Le 17 novembre la LDH d�non�ait le traitement quasi ethnique pratiqu� entre agriculteurs insulaires. Le Rinnovu naziunale lui r�pond.
Le texte de la Ligue des Droits de l�Homme de Corse
� Certains mots jettent de l'huile sur le feu, surtout lorsque pour d�noncer une discrimination, ils expriment une autre discrimination. Derni�rement, � propos de la dette agricole, une organisation politique s'est exprim�e en ces termes 'de plus, les agriculteurs corses sont victimes de discrimination par rapport aux rapatri�s qui b�n�ficient d'effacements s�lectifs de leurs dettes (mesures Conair)".
�videmment, la Ligue des droits de l'homme d�nonce le traitement in�galitaire actuel entre agriculteurs corses. Ses cons�quences sont l'enrichissement pour quelques-uns, et la pr�carisation pour les autres, voire la faillite et l'exclusion.
La LDH est consciente que cette injustice g�n�re des tensions au sein du monde agricole m�me si quelques Corses, tr�s peu, rapatri�s d'origine ont refus� les mesures Conair par solidarit� avec l'ensemble des agriculteurs. Toutefois, la LDH s'interroge sur la pertinence de tels propos. Des femmes et des hommes install�s en Corse depuis plusieurs d�cennies ne seraient toujours pas consid�r�s comme des Corses puisqu'il y a d'un c�t�, "les agriculteurs corses", et de l'autre, "les rapatri�s".
Elle constate que dans leurs prises de position, les syndicats concern�s ne font jamais appara�tre une telle division au sein du monde agricole.
Mais les mots, en politique ont pour objectif de donner une lecture des enjeux actuels et de mettre en perspective un projet de soci�t�. La s�paration entre "Corses" et "rapatri�s" rel�ve d'un projet fond� sur une identit� ferm�e et agressive, avec, en arri�re-plan, le droit du sang. �
Rinnovu r�pond � la LDH
� Rinnovu prend acte que la LDH confirme le fait de discrimination cr��e par les mesures Connair de d�sendettement du monde agricole, Il est cependant surpris que cette association d�fendant les droits de l'homme n'en retienne que ses cons�quences d'injustices sociales.
Elle se tait sur la discrimination juridique citoyenne fond�e sur la pr��minence du droit du sol natal de l'Alg�rie fran�aise sur le droit du sol corse d'accueil. Des mesures sp�ciales d'int�gration qui perdurent et se reproduisent au-del� de leur objectif deviennent des privil�ges discriminatoires.
Ce traitement in�galitaire entre citoyens soumis au m�me environnement culturel et �conomique, aux m�mes conditions de travail est contraire � la constitution fran�aise, � la d�claration universelle et au protocole n�12 de la convention europ�enne des droits humains.
Par ailleurs, sans chercher � pol�miquer, Rinnovu affirme que le mot � rapatri� � n'est pas p�joratif, qu'il n'est pas l'antonyme du mot � corse � et que vouloir les opposer � l'instar de la LDH est un raccourci provocateur.
Quant � la dialectique loi du sol/loi du sang, le peuple corse l'a d�pass�e depuis des si�cles en existant en tant que communaut� int�grative de culture.
Le projet de soci�t� du Rinnovu s'inscrit dans ce sillage multi s�culaire fait d'humanisme et de g�n�rosit�.�
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