Un nationaliste � propos de l�hypocrisie des Pieri, Giacobbi et des autres
Dec 31, 2003
Un nationaliste nous �crit en cette fin d�ann�e pour s�indigner de l�hypocrisie des uns et des autres.

Que Paul Giacobbi ait eu l�envie d��crire sa lettre � ceux qui ruinaient la Corse n�est pas criticable en soit. Il estime que la violence politique est n�faste. Tr�s bien. L� o� il a d�pass� la mesure c�est quand il d�signe les clandestins comme facteur de la d�bandade �conomique insulaire.

Il est bien plac� pour savoir que l�incurie crasse de la classe politique locale, celle plus n�faste encore de la classe politique fran�aise et l�apathie, au demeurant compr�hensible des Corses, ont fait qu�aujourd�hui le v�ritable danger r�side dans l�emprise de l��conomie noire sur l��conomie insulaire et non dans les quelques h�tels que poss�deraient certains nationalistes.

Monsieur Giacobbi et monsieur Sarkozy ne font que r�p�ter la pi�ce que leurs pr�d�cesseurs ont jou�e sans succ�s. Il y a d�ailleurs fort � parier que les nationalistes vont battre leur record �lectoral en mars 2004, preuve s�il en �tait besoin que les sir�nes clanistes new-look ou old look ne fonctionnent plus.

Mais dans le cas de Paul Giacobbi il y a mieux. Cet homme qui est pass� de l�alliance avec la droite � l�alliance avec les nationalistes, se plaint aujourd�hui de notre pr�sence sous entendant que nous repr�senterions un danger mafieux. Je ne veux surtout pas rejeter la faute d�une parent� sur un homme. Mais monsieur Guazzelli a pour fr�res trois hommes qui ont �t� r�cemment retir�s du fichier du grand banditisme. Il n�emp�che que deux d�entre eux ont �t� impliqu�s dans nombre d�affaires criminelles men�es par la Brise-de-Mer.

On ne sait pas ce que se racontent les membres de la famille Guazzelli quand ils se rencontrent. Mais il y a autant de malhonn�tet� � leur imputer une connivence de facto qu�� d�signer le mouvement nationaliste comme malhonn�te au seul fait que certains de ses membres seraient impliqu�s dans un affairisme de petite envergure.

Je l�affirme sans crainte de me tromper : quand la lumi�re sera faite sur la fameuse affaire Pieri on s�apercevra que la baudruche �tait bien d�gonfl�e depuis le d�but. Mais il fallait faire passer le go�t amer de l��chec r�f�rendaire. Le bouc �missaire �tait tout trouv�.

Mon sentiment est que la classe politique corse est contre le grand banditisme tout contre pour reprendre une formule c�l�bre. Ces hommes fr�quentent les voyous quand ceux-ci peuvent leur rendre des services et sont prompts � les l�cher quand ils ont des ennuis.

Tous les mouvements clandestins quels qu�ils soient ont nou� des relations avec les voyous car ce sont eux qui ont les fili�res pour un certain nombre de services. De la R�sistance fran�aise (avec les Guerrini) jusqu�au FLN alg�rien, il a toujours exist� de telles connivences. On peut les regretter mais c�est ainsi.

En Corse la proximit� ajoute � cette n�cessit� de c�toyer tout le monde. Nous sommes un petit peuple et chacun se conna�t. J�ajouterai en mon nom personnel que bien souvent les voyous sont plus int�ressants � fr�quenter que le fonctionnaire lambda.

Je conseillerai donc � Paul Giacobbi de balayer devant sa porte avant de jouer les fines bouches. M�me conseil pour �mile Zuccarelli qui ne touche � rien mais accepte que ses amis touchent � tout. Que de tartuffes chez ces donneurs de le�on.

Les nationalistes ne sont pas toujours aussi habiles qu�on voudrait le croire. Mais au moins ont-ils des convictions. Sinon comment expliquez que tant d�entre eux paient leurs id�es de tant d�ann�es de prison. Nous n�avons pas la science infuse mais nous savons que pour esp�rer un jour �tre d�barrass�s de tous nos fardeaux il nous faut apprendre � vivre de la mani�re la plus ind�pendante qui soit.

C�est cela qui se jouera en mars 2004. Et nous avons grand espoir d��tonner la Corse, la France voire l�Europe.

F.P.

TOUT LE DOSSIER CORSE

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