R�seau de travail clandestin en Corse:
Dec 15, 2003
Deux organisateurs pr�sum�s d'un r�seau de travailleurs clandestins portugais et br�siliens en Corse ont �t� �crou�s et 16 chefs d'entreprises compara�tront devant la justice, a annonc� vendredi le procureur de la R�publique d'Ajaccio.

Le cerveau pr�sum� de la fili�re est quant � lui en fuite, a pr�cis� le procureur Patrick Math�.

Dix-neuf personnes ont �t� interpell�es mardi et mercredi par les gendarmes � Ajaccio et ses environs, et plusieurs autres entendues, a ajout� M. Math�.

Philippe Riou, un Bastiais de 34 ans, et Machado Gon�alv�s, un Portugais de 45 ans, ont �t� mis en examen pour "pr�t de main-d��uvre, marchandage et h�bergement dans des conditions inhumaines", a expliqu� le magistrat.

Une troisi�me personne devrait �tre mise en examen vendredi soir. Les 16 autres, des chefs d'entreprise, remis en libert�, compara�tront prochainement devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio.

Au plus fort de l'activit� de ce r�seau, qui a commenc� � fonctionner il y a un an, plus de 40 travailleurs clandestins ont �t� h�berg�s l'�t� dernier dans un vaste hangar insalubre de la banlieue d'Ajaccio, "des conditions inacceptables et indignes, portant atteinte � la dignit� humaine", selon un communiqu� de la gendarmerie. Parmi eux figuraient des mineurs, selon M. Math�.

L'organisateur principal du r�seau, un restaurateur de Porticcio, pr�s d'Ajaccio, "activement recherch� depuis mardi", faisait recruter des travailleurs au Portugal et les acheminait vers la Corse. On leur promettait au Portugal des salaires journaliers de 130 euros qui se r�duisaient, une fois sur l'�le, � 50 euros voire moins.

Sur les salaires vers�s par les entrepreneurs, essentiellement dans le b�timent, le "cerveau" pr�levait une commission importante.

Outre deux Br�siliens qui seront reconduits aux fronti�res, les travailleurs, portugais, ne sont pas clandestins au regard de l'immigration car venant d'un pays de l'Union europ�enne mais le sont au regard de la l�gislation du travail, n'�tant pas d�clar�s par les employeurs.

Les travailleurs clandestins ont fait l'objet de menaces et d'intimidations, selon M. Math� qui a pr�cis� que certains avaient travaill� sur des chantiers publics.

TOUT LE DOSSIER CORSE

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s