Le docteur Simeoni a-t-il aid� Yvan Colonna ?
Dec 12, 2003
Les Simeoni donnent des soucis � la "justice fran�aise"

Apr�s le "r�seau des bergeries", le r�seau des m�decins. Alors que Fr�d�ric Paoli et Andr� Colonna d'Istria, arr�t�s pour avoir aid� Yvan Colonna durant ses quatre ans de cavale, ont �t� lib�r�s, les enqu�teurs tentent de prouver que le fugitif a b�n�fici� de l'aide logistique de m�decins corses. Parmi eux, le plus c�l�bre de l'�le, puisqu'il s'agit... du "docteur" Edmond Simeoni, l'homme du coup de feu d'Aleria (1975) qui devait �tre entendu, jeudi 11 d�cembre, � Paris, par la juge antiterroriste Laurence Le Vert.

D�but mars 2003, une jeune m�decin du sport, Mme F., re�oit un certain Pierre Rossi, qui arrive sans rendez-vous � son cabinet, aux portes de Bastia. Il se plaint d'un mal de dos. Elle prescrit une ordonnance pour une radio. Deux jours plus tard, Yvan Colonna, alias "Pierre Rossi", se rend � la clinique Zuccarelli, toute proche. Il paie en liquide et conserve le clich� dans son sac jusqu'� son arrestation, le 4 juillet.

La jeune femme a assur� � la police ne pas avoir reconnu "Pierre Rossi". Les enqu�teurs, eux, sont persuad�s que c'est la famille Simeoni, cliente de Mme F., qui a envoy� "Yvan" � l'ex-docteur du Sporting Club de Bastia (SCB), tr�s li� aux nationalistes. Ils soup�onnent en particulier Marc Simeoni, fils cadet d'Edmond, qui aurait h�berg� Yvan Colonna dans son appartement bastiais, et qui est d�tenu depuis septembre � la prison de la Sant�. La division nationale antiterroriste (DNAT), qui a saisi dans le sac d'Yvan Colonna un carnet rose portant trace d'achats par Internet r�gl�s avec la Carte bleue du jeune consultant en informatique, aurait retrouv� l'empreinte digitale du fugitif sur une bo�te de pansements, un Post-it griffonn� de son �criture et une ordonnance dress�e par Mme F. � Marc, pour des semelles orthop�diques.

L'arrestation de ce jeune homme bien mis, autonomiste mod�r�, avait vivement �mu la Corse. Entendu par Mme Le Vert, le 30 septembre, il a "totalement contest� les faits reproch�s", mais s'est ensuite mur� dans un silence total : "Je ne fais partie d'aucune association de malfaiteurs � caract�re terroriste. Je n'ai rec�l� aucun criminel. Pour des raisons �thiques et politiques, je n'ai pas � r�pondre � vos questions", a-t-il expliqu� � la "justice fran�aise". En digne fils de son p�re.

A. C.

Notre commentaire : les faits rapport�s dans cet article n�en sont pas � l�exception d�un : Edmond Simeoni est interrog� par la juge Le Vert. Pourtant l�id�e de la famille Simeoni aidant le fugitif n�est rien sinon les cons�quences d�un raisonnement de policiers. C�est possible mais �a n�est pas s�r. Et cela vaut pour � peu pr�s tous les nationalistes.

� suivre donc mais avec cette visite � la juge Le Vert, Edmond Simeoni marque un point par rapport � Corsica nazione-Indipendenza. Pourtant cette position de force qui va le mener � revendiquer avec de plus de force encore la t�te de liste aux territoriales pourrait bien le mener� hors de la liste unie. Que se passera-t-il en effet si Corsica nazione persiste � vouloir Jean-Guy Talamoni ? Edmond Simeoni pourrait alors �tre condamn� �tre la t�te de sa propre liste. Mais en a-t-il les forces ?

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