Coup de th��tre dans l'affaire Line Galbardi, cette prostitu�e tu�e dans la nuit du 2 au 3 janvier 1992 � l'h�tel de l'Europe � Toulouse (Haute-Garonne). Les gendarmes charg�s de l'enqu�te retournent � la case d�part. Mis en examen pour assassinat, le tueur Patrice Al�gre, convoqu� aujourd'hui chez la juge Bergougnan pour le dossier � prox�n�tisme aggrav� �, s'est r�tract� en �crivant au procureur g�n�ral de Toulouse le 19 juin.
Bien qu'accus� par Fanny et Patricia - les deux t�moins de l'ex�cution de cette prostitu�e - aucune des traces g�n�tiques relev�es sur les lieux du crime ne met en cause le tueur de Toulouse, ni m�me son complice pr�sum�, le prox�n�te Lakdhar Messaoud�ne, qui, lui, sera convoqu� chez le juge demain. Selon les enqu�teurs, cette affaire est la cl� de la nouvelle affaire Al�gre, la cl� du � complot � o� personnalit�s politiques - dont Dominique Baudis - policiers et magistrats ont �t� mis en cause par des t�moins qui sont ensuite revenus sur la quasi-totalit� de leurs accusations.
� Patrice Al�gre n'appara�t pas dans la sc�ne de crime �, constatent d�sormais les gendarmes faute de preuves scientifiques. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'�tait pas pr�sent ce soir-l� ou qu'il n'a pas particip� au meurtre. Mais le doute existe. Pourtant, c'est bien le � tueur de la Ville rose � qui a guid� le jeudi 4 novembre 1999 les gendarmes devant l'h�tel de l'Europe en leur disant : � C'est l� ! �
Tout cela apr�s avoir avou� quelques minutes plus t�t le meurtre d'une � prostitu�e �, Line Galbardi, � cet endroit avant de se r�tracter une premi�re fois le 15 d�cembre suivant puis d'avouer � nouveau fin mai 2003 et de revenir une fois encore sur ses aveux avec cette lettre du 19 juin 2003. Consid�r�e comme t�moin d'abord, puis comme victime, Patricia se trouve d�sormais au centre de l'affaire. Les �coutes t�l�phoniques de la prostitu�e sont parfois troublantes. Comme cette conversation du 5 f�vrier 2003 d'une dur�e de 52 minutes o� Patricia raconte � Nadia C... la nuit du crime, mais lui confie aussi ses craintes : � �a fait trois ans que je tiens le coup... surtout parce que je voulais pas aller en prison. Si je parlais, j'y allais pour prox�n�tisme, pour la drogue, j'y allais pour les armes.
J'y allais pour Line... C'est moi qui ai lav� Line apr�s sa mort �, explique-t-elle, avant de raconter sa fuite organis�e avec l'aide d'un pr�tre apr�s ce meurtre. Le m�me jour dans une autre �coute, un peu plus t�t, � 21 h 4, toujours avec Nadia, Patricia confesse : � j'ai fait des choses pas belles... J'aurais parl� il y a trois ans, je serais pass�e devant les assises moi aussi avec Patrice... Les prostitu�es j'en ai mises (sic) quelques-unes sur le trottoir... � Son r�le de prox�n�te est une �vidence.
Tout au long de la conversation, elle tente aussi d'influencer Nadia pour la convaincre qu'elle �tait pr�sente ce soir-l� dans la chambre alors que Nadia n'en a pas souvenir. Mais aujourd'hui, un groupe de six gendarmes a �t� sp�cialement charg� de tout v�rifier malgr� les certitudes affirm�es du juge Lemoine sur la culpabilit� pr�sum�e d'Al�gre, mis en examen d'abord pour homicide volontaire en janvier 2000 par le magistrat, puis pour assassinat en f�vrier 2003. Mais les faits restent troublants pour les gendarmes qui n'en finissent pas de faire et d�faire cette enqu�te cl�.
(source Jean-Marc Ducos Le Parisien , lundi 06 octobre 2003)
Affaire Al�gre
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