Cr�ation d'un collectif pour dire � non � la violence � en Corse
Oct 27, 2003

La violence n'est pas une fatalit�. C'est ce que veulent dire tout haut les membres d'une nouvelle structure, le collectif pour l'avenir d�mocratique de la Corse, cr�� il y a quelques semaines. R�unis r�cemment �
la caf�t�ria du th��tre municipal, des Bastiais, membres du collectif, ont exprim� leur col�re et fix� leurs objectifs.

N� le 9 septembre dernier, ce mouvement d'id�es r�unit des citoyens d'horizons tr�s divers, mais qui ressentent une m�me exasp�ration face � la violence quotidienne qui s�vit dans l'�le.

� Ces expressions apparaissent comme des r�flexes � l'intol�rable situation qu'est la violence, qu'elle soit sociale, politique ou mafieuse. Notre question est toujours sans r�ponse, o� est le bon sens ? Le deuxi�me point que nous refusons, ce sont les sch�mas caricaturaux, qui sont aussi destructeurs que la violence �, s'exclame Catherine Millet, membre du collectif.

Dans un premier temps, l'objectif est de se faire conna�tre tant aupr�s des citoyens que des �lus.

Un courrier sera rapidement envoy� � tous les maires pour que ceux-ci fassent passer le message aupr�s de leurs habitants.

Dans un second temps, les membres envisagent de se d�placer � travers la Corse pour recueillir des t�moignages afin que chacun puisse exprimer ses id�es.

� Ici, la d�mocratie est menac�e au quotidien. La violence n'est pas un sujet tabou, nous avons le souci de rendre la parole � la population � travers des manifestations, des d�bats... �, poursuit le docteur Alain Charles, �galement membre du collectif. Le collectif a r�dig� un manifeste accompagn� d'une p�tition. Dans ce manifeste, il d�nonce cette situation et ses cons�quences n�fastes depuis trop longtemps la violence, le double langage, la peur, le mensonge occupent la sc�ne. Tout cela ne fait qu'une seule victime, la population corse..

Toute personne souhaitant rejoindre le collectif peut adresser un courrier au si�ge situ� � la maison des associations, rue San-Angelo, 20 200 Bastia.
(C.F. Corse-Matin)

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L'investigateur - Corse : les actes de violence les plus r�cents

Corse : les actes de violence les plus r�cents
Oct 27, 2003

"Nous sommes dans une p�riode de tr�s vive tension, les mouvements clandestins sont de nouveau entr�s dans une logique d'escalade", d�clarait vendredi le pr�sident de l'Assembl�e de Corse Jos� Rossi (UMP). Il ne croyait pas si bien dire.

Samedi, une roquette per�ait le toit d'une caserne de CRS dans la nuit de vendredi � samedi � Ajaccio, stoppant sa course au-dessus des logements.

La veille, le FLNC-Union des Combattants, avait revendiqu� avec une rapidit� in�dite le double attentat visant l'appartement et la voiture de deux officiers de la police judiciaire d'Ajaccio.

D�but octobre, le juge Courroye faisait escale en Corse apr�s que la presse ait relat� qu�il � s�occupait � d�une enqu�te relative aux biens d�tenus par les proches de Charles Pieri.

Le 10 octobre, une bombe explosait devant une caserne militaire � Nice et, la nuit suivante, devant un centre des imp�ts de Paris, deux attentats revendiqu�s par le FLNC-UC. Le 12, la voiture d'un policier d'Ajaccio �tait plastiqu�e.

Le 16, la visite de M. Sarkozy � Ajaccio �tait salu�e par un attentat commis en plein jour contre les locaux d'EDF � Ghisonaccia et une alerte � la bombe � l'endroit o� il venait de remettre en place la st�le � la m�moire du pr�fet assassin� Claude Erignac, profan�e en ao�t.

Le 19 octobre, des inconnus mitraillaient la vitre blind�e d'un logement de fonction de la sous-pr�fecture de Sart�ne (Corse-du-Sud).

"L'�tat a d�cid� de mener une politique sans faiblesse � l'�gard de ceux qui portent des cagoules, posent des bombes et ont un comportement mafieux", d�clarait M. Sarkozy le 16 octobre � Ajaccio pour la cinqui�me fois, soulignant que l�un de ses cibles �tait Charles Pieri. La derni�re fois que ce dernier avait �t� arr�t� le ministre de l�int�rieur de l��poque, Jean-Pierre Chev�nement avait affirm� qu�au sortir de son long coma c��tait l� la meilleure nouvelle pour lui donner envie de vivre.

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