Joseph Menconi, braqueur consacr� "roi de l'�vasion" par les m�dias apr�s deux belles de la prison de Borgo, compara�tra de nouveau ce lundi sous tr�s haute surveillance devant une cour d'assises, celle de Bastia, pour le meurtre d'un l�gionnaire � Calvi en 1997.
Menconi est un d�tenu particuli�rement surveill� (DPS) par l'administration p�nitentiaire (AP). Il est consid�r� comme "dangereux" par la police, syst�matiquement escort� � ses proc�s par des gendarmes d'�lite du GIGN. Il a port� plainte jeudi contre le chef de l'�quipe r�gionale d'intervention et de s�curit� (ERIS) de Marseille. Ce dernier a �t� reconnu par l'AP coupable d'avoir frapp� Menconi lors de son transfert le 8 d�cembre de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) � celle de Borgo, en vue de son proc�s aux assises.
Le fonctionnaire a �t� relev� de son commandement et suspendu.
Menconi, qui s'est �vad� de Borgo en 1998 et en mars 2003, a d�j� �t� condamn� le 24 octobre � 12 ans de r�clusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour sa participation � l'attaque d'un fourgon blind� transportant des fonds en 1997 � Saint-Laurent-du-Var.
La Cour d'appel de Bastia l'a ensuite condamn� le 12 novembre � 6 ans d'emprisonnement suppl�mentaires pour sa premi�re �vasion de Borgo, avec l'aide de complices ext�rieurs qui avaient ouvert le feu en direction d'un gardien. Il avait �t� condamn� � 9 ans en premi�re instance.
Menconi, natif de Bastia et �g� de 38 ans, est accus� d'avoir tu� par balles, le 2 ao�t 1997 � Calvi, le l�gionnaire Jean-Louis Plisson-Chaignaud, 22 ans, et d'avoir gri�vement bless� un gendarme en permission, Jean-Paul Brunet. Il compara�tra pour "homicide volontaire et violences volontaires ayant entra�n� une mutilation".
Les faits sont assez flous sur cette rixe qui a mal tourn� entre des l�gionnaires "passablement �m�ch�s" et Menconi, intervenu parce que ces derniers "importunaient" sa petite amie, selon l'accusation.
"Eux ou moi"
Selon les t�moignages, celle-ci �tait sortie d'une voiture pour acheter � manger � un kiosque de restauration rapide devant une discoth�que, une amie restant au volant. Quatre l�gionnaires qui s'y trouvaient lui avaient "fait des avances".
Selon l'accusation, Menconi est arriv� � moto et a "invit� les l�gionnaires � laisser les jeunes femmes tranquilles". Une altercation a �clat� entre lui et les l�gionnaires "devenus mena�ants". Menconi a braqu� un pistolet sur eux tout en ordonnant aux deux jeunes femmes de quitter les lieux. Il a reconnu avoir tir� en l'air ou par terre pour prot�ger sa fuite.
Le gendarme en permission Brunet, qui sortait de la discoth�que, a �t� gri�vement touch� � la cuisse et aux testicules.
Trois autres l�gionnaires, dont Jean-Louis Plisson-Chaignaud, se sont m�l�s aux premiers pour prendre en chasse Menconi. Au moment de monter dans une voiture, celui-ci, agripp� par Plisson-Chaignaud, a ouvert le feu, avant de prendre la fuite. "C'�tait eux ou moi", a d�clar� Menconi aux enqu�teurs, invoquant la panique.
L'un des avocats de l'accus�, Me Antoine Sollacaro, a annonc� d�ores et d�j� qu'il plaiderait la l�gitime d�fense.
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