D�cid�ment, la solidarit� n�est plus ce qu�elle a �t�. Une petite centaine de personnes � peine avait fait le d�placement jusqu�� l�assembl�e territoriale pour appuyer les gr�vistes de la faim dont le probl�me essentiel est d�sormais comment arr�ter en sauvant la face. R�sultat : les gr�vistes arr�tent leur mouvement apr�s dix jours d�indiff�rence g�n�rale. Ce qui n�emp�che pas un Jean-Marie Poli, � peine �corn�e par un discret amaigrissement, de crier victoire. En premier lieu, il ajoute un jour � leur gr�ve. Car commenc�e, le 12 en fin de journ�e et achev�e le 20 en fin de journ�e, elle n�aura gu�re durer que huit jours. Modeste pour un r�sultat tout aussi modeste.
La mission des gr�vistes n�a �t� qu�� moiti� r�ussie car d�sormais il est une �vidence que plus personne ne peut nier. Tout le monde ou presque se moque du sort des d�tenus. La distribution de tracts organis�e par le STC a r�uni une cinquantaine de personnes et la gr�ve n�a strictement rien donn�.
Jeudi, l'assembl�e de Corse avait n�anmoins adopt� une motion en faveur du rapprochement familial sans aucune discussion mani�re de botter en touche vers Nicolas Sarkozy.�
Le CAR, trompetant comme � son habitude, avait d�clar� dans un communiqu� : � Les familles et les proches des prisonniers politiques corses ont �t� contraints par la mauvaise volont� du gouvernement, qui n'a pas respect� la parole donn�e, d'entamer une gr�ve de la faim dans les locaux de l'assembl�e de Corse. C'est avec une tr�s grande satisfaction que tous ont re�u l'annonce du vote � l'unanimit� d'une motion allant dans ce sens lors de la session du 18 d�cembre.
Les plus hauts repr�sentants �lus du peuple corse ont su prendre aujourd'hui une initiative collective majeure qui accompagne et l�gitime de fa�on incontestable notre d�marche humanitaire.
Ensemble, ils ont entendu le message port� par la tr�s grande majorit� du peuple corse (�)
Le comit� anti-repr�ssion remercie toutes les personnes qui ont r�pondu � son appel et ont permis cet �lan de solidarit� sans pr�c�dent (il faut le dire tr�s vite NDLR),- cela ne peut cependant occulter que l'�tat a trop souvent fait fi de l'assentiment du peuple corse.
Le CAR reste ainsi vigilant quant aux suites qui seront donn�es � cette motion et attend un signe fort de l'�tat qui pourrait ainsi valider ce vote (�). �
Jean-Marie Poli a tenu � d�noncer une derni�re fois � le non respect de la parole de l'�tat et son m�pris qui nous ont conduits � cela � Puis il a poursuivi en �voquant le cas de prisonniers � Jean-Luc Albertini en conditionnelle, G�rard Guerrini, Charles Santoni, tous devraient �tre rapatri�s imm�diatement. Idem pour ceux qui en ont fait la demande, ce rapatriement devrait intervenir d�s la fin de la p�riode probatoire. Il ne faut pas oublier les conditions d'incarc�ration, par exemple de Fabrice Bacci, incarc�r� depuis un mois, � qui l'on refuse de transmettre les colis I Tout aussi inacceptable, le cas d'Yvan Colonna qui est plong� dans l'isolement total. Il y a manifestement une atteinte aux droits fondamentaux de l'homme.
Le r�sultat est n�anmoins l� : maigre et d�cevant. Mais l��chec du mouvement tient beaucoup � la p�riode des f�tes pendant laquelle les Corses se replient sur la famille. Les r�v�lations sur les m�faits de Charles Pieri n�ont rien arrang�. Pourtant, comme nous l��crivions, en Corse tout peut changer du jour au lendemain et le gouvernement devrait rapidement accord� quelques mesures d�apaisement pour �viter que ce probl�me ne devienne un drapeau.
Pour autant la d�cision de rapprochement pourrait s�av�rer dramatique pour certains d�tenus. Gare aux permissions qui les replongeraient dans un milieu o� ils comptent beaucoup d�ennemis mortels. Parfois une forme d�exil est pr�f�rable � la mort.
De nouveaux soutiens
Les adjoints et conseillers municipaux de Propriano dont les noms suivent : Jacques Luciani, Ange Lan, Charles Alfonsi, Dominique Carlotti, Pierre Mozziconacci, Jean Simon Giannotti, Lila Cesari, Jacques De Peretti, Joseph Digiacomo, Alain Faggiani, Jean-Baptiste Leonetti, Blanche Mondoloni, J. Simon Mondoloni, Jean-Pierre Morini, Antoine Pinna, Raymond Santucci, Laurence Sorba, Elisabeth Taberner, Paul Tramoni, Pierre Vanpeene apportent leur t�moignage de soutien aux gr�vistes de la faim d'Aiacciu qui manifestent pour l'application de la loi et des engagements pris par le ministre de l'int�rieur concernant le rapprochement des prisonniers corses condamn�s, ce qui n'est que la reconnaissance de ce qui est l�gitimement d� aux prisonniers et � leur famille."
Les noms des �lus sont pour la plupart ceux des militants nationalistes �lus, � paradoxe, sur la liste de Paul Marie Bartoli, d�nonc� comme � collaborateur � par des clandestins le 1er ao�t de cette ann�e.
Les �lus de la Chambre de M�tiers de la Haute-Corse apportent � leur soutien aux femmes et hommes qui ont �t� contraints d'engager une gr�ve de la faim pour obtenir le rapprochement familial des d�tenus politiques corses incarc�r�s sur le continent. Ils esp�rent que cette situation intol�rable, et de plus contraire aux dispositions l�gales, cessera rapidement.
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