Les suspects de l'attaque de la caserne de Luri remis en libert�
Dec 29, 2003
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bastia a ordonn� mercredi pass� la remise en libert� de quatre jeunes hommes �crou�s depuis plus de trois mois dans l'enqu�te sur l'attaque au cocktail Molotov de la gendarmerie de Luri (Haute-Corse), dans la nuit du 3 au 4 septembre.

Cette d�cision a �t� prise contre l'avis du parquet g�n�ral de Bastia, qui avait requis leur maintien en d�tention, "dans l'attente des r�sultats d'expertises g�n�tiques et en raison de la m�diatisation de l'affaire".

L'affaire �tait devenue un symbole des probl�mes de violence en Corse, les arrestations ayant provoqu� des incidents puis une �meute � Luri.

Le 11 septembre, les acc�s de la gendarmerie de Luri avaient �t� cadenass�s par des nationalistes, qui, le lendemain, avaient pris d'assaut le b�timent, en jetant des pierres et des cocktails Molotov.

Les gendarmes et leurs familles avaient d� quitter le village apr�s les faits, d�finitivement pour certains. Le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a ensuite assur� que la brigade serait maintenue dans cette localit� du Cap corse.

D'abord saisi, le juge antiterroriste Gilbert Thiel avait mis en examen les quatre jeunes pour "d�gradation en bande organis�e par l'effet d'une substance explosive, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", ce qui �tait passible de la cour d'assises.

Le juge Thiel s'est ensuite d�clar� incomp�tent le 28 octobre et a transmis le dossier au parquet de Bastia, estimant que, m�me si l'attaque �tait frapp�e "du sceau de l'imb�cillit�", elle ne relevait pas juridiquement du terrorisme.

Un simple litige entre les jeunes et les gendarmes semble en effet �tre � l'origine de l'affaire. Un contr�le routier d�but septembre avait d�g�n�r� et un jeune homme avait alors injuri� un gendarme, qui avait engag� des poursuites pour "outrage � agent de la force publique", provoquant les repr�sailles.

D�cid�ment en cette fin d�ann�e, la plupart des grosses affaires corses se sont d�gonfl�es comme des baudruches puisque toutes les personnes mises en examen dans la cavale d�yvan Colonna ont �galement �t� rel�ch�es.

TOUT LE DOSSIER CORSE

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s