� Une d�l�gation de la Ligue des droits de l'homme (LDH) a rencontr� le pr�fet de Corse, Pierre- Ren� Lemas. Lors de cette audience.
� La LDH a r�affirm� la n�cessit�, dans un �tat de droit, de prot�ger les personnes et les biens. Elle s'est inqui�t�e de la persistance d'un contexte lourd de menaces, marqu� par les surench�res entre organisations clandestines et par les risques de d�rapage, ainsi que par une banalisation croissante de la violence. Elle a tenu � pr�ciser que pour �tre comprise, l'action de l'�tat se devait de respecter tous les droits de l'homme. (�)
La mise en cause de la pr�somption d'innocence lors de l'interpellation d'Yvan Colonna, l'annonce de la fin de l'impunit� au lendemain de l'�chec du r�f�rendum sur les institutions, le doute existant sur l'action autonome de la justice � la suite des co�ncidences r�p�t�es entre le temps de la justice et celui du politique, tout cela a contribu� aux tensions actuelles.
De m�me, la LDH a observ� avec inqui�tude le recours syst�matique � des mesures de police disproportionn�es, avec des d�tentions provisoires et des transf�rements vers des prisons parisiennes. Elle s'est interrog�e sur les cons�quences d'un fichage g�n�tique d'une cat�gorie de citoyens qui renvoie � l'id�e de d�lit d'opinion.
Elle a not� avec int�r�t certaines d�cisions de justice qui visaient � ramener la s�r�nit�.
Dans un second temps, la LDH a abord� la question �lectorale. De la n�cessit� d'une refonte des listes �lectorales en 1991 (dont les effets sont aujourd'hui effac�s) � l'annulation des territoriales de 1998 en passant par d'autres annulations de scrutin, des condamnations devant la justice, des rapports officiels, les comportements frauduleux sont r�guli�rement mis � jour (�). Tout en poursuivant son travail sur les listes �lectorales, la LDH a annonc� qu'elle r�fl�chissait � une demande de commission d'enqu�te parlementaire sur le respect du, suffrage universel (�).
La LDH a appr�ci� la qualit� des �changes avec Pierre-Ren� Lemas, celui-ci n'h�sitant pas par ailleurs � rendre hommage � notre association (�). Il a souhait� prolonger le dialogue. �videmment, la LDH a r�pondu favorablement � cette invitation, convaincue que son combat pour les droits de l'homme et pour la citoyennet� ne peut s'exon�rer d'un dialogue permanent avec l'�tat et d'un contr�le de son action; convaincue �galement que ce combat demeure insuffisant sans l'engagement premier des citoyens�
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