Un lecteur nous �crit � propos de nos esp�rances concernant le chemin des douaniers.
Vous vous r�jouissez � juste titre de la victoire judiciaire remport�e par les �cologistes � propos du littoral de Saint-Florent. Tant mieux. Mais apr�s� Vous souligniez vous-m�me l�attitude scandaleuse de la pr�fecture de Haute-Corse. Je pourrais vous aligner des faits de m�me nature concernant la Corse du Sud et notamment le site de Piantarella.
En Corse, les autorit�s ont toujours jou� la carte des puissants contre la loi. C�est une r�alit� malheureusement facilement constatable. Et cela a �t� l�un des ferments de la violence clandestine.
J�irai plus loin. Si la loi avait �t� appliqu�e en toute �poque avec rigueur mais justice, la plupart des drames de notre �le n�auraient pas exist�. Oui mais la France s�av�re incapable d�appliquer des lois que ses parlementaires votent des deux mains.
Sans la violence notre Corse serait un d�potoir b�tonn�. Je ne connais pas les raisons pr�cises qui ont fait que les directions clandestines ont prot�g� notre �le. Peut-�tre �tait son destin. Toujours est-il qu�elles l�ont fait et que nous devrions leur en �tre �ternellement reconnaissants
Sans la violence nous serions une sorte de sanctuaire pour riches �trangers. Par le simple fait de l�offre et de la demande ajout� � ce que les Corses sont pour la plupart des gens modestes, nous n�aurions plus acc�s � notre propre littoral.
J�attends avec int�r�t les suites de la d�cision du tribunal administratif concernant le littoral de Saint-Florent. Je suis pr�t � parier ma chemise que rien ne changera et que les autorit�s ne bougeront pas. Et cela justifiera la violence.
Je vous accorde un point : le FLNC n�a jamais touch� aux demeures de ces richards qui ont confisqu� la c�te de Saint-Florent. S�il a �t� achet� par le biais de l�imp�t r�volutionnaire, c�est qu�il ne vaut pas plus que les autres. Mais au moins remplit-il sa fonction de ralentisseur �conomique. Ca n�est d�j� pas si mal m�me si cela interdit aux militants nationalistes de s�arroger le titre de d�fenseurs de la Corse qu�ils ne m�ritent peut-�tre pas.
En tous les cas vive la lutte l�galiste si toutefois ses victoires non suivies d�effets sont sanctionn�es par une violence qui remet les points sur les I aux autorit�s.
P. L.
TOUT LE DOSSIER CORSE
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