Un lecteur nous fait des reproches en termes acerbes. Nous r�pondons avec amiti�
Peut-�tre aurai-je l'immense honneur d'�tre qualifi� de d�bile par votre haute autorit� morale. Peut-�tre pas qui sait? En tout cas, je me permets de vous �crire car je veux vous poser une question: VOTRE DROITURE ET VOTRE IMPARTIALIT� JOURNALISTIQUE NE SERAIENT-ELLES PAS A G�OM�TRIE VARIABLE?
Vous vous montrez intransigeants, critiques, acerbes, acides et caustiques en mettant en lumi�re (parfois � raison) les contradictions du monde nationaliste mais vous �tes beaucoup plus timor�s, coulants voire silencieux sur bien d'autres sujets:les d�rapages du nain hyst�rique de la Place Beauvau qui croit avoir d�capit� le FLNC(!!!!),les casseroles que tra�nent certains leaders "bien sous tous rapports" car r�publicains, l'influence sur la vie de l'�le (n�faste et combien plus pernicieuse que celle du nationalisme)qu'a le grand banditisme organis� et jamais inqui�t� par les sbires de Mr SARKOZY !!!
Vous �vertuez � r�duire le nationalisme � un id�al fantaisiste qui amuserait quelques mafieux et leur fan club de demeur�s,vous �tes au fait de tout gr�ce � vos glorieux correspondants anonymes(quellu di Ghisunaccia,quant'ellu ne s�!!),vous vous permettez de tancer et juger sans discernement des gens comme Edmond SIMEONI et d'autres� Peut-�tre leur sinc�rit� et leur d�vouement � leur patrie vous d�passent-ils mais il faut tout de m�me que vous ayez pr�sent � l'esprit quelques �l�ments simples:
- La Corse a �t� annex�e par la force par la France
- L'immense majorit� de ceux qui la font passer avant la France sont
des gens sinc�res et honn�tes - A fede naziunale corsa un s'h� mai spenta � un si spenghjera mai (la foi nationale ne s�est jamais �teinte et ne s��teindra jamais TDLR)
- Les nationalistes n'ont pas r�ponse � tout, ne sont pas parfaits mais sont loin d'�tre le probl�me n�1 de la Corse.
Je vous lis et continuerai � vous lire car je consid�re que votre regard sur le dossier corse peut �tre enrichissant comme tout �il neuf ou int�ress� par un probl�me peut l'�tre mais de gr�ce, �tez les �ill�res qui vous braquent sur les nationalistes et sur eux seuls.
Peut-�tre est il plus simple de suivre le mouvement mais si des gens sont quasiment en mesure de dire qui a plastiqu� quoi,ou et � quelle heure comme vous semblez l'�tre, dirigez votre perspicacit� vers d'autres horizons: la Mairie de Bastia, les emplois fictifs par dizaines dans les conseils g�n�raux, les "chantages � l'emploi" exerc�s par divers responsables, le comportement au jour le jour avec la population des glorieuses forces de police fran�aises, l'inaction totale de la police face � la drogue, le comportement exemplaire et plein de finesse des juges dits "anti terroristes" et de leur bras arm� baptis� DNAT.
Apr�s avoir fait vos choux gras de l'hospitalit� et de la solidarit� ancestrale qui sont les n�tres, en vous attachant � les rabaisser au rang d'une simple complicit� atavique, voire g�n�tique avec tout criminel quel qu'il soit, peut-�tre pourriez-vous enfin vous int�resser � d'autres choses?
Cette libre opinion vous est adress�e sans animosit� aucune,mais avec un sentiment de r�volte (parfois);d'incompr�hension(souvent) mais aussi et surtout "d'ouverture". Je ne repr�sente que moi mais, j'en suis s�r, beaucoup se reconna�tront dans mon raisonnement.
B. C.(Aiacciu,Vezzani)
Notre r�ponse : Nous ne vous qualifierons pas de d�bile car, � la lecture de votre lettre, nous ne saurions conclure � un tel constat. Faute de quoi, soyez-en assur�, nous n�aurions manqu� de le faire. Nous n�avons d�ailleurs agi qu�une seule fois ainsi : c��tait avec le primaire (ou peut-�tre le primate) qui nous accusait d��tre la t�te avanc�e de l�Islam en Corse. Nous nous �tions content�s de pr�tendre que les attentats racistes perp�tr�s � l�encontre des malheureux maghr�bins tenaient de la b�tise ce que la plupart des nationalistes s�accordent � dire. Nous trouvions que faire de nous la cinqui�me colonne de l�Islam en Corse pr�sentait tous les sympt�mes d�une d�ficience mentale.
Mais revenons-en � votre lettre. Ce qui pourrait nous d�plaire d�abord : l�attaque physique contre Nicolas Sarkozy. Le qualifier de nain n�ajoute rien � votre d�monstration. Je vous rappelle tout de m�me qu�il est plus grand que ne l��tait Napol�on, Gallochio et bien d�autres Corses.
Vous nous accusez sans am�nit� de ne taper que sur le clou nationaliste et d��viter soigneusement les �cueils du grand banditisme, du clanisme etc. Nous avons un avantage : celui de laisser nos archives grandes ouvertes � tous les esprits curieux qui voudraient bien s�y plonger. V�rifiez donc ce que nous vous r�pondons. Nous avons commenc� (et nous continuerons) en nous en prenant comme personne d�autre ne l�avait fait � la Brise de Mer. Regardez les notes in�dites que nous avons � sorties �, relisez la mise en cause de ces voyous dans l�assassinat de Santoni, de Rossi etc.
Relisez ce que nous avons �crit sur le grand banditisme en Corse et vous verrez que votre critique, dans ce domaine est particuli�rement injuste.
Concernant les magouilles des politiques, nous vous r�pondrons que nous sortons ce dont nous sommes au courant. Nous nous sommes ainsi attaqu�s � la fraude �lectorale et � quelques magouilles comme, en son temps, la caserne de Bonifacio. Mais nous ne pouvons parler que ce dont nous avons l��cho.
Permettez-nous d��clairer votre lanterne. Les articles corses de ce site sont le produit d�un r�seau aujourd�hui fort d�une quarantaine de personnes b�ti sur le mode d�un r�seau clandestin � des fins de s�curit�. Par un cheminement que nous ne vous r�v�lerons pas, les informations sont achemin�es vers cinq sources qui les v�rifient, les traitent et les envoient vers le site de L�investigateur. Nous ne connaissons pas Jean Nicolas et il ne nous conna�t pas. Mais il a pu tester notre s�rieux. Pour peu que vous lui fassiez passer des informations, elles reviendront vers nous et seront trait�es. Mais nous faisons d�j� notre maximum. Nous allons cependant chercher � nous am�liorer.
Notre probl�me essentiel est celui de la s�curit� et il est fortement handicapant.
Pourquoi parlons-nous autant des clandestins (et non pas des nationalistes) ? Parce que lorsque l�actualit� est marqu�e par les attentats, nous traitons de cette violence.
Tr�s r�cemment, cinq personnes qui se sont elles-m�mes d�clar�es nationalistes nous ont rejoints. Il ne fait aucun doute qu�elles vont donner aux articles une teneur plus pluraliste. Nous n�avons qu�un an et demi d�existence. C�est peu et pourtant le site est d�j� visit� par une vingtaine de milliers de personnes chaque jour.
Concernant notre objectivit�, elle est �videmment inexistante. Nous avons fait appel au site justement pour d�passer la fameuse objectivit� de Corse-Matin. Et nous avons choisi L�investigateur parce qu�il n�est pas objectif. Le ton qu�il adoptait contre les p�dophiles nous a plu. Nous avions le choix entre des dizaines d�autres sites. Nous avons choisi celui-l� � cause de sa subjectivit�. Mais plus notre r�seau s��toffe et plus nous devons marier l�eau et le feu. Tant mieux. C�est tout cela la Corse.
Nous exprimons notre plus profond respect devant la foi nationaliste pourvu qu�elle ne cherche pas � s�imposer par des moyens odieux. La violence est destructrice d�s lors qu�elle pr�tend se substituer aux d�bats. C�est notre conviction �tay�e par des d�cennies de vie en Corse. Il ne s�agit pas d�une croyance b�ate en une d�mocratie fran�aise id�alis�e mais le simple constant que c�est nous les Corses qui sommes les perdants de cette violence.
Nous nous fichons de Nicolas Sarkozy ou de Jacques Chirac car notre vie est ici dans cette �le. Mais nous ne sommes pas pr�ts � nous livrer � n�importe quel aventurier. Dans notre action nous excluons deux m�thodes : la violence et la d�lation. Tout ce que nous r�v�lons �tait d�j� connu des services de police et notre action dans le cadre de la capture d�Yvan Colonna visait � emp�cher qu�il ne soit tu� par des � coupeurs de t�te �. Croyez bien que nous nous m�fions d�un pouvoir qui a d�montr� combien il �tait capable de jouer sur plusieurs tableaux � la fois.
Encore une fois, et nous voudrions que vous en soyez convaincus, nous ne sommes pas des justiciers et encore moins des anti quelque chose : nous sommes des Corses qui croyons que cette soci�t� a besoin de justice pour produire de l�esp�rance et du dynamisme. Si, un jour, nous nous apercevions que nous allons contre un tel but, nous nous saborderions imm�diatement.
En esp�rant vous avoir int�ress�, nous continuerons cher lecteur � tenter d�avancer dans la nuit corse, avec notre petit lumignon en cherchant une improbable v�rit�. Mais peut-�tre vaut-il mieux parfois avancer et prendre le risque de se tromper que de se cantoner dans le r�le d�un observateur vieillissante et aigri.
Avale, vi prisentemu, di a parte di u rete corsu, la nostra amicizia. �, quandu vi vulete, mandete articuli nant�� cio ch� vo vulete � u situ di L�investicatore. Sarete sempre u benvinutu.
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