Menconi condamn� � cinq ans de prison pour le meurtre d'un l�gionnaire
Dec 19, 2003
Joseph Menconi, braqueur surnomm� le "roi de l'�vasion" par les m�dias, a �t� condamn� mercredi � cinq ans d'emprisonnement par la cour d'assises de Haute-Corse pour avoir tu� par balles un l�gionnaire, et bless� un gendarme au cours d'une rixe en 1997 � Calvi.

L'avocat g�n�ral avait requis 15 ans de r�clusion criminelle. Les jur�s ne l'ont pas suivi et ont tenu compte du fait que les l�gionnaires qui avaient "importun�" la compagne de Menconi ont �t� d�crits par des t�moins comme passablement �m�ch�s et violents.

Menconi a plaid� la l�gitime d�fense tout au long des trois jours du proc�s. Il a affirm� que les l�gionnaires voulaient le "tuer" alors que lui ne cherchait qu'� prot�ger sa compagne et une amie et � prendre la fuite.

Apr�s avoir demand� aux l�gionnaires de laisser tranquilles les deux femmes qu'ils tentaient de s�duire, Menconi avait �t� pris � partie par les militaires qui ne voulaient pas le laisser partir, selon ses d�clarations confirm�es par des t�moignages � la barre. Il avait alors sorti un pistolet et, dans sa fuite, avait tir� vers le sol. Mais une balle avait ricoch� et bless� gri�vement au bas-ventre un gendarme en permission qui voulait s'interposer.

Les militaires avaient alors pris Menconi en chasse. Un jeune l�gionnaire, Jean-Louis Plisson-Chaignaud, qui n'avait pas particip� � la premi�re altercation, l'avait ensuite agripp�. Il a �t� tu� d'une balle dans la poitrine, tir�e presque � bout portant, une autre le touchant � la m�choire.

Menconi a d�j� �t� condamn� � 12 ans de r�clusion en octobre pour le braquage d'un transport de fonds � Saint-Laurent-du-Var en 1997, et � six ans en novembre pour la premi�re de ses deux �vasions de la prison de Borgo (Haute-Corse) en 1998. Il s'�tait �vad� une seconde fois du m�me �tablissement en mars 2003, avant d'�tre repris.

Dans son r�quisitoire, l'avocat g�n�ral Francis Battut a pr�sent� Menconi comme "un voyou, un homme violent et dangereux".

La d�fense a plaid� que la rixe mortelle �tait une de ces banales altercations qui surviennent presque chaque vendredi et samedi soir entre les locaux et des soldats de la L�gion �trang�re stationn�s � Calvi, lesquels ont, selon de nombreux t�moins, une r�putation de bagarreurs tr�s violents.

"C'�tait eux ou moi", a r�p�t� Menconi, qui a exprim� ses regrets, assur� qu'il n'�tait pas un voyou et qu'il souhaitait "reprendre une vie normale".

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