Hier Sarkozy voulait la Corse. Aujourd�hui, il lui en veut.
Nicolas Sarkozy n�a pas la r�putation d��tre un homme qui pardonne. Or la Corse l�a humili�. Alors que ses services venaient de capturer Yvan Colonna, le � non � l�a emport� et la violence a repris.
Qui pourrait nier au ministre de l�int�rieur une ambition et des capacit�s propres � le mener � la plus haute fonction nationale. Mais pour se faire il faudra r�gler la question corse d�une fa�on ou d�une autre. Les perquisitions � grand spectacle ont donn� en Corse l�impression d��tre revenu � la p�riode Marion.
Les Corses, tout en approuvant dans leur immense majorit�, ces op�rations de contr�le, ont ren�cl� devant ces policiers conduisant des journalistes comme on conduit des enfants au spectacle. � Tout compte fait ce Sarkozy, il fait les m�mes erreurs que ces pr�d�cesseurs entend-on dire � Bastia.
Et si Sarkozy n�en avait plus rien � faire de la Corse. Nous autres Corses avons tellement envie d��tre aim�s ou d�test�s mais au moins remarqu�s que nous pensons �tre le sel de la terre et le centre du monde. Or une autre hypoth�se est envisageable : Nicolas Sarkozy a objectivement int�r�t � ce que le d�sordre perdure en Corse de mani�re � appara�tre comme celui qui combat le mal jusque dans son nid.
Les cam�ras de t�l�vision n��taient pas destin�es � rassurer les Corses mais les Continentaux qui n�en peuvent plus de ces Corses qui en demandent toujours plus. Le probl�me est que si cette hypoth�se est la bonne, elle conforte �galement les ind�pendantistes les plus radicaux qui ne r�vent que du largage de notre �le par la France.
Mais notre hypoth�se n�est pour l�instant �tay�e par aucun fait probant. Pourvu qu�il n�en existe pas. Mais alors il y aurait un geste fort � m�me de nous tranquilliser. Mettre la barre du second tour aux territoriales � 10%. Ce serait un gage de stabilit� politique et une invitation faite aux Corses de g�rer leur soci�t� plut�t que de se perdre dans d�incessantes querelles de petites personnes. Encore faut-il le proposer le 28 octobre prochain lorsque le parlement en discutera.
Il y aurait alors fort � parier qu�il y aurait trois camps bien d�finis : la droite, la gauche et les nationalistes ou alors les conservateurs, les progressistes et les nationalistes. Au contraire la multiplication des petites listes ne pourrait que donner de l��lan � la division et donc � l�impossibilit� de vraiment gouverner.
Que Nicolas Sarkozy montre qu�il veut que �a change et �a changera.
TOUT LE DOSSIER CORSE
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