Nicolas Sarkozy annonce un renforcement de la s�curit� des casernes de gendarmerie en Corse
Oct 31, 2003
On ne comprend pas tr�s bien la communication gouvernementale. Le 5 octobre, la ministre des Arm�es l�annon�ait d�j� : les gendarmeries seraient dot�es de vitres blind�es et les gendarmes de gilets pare-balles ultra-l�gers. Co�t de l�op�ration ; 1,8 millions d�euros. Mais l�affaire n�avait pas fait grand bruit. Pourtant ces vitres avaient prot�g� la gendarmerie de Propriano.

Et voil� Nicolas Sarkozy qui annonce la m�me mesure. Et chacun d�applaudir. C�est cela la m�thode du ministre de l�int�rieur : s�approprier intelligemment ce que d�autres avaient fait sans intelligence.

Des vitres blind�es vont donc �tre notamment pos�es aux fen�tres des brigades de gendarmerie qui en sont encore d�pourvues. "Dans un souci d'efficacit�", les autres mesures n'ont pas �t� expos�es dans le d�tail. Ce sont exactement les termes utilis�s � l��poque (il y a tout juste trois semaines) par Mme Alliot-Marie.

Lors d'un d�tour par la gendarmerie de Propriano, dans le cadre de sa dixi�me visite en Corse, le ministre de l'Int�rieur a exhort� les militaires � faire preuve d'une "d�termination sans faille" contre les organisations qui recourent � la violence sur l'�le. Un discours guerrier qui, on le comprend, est � usage interne, mais qui repercut� � l�ext�rieur, sonne comme un discours d�arm�e en campagne. Si on y ajoute le calfeutrage des gendarmes, c�est aller dans le sens d�une dramatisation qui apporte des voix sur le continent mais donne l�impression aux Corses d��tre dans un bien curieux monde. Nous qui vivons ici, nous avons l�impression d�une vie paisible certes travers� d��clairs de violence. Mais que dirions-nous si nous vivions dans les quartiers nord de Marseille ? Et soudain on nous tient des discours qui sur le fond sont justes mais outranciers dans la forme.

Il est vrai que les appartements de fonction des gendarmes de Propriano avaient �t� pris pour cible dans la nuit du 19 au 20 septembre derniers lors d'un mitraillage qui n'avait pas fait de bless�.

Accueilli en d�but d'apr�s-midi par une haie d'honneur compos�e de gendarmes et de leurs familles, Nicolas Sarkozy a d�clar�: "Il faut continuer � faire preuve de d�termination et ne pas sombrer dans la crainte". "Il faut aussi savoir que l'on attrapera les auteurs de ce geste", a-t-il promis.

Accompagn� par le colonel Roland Gilles, commandant la gendarmerie de Corse, et par le pr�fet de r�gion Pierre-Ren� Lemas, le ministre de l'Int�rieur s'est entretenu avec les gendarmes de la brigade et leurs �pouses, avant de quitter Propriano pour Bastia, au terme d'une �tape d'une demi-heure.

TOUT LE DOSSIER CORSE

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s