Ce premier d�placement du 16 octobre constituera la premi�re visite en Corse de M. Sarkozy depuis l'arrestation d'Yvan Colonna, assassin pr�sum� du pr�fet Erignac, le 4 juillet dans le sud de l'�le et le "non" au r�f�rendum du 6 juillet, portant sur la cr�ation d'une collectivit� unique.
Depuis son arriv�e place Beauvau, le ministre de l'Int�rieur s'est d�j� rendu � huit reprises en Corse. Le dernier d�placement de Nicolas. Sarkozy en Corse s��tait d�roul� le 21 juin. Il �tait venu d�fendre le "oui" au r�f�rendum avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Les deux hommes avaient �t� oblig� de se r�fugier dans une petite salle de l�a�roport apr�s avoir �t� attaqu� par moins de cent manifestants hostiles � la r�forme des retraites.
Le jeudi 16 octobre, M. Sarkozy participera � Ajaccio � la c�r�monie de remise en place d'une nouvelle plaque � la m�moire du pr�fet Claude Erignac et se rendra � la c�r�monie de d�part de Mgr Andr� Lacrampe, �v�que de Corse.
Pendant les journ�es internationales de Corte organis�e par les ind�pendantistes, la plaque comm�morative de marbre noir fix�e sur un mur ext�rieur de la rue dans laquelle le pr�fet a �t� assassin� le 6 f�vrier 1998, avait �t� descell�e puis jet�e � terre.
Cet acte, perp�tr� par de petits imb�ciles, avait suscit� de nombreuses r�actions d'indignation, le ministre de l'Int�rieur faisant part de sa "consternation".
"C'est une action inqualifiable que celle qui consiste � s'attaquer � la m�moire des morts", avait alors estim� M. Sarkozy, ajoutant : "Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs et les punir".
Le mouvement nationaliste corse avait condamn� cette profanation.
M. Sarkozy avait alors annonc� qu'il se rendrait � la c�r�monie officielle de remise en place de la st�le qui pour l�heure git bris�e dans le grand escalier de la pr�fecture.
� franchement parler, la Corse commence � en avoir plus qu�assez de l�affaire Erignac. Chacun s��tait senti soulag� lorsqu�Yvan Colonna avait �t� arr�t� esp�rant qu�enfin l�image de marque de la Corse pourrait �chapper � ce d�sormais lieu commun.
H�las, avec cette affaire de plaque, Nicolas Sarkozy va vraisemblablement trouver l�occasion de prononcer un discours de fermet� � l�encontre des plastiqueurs. Mais l� encore il ne faudrait pas surdimensionner le geste de cr�tins afin de ne pas inciter leurs clones � agir pareillement. Ou alors gare � l�effet d�entra�nement qui un jour, poussera un nouveau groupe d�anonymes cherchant � briser cet anonymat � agir de mani�re � brouiller les cartes.
La Corse souffre de cette surm�diatisation qui transforme le moindre acte d�lictueux en un symbole d�une soci�t� d�viante dans son ensemble.
Fin octobre, � une date qui reste � pr�ciser, le ministre ira de nouveau en Corse pour rencontrer les �lus et les repr�sentants socio-professionnels pour "poursuivre le dialogue sur l'avenir de l'�le dans les domaines �conomique et de l'am�nagement du territoire", a-t-on �galement pr�cis� au minist�re.
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