Le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a affirm� jeudi � Ajaccio � l'occasion de sa premi�re visite en Corse depuis l'�chec du r�f�rendum du 6 juillet que "le dialogue �tait la seule voie entre les hommes de toutes convictions pourvu qu'ils soient de bonne volont�".
Arriv� vers 15h30, M. Sarkozy a d�voil� la plaque comm�morative de l'assassinat du pr�fet Claude Erignac, qui a �t� remise en place apr�s avoir �t� arrach�e par des inconnus d�but ao�t.
�voquant l'assassinat du pr�fet de Corse en f�vrier 1998, M. Sarkozy a estim� que "ce pass� tragique, que nous n'avons pas oubli�, nous fait obligation de tout faire pour qu'� l'avenir plus jamais la terre de Corse ne connaisse pareil drame".
"Ce qui compte", a-t-il poursuivi, "c'est que chacun r�alise enfin que rien jamais, nulle part, ne justifie d'en arriver l�. Je veux dire si bas (...) Ce pass� terrible nous a montr� que la violence �tait une impasse o� la Corse perdait son �me et dilapidait les forces dont elle a tellement besoin".
Le ministre de l'Int�rieur a conclu son discours en assurant que "l'�tat continuerait d'�tre aux c�t�s des Corses sur le chemin de la paix et du d�veloppement au sein de la R�publique fran�aise � laquelle les Corses sont tellement attach�s". Un discours mod�r�s donc qui va dans le sens de l�apaisement.
M. Sarkozy, qui a �t� vivement ovationn�, devait ensuite assister � la derni�re messe de Mgr Andr� Lacrampe, l'�v�que de Corse qui s'appr�te � quitter ses fonctions dans l'�le.
Environ 2.000 personnes, selon la police, et un peu moins d�un millier selon notre propre comptage, en grande majorit� des personnes �g�es, s'�taient rassembl�es pour participer � la c�r�monie de pose de la plaque arrach�e, rue Colonel Colonna d'Ornano, � l'endroit o� a �t� tu� Claude Erignac. Des associations d'anciens combattants, de d�fense des droits de l'homme ainsi que des �lus avaient notamment appel� � ce rassemblement.
Les anciens combattants portaient une cinquantaine de drapeaux fran�ais et la Marseillaise a �t� tr�s applaudie par la petite foule. Le cort�ge, pris � partie en langue corse par certains passants, a gagn� en silence la pr�fecture devant laquelle les participants ont entonn� la Marseillaise avant de se disperser.
Une alerte � la bombe, � la suite d'un coup de fil anonyme, selon la police, a n�cessit� l'�vacuation temporaire des abords d'un bar situ� pr�s du lieu de la c�r�monie et l'intervention des artificiers. Mais le cort�ge avait d�j� quitt� les lieux.
Une visite sans grand int�r�t destin�e � un �lectorat conservateur qu�il fallait conserver � l�UMP. Une fois prononc�es ces paroles attendues, Nicolas Sarkozy est reparti d�o� il �tait venu : pour Paris.
TOUT LE DOSSIER CORSE
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