Il avait refus� de se soumettre � un test ADN. Il a �t� relax�.
Le militant nationaliste Olivier Sauli comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour avoir refus� de se soumettre � l'analyse d'identification de l'empreinte g�n�tique (ADN), le 24 septembre dernier tout comme Fran�ois Sargentini.
Ce jour-l�, une dizaine de personnes �taient interpell�es par la DNAT et les services de la DRPJ sur l'ensemble de l'�le sur commission rogatoire du juge Jean-Louis Brugui�re. Les policiers enqu�taient sur l'homicide du gendarme Guy Aznar, tu� lors du mitraillage d'un fourgon de gendarmerie � la Marana en 1987
Toutes les personnes entendues devaient faire l'objet d'un pr�l�vement dADN. Olivier Sauli, membre du comit� anti-r�pression (CAR), interpell� � plusieurs reprises pour appartenanance au FLNC Canal historique puis FLNC Union des combattants avait refus� de se soumettre � ce pr�l�vement tout comme Fran�ois Sargentini. Plac� en garde � vue, il �tait remis en libert� quelques heures plus tard.
C'est donc cette affaire qui a �t� examin�e, hier, par la pr�sidente du tribunal correctionnel, Marie-Fran�oise Knittel, en pr�sence d'une quarantaine de militants du Comit� anti-r�pression. Pour le substitut du procureur Sami Ben Hadj Yahia, ce refus d'obtemp�rer est puni par la loi. Toutefois chacun avait conscience que �a ne serait que de jeter de l�huile sur le feu que de condamner Olivier Sauli qui n�attendait que cela pour hurler au martyr et provoquer l�un de ces longs textes fleuris et indigestes dont Jean-Marie Poli a le secret.
Le substitut a pr�cis� que si jusqu'� pr�sent la loi pr�voyait que seules les personnes contre lesquelles des indices graves et concordants, justifiant la mise en examen, devaient se soumettre � l'analyse d'ADN, depuis mars 2003, la nouvelle l�gislation indiquait que, s'il existe des indices vraisemblables rendant la mise en examen possible, on peut demander une analyse d'ADN. Il a requis trois mois d'emprisonnement avec sursis et 4 000 euros d'amende tout en donnant l�impression lui-m�me de ne pas croire � sa propre d�monstration.
Me Jean Giuseppi, avocat d�Olivier Sauli, a insist� sur la volont� de nuire politiquement et moralement � son client. Me �ric Barbolosi a, de son c�t�, pr�cis� que l'analyse du substitut du procureur n'�tait valable que si l'empreinte de son client n'avait pas d�j� �t� enregistr�e � mais il y a deux ans, Olivier Sauli avait d�j� donn� son ADN dans une autre proc�dure. Alors s'il y a des probl�mes de communication entre les diff�rents juges parisiens, ce n'est pas notre probl�me. �
Apr�s quarante-cinq minutes de d�lib�ration, le tribunal a relax� le pr�venu des fins de la poursuite, sans peine ni d�compte.
� Pour une fois la justice des hommes est pass�e, mais nous invitons tous les militants � ne plus se laisser faire sous la pression polici�re � a soulign� Jean-Marie Poli. Quand Poli a parl�, il ne reste plus que le silence de l��ternit� pour lui r�pondre. Silence donc.
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