochaine guerre contre Saddam Hussein.
La base, ce sont 125 bunkers contenant 32000 tonnes de munitions, les chars d'assaut "Abrams M 1", les blind�s de combat "Bradley", etc.
Bush jouit de la bienveillance active de Berlusconi et de Romano Prodi. Berlusconi, ancien de la sulfureuse Loge P2, qui s'int�resse � l'eau du Taravu pour la Sardaigne. Comme Prodi qui parle d'un axe Corse-Sardaigne, toujours pour l'eau. Si l'eau est pour le peuple sarde, fr�re du peuple corse, oui. Si l'eau est pour le consortium bronze-cul et les bases de l'US Navy, en Sardaigne, alors non !
Comment, au nom de la terre ancienne par sa culture, son humanit�, sa civilisation, pourrais-je accepter de brader l'avenir pour un bureau de tabac ? Pour rien au monde, nul ne peut laisser asservir sa terre. Je ne suis l� que parce que ceux qui y �taient avant moi le veulent bien et � condition de transmettre sans dommage ce bien imprescriptible.
Rinatu Coti
TOUT LE DOSSIER CORSE
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