Une ancienne prostitu�e, ancienne compagne du tueur en s�rie, porte de lourdes accusations contre un ancien policier de la brigade des m�urs de Toulouse.
La juge d'instruction Nicole Bergougnan en charge du volet � viols et prox�n�tisme � de l'affaire Al�gre a r�entendu hier apr�s-midi � Laurence �, au palais de justice de Toulouse. Cette ancienne prostitu�e, aujourd'hui �g�e de 29 ans, a v�cu quelques mois avec le tueur en s�rie. Et elle porte de lourdes accusations contre un ancien policier de la brigade des m�urs de Toulouse.
Sa liaison avec Patrice Al�gre date de 1992. � Plut�t en d�but d'ann�e selon ses d�clarations pr�cis�es lors de cette audition �, pr�vient son avocat, Me Thierry Carr�re. Hier les questions du magistrat instructeur portaient, surtout, sur les accusations de � Laurence � contre un inspecteur de la brigade des m�urs. Ce policier a arr�t� son prox�n�te en juillet 1991. Le dossier de l'�poque, qui vient d'�tre vers� � la proc�dure, montre que le prox�n�te a bien �t� plac� en garde � vue, puis mis en examen pour prox�n�tisme aggrav� et incarc�r�. � Il est rest� quatorze jours en d�tention. C'est bien peu pour un gar�on qui sortait de prison apr�s une condamnation pour braquage et qui est accus� d'avoir mis une mineure sur le trottoir �, s'�tonne Me Carr�re.
L'avocat a exprim� sa surprise � la juge d'instruction alors que sa cliente maintenait, avec force, ses accusations. � Laurence � affirme que cet inspecteur lui aurait propos� un march� : � Tu couches avec moi et ton proxo s'en sort sans soucis �. � Elle a confirm� cette version � la juge �, pr�vient son avocat.
Me Simon Cohen, d�fenseur du policier, ne s'�tonne m�me pas� � L'enqu�te de 1991 d�montre que le policier a non seulement bien fait son travail mais l'a pouss� jusqu'au bout. C'est lui qui a d�couvert la minorit� de � Laurence � qu'elle cherchait � dissimuler. C'est donc gr�ce � ses investigations que la mise en accusation a vis� la minorit� de la prostitu�e comme facteur aggravant. Et si ce suspect a �t� lib�r�, le policier n'y est pour rien. Cette d�cision d�pend du juge, et uniquement de lui. Et aussi de celle qui se dit victime aujourd'hui et qui, � l'�poque, a tout mis en �uvre pour d�douaner son proxo ! �.
(Jean COHADON., La D�p�che du Midi)
Affaire Al�gre
|
|