Un incident a oppos� jeudi le juge parisien Philippe Courroye, sp�cialis� dans les affaires financi�res, et le directeur de l'a�roport d'Ajaccio, Daniel Bultet, qui a oblig� le magistrat et ses gardes du corps � se soumettre � un contr�le plus pouss� que celui r�serv� aux personnalit�s, a-t-on appris lundi de sources a�roportuaire et pr�fectorale.
Le fonctionnaire de l'aviation civile pourrait �tre sanctionn� pour cet exc�s de z�le, selon des sources a�roportuaires. "Des mesures sont � l'�tude", indiquait-on lundi matin � la pr�fecture. Pourtant dans Corse Matin, le secr�taire g�n�ral mettait gravement en cause Daniel Bultet sous entendant que ce dernier aurait provoqu� l�incident pour �tre mut�.
En effet ancien directeur de l�a�roport de Calvi, puis devenu directeur de celui de Campo dell�Oro, il multipliait les altercations avec son personnel visant vraisemblablement un d�part souhait�.
Le juge Courroye, charg� d'une enqu�te visant implicitement Charles Pieri, une figure du nationalisme corse, s'appr�tait � prendre l'avion pour regagner Paris, apr�s �tre pass� par l'acc�s prioritaire r�serv� aux personnalit�s dans l'exercice de leurs fonctions. Mais Daniel Bultet, r�pondant � une demande du pilote de l'avion, lui a demand� de se soumettre au contr�le de s�curit� ordinaire.
Le juge et ses trois gardes du corps se sont pli�s � la demande mais d�s son retour � Paris le juge se serait plaint aupr�s du minist�re de l'Int�rieur du traitement qui lui avait �t� r�serv� ce qui aurait provoqu� la col�re de Nicolas Sarkozy qui craignait qu�on ne lui impute cette � entrave � la justice �.
L�altercation avait �t� connue dans toute la Corse d�s le lendemain. or le juge Courroye est celui qui a d�sormais la haute main sur le dossier de l�entourage de Charles Pieri. Le FLNC selon nos informations avait d�cid� de ne pas bouger connaissant d�j� l�existence de l�enqu�te de gendarmerie.
Pourtant, apr�s cette visite mouvement�e du juge, une caserne (objectif militaire comme l�est le corps de gendarmerie) et deux cibles fiscales �taient frapp�es par des attentats. De l� � penser que le FLNC pensait qu�il y avait le feu au maquis il n�y a qu�un pas que nous franchissons all�grement.
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