Est-ce parce que le SRPJ se trouve � Ajaccio qu�autant d�attentats touchent des policiers de la cit� napol�onienne ? C�est �videmment une r�ponse mais qui est tout de m�me un peu courte. La raison est peut-�tre que le FLNC de Bastia a r�ussi � devenir h�g�monique � force de � hasards � extraordinaires qui ont pr�cipit� l�arrestation des rivaux quand ils n��taient pas tout simplement abattus.
� Ajaccio au contraire les forces sont plus �quilibr�es et obligent les organisations clandestines � une surench�re permanente. On peut n�anmoins s��tonner de ce que dans le � fief � de Charles Pieri, les attentats sont inexistants tandis que les petits soldats d�Ajaccio montent en ligne presque toutes les nuits. Le plus paradoxal est que Bastia poss�de � plus de monde � qu�Ajaccio.
Et c�est justement la raison pour laquelle le responsable du secteur ajaccien, un moment mis en difficult� doit en faire plus encore que ses homologues de Haute-Corse.
Il faut toutefois mesurer les attentats r�cents � leur juste dimension. Comme hier certaines nuits bleues ajacciennes �taient commises par simplement deux personnes � moto qui minutaient les charges, tirer une roquette sur la cit� des CRS aussi d�sign�e ici comme � le village des schtroumpfs � n�est pas difficile.
On ne sait pas trop bien pour quelle raison les grands strat�ges de l��tat ont plac� toutes les cibles potentielles dans des cuvettes domin�es par des �minences. Il est donc facile d�atteindre ces hauteurs toujours accessibles par route et de tirer sur les casernes.
Le v�ritable choix est celui des armes. Car il y a une diff�rence d�impact psychologique quand on tire � la 22 LR ou � la roquette. Notre correspondant de Porto Vecchio attire notre attention sur le fait que dans le sud, les roquettes ont toujours �t� tir�es par les clandestins dirig�s par Fran�ois Santoni et que ces roquettes provenaient du stock conserv� apr�s la conf�rence de presse de Tralonca. Il sugg�re donc que peut-�tre le tir � la roquette qui a touch� la caserne de CRS pourrait �tre le fait du FLNC 3 dans lequel se retrouvent certains santonistes. Mais il �met un b�mol � son hypoth�se puisque les militants qui accueillaient Fran�ois Santoni dans l�extr�me-sud ont maintenant rejoint l�Union des combattants et ont pu fournir le lieu o� �tait stock� ce fameux tr�sor de guerre, c�est-�-dire l�arsenal du FLNC de l�extr�me-sud.
En fait nous sommes entr�s dans une p�riode de turbulence durant laquelle n�importe qui peut faire n�importe quoi de mani�re � troubler le jeu des territoriales. Il faut toujours avoir � l�esprit que le pr�fet Erignac a �t� tu� quelques mois avant des territoriales.
Car la situation fait qu�en voulant mettre hors d��tat de nuire Charles Pieri, l��tat risque fort de supprimer l�un des personnages les plus � raisonnables � de la clandestinit�. La surench�re actuelle, notamment sur la ville d�Ajaccio est aussi destin�e � � encadrer � ceux qui seraient tent�s d�aller encore plus loin.
Oui, mais o� s�arr�ter et comment pr�tendre qu�on ma�trise une situation o� un nouvel assassinat pourrait provoquer un drame majeur ?
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