Unanimit� � l'Assembl�e territoriale pour le rapprochement des d�tenus
Dec 20, 2003
Les pr�sidents de groupe rappellent le gouvernement � ses engagements et lui demandent � de mettre en �uvre rapidement les r�ponses appropri�es dans le respect du droit et de l'�quit�... � Un dossier de Corse-Matin.

Avec les gr�vistes de la faim dans le hall sup�rieur de l'assembl�e de Corse, les �lus ne pouvaient que se prononcer sur la situation des d�tenus insulaires - la p�riode de f�te rendant encore plus sensibles l'�loignement et plus inacceptables les engagements non tenus.

Les pr�sidents des groupes de l'assembl�e se sont donc r�unis avant la session au sein de la commission permanente, et une motion commune a �t� pr�sent�e en leur nom par Jos� Rossi.

Cette motion met en avant les nombreux probl�mes r�sultant de l'insularit� � que l'�loignement des d�tenus originaires de Corse emprisonn�s sur le continent fait peser sur leurs familles, notamment pour l'exercice effectif de leur droit de visite.

Elle rappelle que, � dans un but humanitaire et social, une d�marche de rapprochement a �t� souhait�e � plusieurs reprises par les �lus des diff�rentes collectivit�s insulaires �.

Solution d'apaisement

La motion rappelle aussi � les engagements pris par le gouvernement, relatifs au transfert des d�tenus condamn�s sans distinction selon la dur�e de leur peine, qui devait commencer � �tre mis en �uvre avant la fin 2002 �, promesse qui est l'origine de la gr�ve de la faim suivie par des proches des personnes incarc�r�es.

L�assembl�e de Corse consid�re qu'il est de son devoir d'intervenir dans le sens d'une solution d'apaisement. C'est pourquoi elle demande au gouvernement � de mettre en �uvre, dans les meilleurs d�lais, les r�ponses appropri�es permettant d'assurer, dans le respect du droit et de l'�quit�, le rapprochement effectif des d�tenus originaires de Corse de leur famille �.

� la suite de cette motion, il n'y a eu ni interventions ni d�bat. Elle a �t� adopt�e � l'unanimit�.
J. R.

Manif de soutien du STC � Ajaccio

R�pondant � l'appel du comit� anti-r�pression, le STC a manifest�, hier � Ajaccio, sa solidarit� aux personnes incarc�r�es sur le continent ainsi qu'� leurs familles. Sans d�fil�, ni porte-voix, ni banderole d�cor�e par un quelconque slogan.

Il s'agissait d'un simple rassemblement sur le cours Napol�on, en face de la pr�fecture, au cours duquel des tracts ont �t� distribu�s aux passants, dans le calme. Anonymes et figures embl�matiques de la classe nationaliste, comme Pierre Poggioli, sympathisants et adh�rents du STC avaient r�pondu pr�sents, mais en comit� restreint.

Pour �tienne Santucci, d�l�gu� du SIC, � � travers cet �lan de solidarit� symbolique, nous montrons aux familles que nous les soutenons dans leurs demandes de rapprochement des prisonniers politiques �. Le STC a tenu � d�noncer plusieurs points, notamment � la n�gation par le gouvernement, des droits des prisonniers politiques corses, et leur incarc�ration dans diff�rentes prisons continentales p�nalisant leurs familles et rendant difficiles leur d�fense comme leur droit de visite. � Le syndicat a par ailleurs appel� les sympathisants � participer � la soir�e de solidarit� demain, � Ajaccio.

Barrage filtrant � Corte

Les �tudiants de la Ghjuvent� Indipendentista ont organis�, durant deux heures, un barrage filtrant � Corte. Install�e aux ronds-points de la sortie sud, une trentaine de personnes ont proc�d� � une distribution de tracts.

Corsica Nazione appelle � la mobilisation

�Corsica Nazione apporte son soutien aux sept militants du comit� antir�pression qui ont entam� une gr�ve de la faim, dans les locaux de l�assembl�e de Corse. Notre peuple, ni� dans ses droits fondamentaux, continue de subir une violence permanente, dont la situation des prisonniers politiques corses est l'une des illustrations majeures
- Double peine syst�matique de l�emprisonnement et de l'exil, malgr� des promesses jamais tenues quant au rapprochement des d�tenus corses, attitude qui en dit long sur le cr�dit que l'on peut accorder � la parole des repr�sentants de l'�tat fran�ais.

- D�tentions pr�ventives interminables avec toujours la d�portation et l'exil � l'appui, pour � casser � les individus et tenter de r�duire leur engagement, en violation manifeste des plus �l�mentaires des droits de l'homme.

- Fichage g�n�tique d'une population en fonction de ses id�es politiques : ce sont bien les id�es que l'on pourchasse, toujours et encore, avec des d�marches qui rappellent les heures les plus sombres de l'histoire de l'humanit�.

- Condamnations sans preuves, pour l'exemple, par des juridictions sp�ciales; l'affaire Andriuzi-Castela est � cet �gard �difiante : 30 ans de r�clusion sans l'ombre d'un �l�ment probant, comme cela a �t� soulign� par tous les observateurs, dans ce qui s'apparente de plus en plus � une nouvelle affaire Sacco et Vanzetti.

- Mises � l'index et campagnes de calomnies publiques savamment orchestr�es par la manipulation des m�dias, afin de justifier des mises en examens pour des motifs les plus fumeux. Pendant ce temps notre pays est livr� � la d�linquance de haut vol, dont les int�r�ts sont li�s � la p�rennisation du pouvoir fran�ais en Corse. Et pourtant, cette violence-l� n'est jamais condamn�e par ceux qui ont fait des appels � la r�pression contre les patriotes corses le leitmotiv de leur discours collaborationniste. Certains m�me, tentent de justifier le racisme anti-corse que nous subissons, y compris sur notre propre terre, par l'existence d'une r�sistance patriotique multis�culaire, dont les Corses n'ont certainement pas � avoir honte !

Corsica Nazione appelle toutes les femmes et tous les hommes de ce pays � se mobiliser dans les jours � venir pour soutenir le comit� antir�pression et toutes les actions qui seront men�es, afin de manifester la solidarit� de notre peuple envers les patriotes emprisonn�s. �

�D�brayage� � Sartene

�Une partie du personnel enseignant et administratif de la cit� scolaire G-Clemenceau de Sart�, a d�cid� de d�brayer une ou deux heures afin de manifester son soutien aux familles de prisonniers 1.1

� Nous ne demandons pas de favoritisme affirment-ils dans un communiqu�, mais l'application des r�glementations. Nous r�affirmons donc notre solidarit� envers les prisonniers politiques et leurs familles, et avons une pens�e particuli�re pour les sept personnes faisant la gr�ve de la faim."

Ghjuventu Indipendentista

Ghjuvent� lndipendentista � qui proteste vivement contre l'attitude provocatrice et disproportionn�e des forces de l'ordre, suite au rassemblement et au tractage organis� le 16 d�cembre 2003 � � Corte, d�clare dans un communiqu�

Depuis le 12 d�cembre 2003 plusieurs militants du comit� antir�pression, dont une de nos militantes No�lle Medurio, ont entam� une gr�ve de la faim illimit�e pour obtenir le rapprochement des prisonniers politiques. Cette revendication, il faut le souligner, n'est que l'application du droit fran�ais en ce qui concerne le rapprochement familial.

Devant cette mobilisation l�gitime nous avons voulu t�moigner notre solidarit� � la fois aux familles de prisonniers et aux gr�vistes.

Nous avons alors d�cid� d'organiser un rassemblement de soutien et une distribution de tract devant la sous-pr�fecture de Corti.

Mardi soir, alors que quelques dizaines d'�tudiants, et de personnes avaient r�pondu � notre appel pour soutenir les gr�vistes de la faim, nous nous sommes trouv�s face � un d�ploiement de forces inattendu (..) Pas moins d'une douzaine de camions de gendarmes mobiles, boucliers et matraques au poing �taient pr�sents. Nous emp�chant l'acc�s � la sous-pr�fecture.

Le gouvernement Fran�ais et son ministre de l'int�rieur auraient-ils � ce point honte de leur politique, qu'ils en soient r�duits � c vouloir museler les �tudiants par la force et l'intimidation ?

Nous pensons qu'au-del� de la quarantaine d'�tudiants pr�sents, c'est la d�marche d'union du mouvement national que l'�tat cherche � d�stabiliser par ces provocations.

Quoi qu'il en soit, nous, les jeunes Corses ne nous laisserons pas intimider par la politique du b�ton ". Notre lutte est l�gitime, et nous continuerons de nous battre pour que notre peuple recouvre l'ensemble de ses droits nationaux.

Nous appelons tous les Corses � participer activement aux actions qui seront men�es dans les jours � venir pour soutenir les familles des prisonniers politiques et les gr�vistes de la faim.

Plusieurs organisations soutiennent cette d�marche:

U partitu sucialistu per l'indipendenza, A Chjama naziunale, l'Associu dii liceani corsi, Voce populare, le Comit� r�gional des p�ches maritimes et des �levages marins le Corse.

Une motion du CESC �pour une solution acceptable�

A quelques m�tres du hall de l�assembl�e de Corse o� les sept r�vistes de la faim sont install�s depuis une semaine, le conseil �conomique, social et culturel (CESC) de la Corse, organe de la CTC, a adopt�, hier, la motion suivante

� Consid�rant que cette action est destin�e � soutenir le rapprochement de d�tenus corses actuellement emprisonn�s sur le continent, conform�ment aux dispositions l�gislatives actuellement en vigueur;
Consid�rant que, de par sa composition repr�sentative de l'ensemble des activit�s et des sensibilit�s insulaires et son r�le d'organe de conseil et d'assistance, il ne peut rester silencieux, au moins sur le plan humanitaire, face � cet �v�nement qui se d�roule au moment et au lieu o� il si�ge;

Et apr�s avoir pris connaissance dans la presse locale de la position du repr�sentant de l'�tat,

Demande que les dispositions les plus adapt�es soient prises dans le respect du droit par toutes es autorit�s concern�es afin qu'une solution acceptable par 'ensemble des parties soit apport�e dans les d�lais les plus rapides ce probl�me rendu d'autant plus douloureux par l'approche des f�tes de fin d'ann�e, p�riode traditionnellement plus propice � la r�conciliation qu'au conflit. �
(source Corse-Matin)

Soir�e du CAR au Casone � Ajaccio

�La traditionnelle soir�e de solidarit� pour les prisonniers politiques initi�e par le comit� anti-r�pression aura, cette ann�e, une symbolique encore plus marqu�e par la gr�ve de la faim � laquelle participent deux des trois porte-parole du CAR, Jean-Marie Poli et Stella Castella. C'est � 21 heures, au Casone � Ajaccio, que d�butera ce � No�l pour les prisonniers � avec un droit d'entr�e de � soutien � fix� � 15 euros.

� Oghje h� Natale, ghj'h� un momentu mai� p� testimuni� di a nostra sulidarit� � tutti quelli ch� suffrenu ind'� e prighj� francese. � Et ce sont les groupes l'Arcusgi et I Vagabondi qui s'acquitteront de l'animation musicale de cette soir�e qui sera �galement l'occasion de rendre un hommage appuy� � Natale Luciani qui, avec Canta u Populu Corsu, a souvent �t� de ce rendez-vous de la Nativit�.�


Commentaire : les gr�vistes de la faim ont raison de demander une mesure qui avait �t� jug�e � normale � par plusieurs membres de diff�rents gouvernements. Le ministre de l�int�rieur devrait prendre la mesure d�un tel mouvement qui, pour l�instant ne soul�ve gu�re d��moi puisque la manifestation du STC ne rassemblait qu�une petite cinquantaine de personnes ce qui est presque n�gligeable. Maisle mouvement pourrait prendre de l�ampleur apr�s les f�tes. Hier les chambres de m�tier avaient d�cid� de cesser le travail par solidarit�.

Mais si nous pouvons nous permettre de donner un conseil presque amical aux nationalistes : mod�rez vos propos. L�enflure de vos comparaisons est souvent ridicule quand elle n�est pas insultante pour ceux � qui vous vous comparez. Osez parler de Sacco et Vanzetti en le comparant � Castela et � Andriuzzi est tout simplement scandaleux. Car le v�ritable drame de l�affaire Sacco et Vanzetti fut leur ex�cution. Alors un peu de pond�ration ne fera pas de mal.

Dans le m�me ordre d�id�e comparer la p�riode actuelle � celle de l�occupation est mis�rable. Enfin la question des relev�s d�ADN n�est pas propre � la Corse puisque cette mesure est d�j� efficiente dans beaucoup de pays d�Europe et des Am�riques. Alors un peu de distanciation par rapport au nombril ne ferait pas de mal � nos donneurs de le�on m�me si dans le cas pr�sent ils ont raison.

Tout cela �tant �crit, le gros probl�me de nos gr�vistes est de savoir comme arr�ter la gr�ve sans �tre ridicule. Et �a va �tre dur. C�est qu�ils ont envie de passer leurs f�tes en famille nos h�ros d�une semaine.

Les �lus territoriaux ont vot� comme un seul homme (bient�t la parit�) une motion qui a d� en faire hurler plus d�un. Certains nous ont avou� (sans nous conna�tre) que d�une part ils ne voulaient pas se mettre � dos leurs �lecteurs mais qu�ils �taient aussi bien contents de jouer ce petit tour � Nicolas Sarkozy. Ah grandeur des sentiments quand tu nous tiens par le petit bout�

TOUT LE DOSSIER CORSE

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