"Pas question" pour Corsica Nazione de rencontrer Nicolas Sarkozy
Oct 30, 2003
Les �lus nationalistes de Corsica Nazione � l'Assembl�e de Corse ne rencontreront pas jeudi � Ajaccio le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy, en raison de la "politique r�pressive" de l'�tat, a d�clar� mardi leur porte-parole, Jean-Guy Talamoni.

"Dans le contexte actuel et compte tenu de la r�pression qui s'abat sur les militants nationalistes, il n'a pas �t� envisag� un seul instant, lors de la Cunsulta (assembl�e des militants) de samedi dernier, de rencontrer Nicolas Sarkozy", qui doit discuter notamment avec les �lus locaux � Ajaccio, a assur� M. Talamoni.

"Nous prenons acte de la volont� r�pressive affirm�e tr�s clairement par M. Sarkozy et qu'il a mise en pratique", a-t-il ajout�.

"Il ne s'agit pas seulement des arrestations de ces derniers jours mais aussi des interpellations de ceux qui auraient h�berg� Yvan Colonna ou des perquisitions de la semaine derni�re" visant implicitement le leader nationaliste Charles Pieri, a d�taill� M. Talamoni, porte-parole du groupe des huit �lus de Corsica Nazione � l'assembl�e territoriale.

"Il faut que M. Sarkozy sache qu'il ne peut discuter avec certains militants au moment o� il en met d'autres en prison", a poursuivi le leader nationaliste.

Les attentats des derniers jours visant des policiers ou des gendarmes sont "la manifestation de la m�thode choisie par Paris, celle de la strat�gie de l'affrontement, et cela ne peut rien amener de bon", a conclu M. Talamoni.

La coalition Corsica Nazione et le principal parti qui la compose, Indipendenza, premier parti nationaliste, ont toujours refus� de condamner l'action des mouvements clandestins.

Les dix mouvements ou organisations nationalistes corses, dont Corsica Nazione et Indipendenza, ont appel� � un rassemblement pacifique mercredi soir devant la pr�fecture � Ajaccio, veille de la visite de M. Sarkozy, pour protester contre "la politique r�pressive de l'�tat".

Depuis le 9 septembre, ces mouvements nationalistes, tr�s divis�s sur la question de la poursuite ou non de la violence clandestine, ont engag� une concertation en vue d'une �ventuelle union �lectorale aux �lections territoriales de mars.

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