Nicolas Sarkozy �tait le 16 octobre � Ajaccio, o� il a inaugur� la nouvelle plaque au pr�fet Erignac, assassin� le 6 f�vrier 1998.Le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a annonc� jeudi � Ajaccio qu'il reviendrait en Corse les 30 et 31 octobre pour poursuivre le dialogue dans l'�le.
Ce dialogue doit avoir trois "priorit�s: le d�veloppement �conomique de l'�le, la paix et une r�flexion autour d'un projet politique pour donner davantage d'autonomie", a-t-il expliqu� � l'occasion de sa premi�re visite en Corse apr�s l'�chec du r�f�rendum du 6 juillet.
Toutefois, a-t-il soulign�, "on ne va pas venir, le 30 octobre, avec un nouveau statut".
Le ministre a pr�cis� qu'il ne "privil�gierait pas d'interlocuteurs" mais souhaitait, � cette occasion, "parler avec des responsables politiques, �conomiques, sociaux et culturels".
Mesdames, Messieurs,
L'honneur me revient de saluer en votre nom � tous la m�moire du pr�fet ERIGNAC, l�chement assassin� le soir du 6 f�vrier 1998, ici m�me, en ce lieu qui porte le souvenir de ce drame. Cette m�moire qui a �t� profan�e, par un geste que je sais unanimement condamn�, et sur lequel je ne veux pas m'attarder tant il fait honte.
Ce qui compte, ce qui nous r�unit ici aujourd'hui si nombreux, c'est le souvenir vivant, vibrant de Claude ERIGNAC, pr�fet aux remarquables qualit�s professionnelles, homme d'honneur et d'�coute, un homme qui portait � la Corse et aux Corses une attention profonde et chaleureuse. Ce souvenir est plus grand que nous et nous oblige en ce moment si particulier � nous �lever � sa hauteur, � celle aussi de la dignit� exemplaire d'une famille cruellement �prouv�e.
En pr�sence des autorit�s politiques, militaires, religieuses, associatives de l'�le, de vous tous ici pr�sents, je veux affirmer l'attachement de l'�tat au souvenir de cet homme courageux et droit, dont la disparition, a cr��, chacun le sait, ici, une intense �motion.
Ce pass� tragique que nous n'avons pas oubli� nous fait obligation de tout faire pour qu'� l'avenir plus jamais la terre de Corse ne connaisse pareil drame. Ce qui compte c'est que chacun r�alise enfin que rien, jamais, nulle part ne justifie d'en arriver l�. Je veux dire si bas !
Le dialogue est la seule voie entre les hommes, de toutes convictions, pourvu qu'ils soient de bonne volont�. Ce pass� terrible nous a montr� que la violence �tait une impasse, o� la Corse perdait son �me et dilapidait des forces dont elle a tellement besoin.
Un avenir diff�rent est � port�e de nos mains, si chacun accepte cette id�e forte, simple, juste, que rien n'est possible sans le respect des autres.
Votre pr�sence aujourd'hui t�moigne de toute la force de cet espoir. La Corse m�rite cet espoir. M�me si sa fa�on d'�tre est bien � elle, ses tourments sont ceux de la France. C'est pourquoi l'�tat continuera d'�tre aux c�t�s des Corses, sur le chemin de la paix et du d�veloppement, au sein de la R�publique. �
Puis devant la presse le ministre de l�int�rieur a pr�cis� son action. "L'�tat a d�cid� de mener une politique sans faiblesse � l'�gard de ceux qui portent des cagoules, posent des bombes et ont un comportement mafieux", a d�clar� M. Sarkozy � la presse, apr�s qu'il eut pr�sid� la c�r�monie de pose de la plaque � la m�moire du pr�fet assassin� Claude Erignac, qui avait �t� arrach�e d�but ao�t.
Quelques heures avant son arriv�e, un attentat � l'explosif a s�rieusement endommag� les locaux d'une agence commerciale d'EDF � Ghisonaccia (Haute-Corse), � proximit� desquels l'inscription "danger FLNC" avait �t� peinte.
Interrog� sur la recrudescence des attentats depuis d�but juillet, M. Sarkozy a r�torqu� qu'on ne parlait pas assez des arrestations qui ont ponctu� l'�t� �galement. "Dans les semaines qui viennent, cela continuera, personne ne sera � l'abri d�s lors que son comportement contreviendra � la loi, nous avons d�cid� de mettre un terme aux d�rives qui empoisonnent la Corse depuis bien trop d'ann�es", a poursuivi le ministre.
La violence est le fait "du comportement d'une minorit� qui exasp�re la majorit�", selon M. Sarkozy, qui a pr�venu: "cette minorit� doit rendre des comptes, cela, c'est mon travail, je ne baisserai pas les bras".
"La Corse est victime avant d'�tre coupable, des gens ont peur, la parole n'est pas aussi libre que le souhaiterait la majorit� des Corses, cela, c'est le travail de l'�tat, il le fera", a conclu le ministre.
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