Le pr�sident du Mouvement pour la Corse (MPC) Toussaint Luciani a d�ailleurs confirm� qu'il avait d�pos� sa plainte "il y a une dizaine de jours" aupr�s du procureur de la R�publique d'Ajaccio, comme il l�avait annonc�.
Le Parti de la Nation Corse (PNC, nationaliste mod�r�) a �galement d�pos� vendredi devant le procureur de la R�publique de Bastia une plainte identique visant Bastia et Furiani, ainsi que deux villages.
M. Luciani a pr�cis� que sa plainte concernait en particulier, pour la Haute-Corse, Bastia, Furiani, commune limitrophe, et Canavaggia, mais il a refus� de r�v�ler les noms d'autres communes vis�es en Corse-du-Sud.
Le procureur a confi� � la police judiciaire d'Ajaccio le soin de mener une enqu�te pr�liminaire aussit�t la plainte d�pos�e, a-t-on ajout� de source proche du dossier.
"Les seules fraudes constat�es dans certains bureaux de vote de Bastia et dans les deux de Furiani suffisent par leur nombre � remettre en cause la totalit� du scrutin", assure M. Luciani. Un peu plus de 2.000 suffrages ont permis au "non" de l'emporter le 6 juillet.
"Je sais tr�s bien que, m�me si les fraudes sont confirm�es, le gouvernement ne refera pas voter car, que ce soit 51% contre 49% en faveur du oui ou l'inverse, le fond du probl�me reste le m�me : les Corses ne sont pas d�cid�s et, quel que soit le r�sultat, la marge est infime", a estim� M. Luciani.
"On ne met pas en �uvre une telle r�forme institutionnelle s'il n'y a pas un consentement massif", a conclu le pr�sident du MPC, dont le but est davantage de lutter contre la pratique "trop courante" de la fraude �lectorale en Corse.
Dans l�entourage d'�mile Zuccarelli, le d�put�-maire (PRG) de Bastia on fait savoir que la municipalit� va porter plainte pour "d�nonciation calomnieuse", contre le pr�sident du Mouvement pour la Corse, Toussaint Luciani, lui-m�me auteur d'une plainte pour fraude visant plusieurs communes, dont Bastia. Une telle d�marche a d�j� �t� initi�e comme Jean-Guy Talamoni.
M. Zuccarelli a par ailleurs adress�, vendredi 26 septembre, une lettre � tous les maires mis en cause. "Nous leur proposons notre aide pour assurer leur d�fense, explique un membre du cabinet. Nous-m�mes avons fourni au Conseil d'�tat 40 kg de documents qui d�montrent signature par signature l'absurdit� de ces accusations."
Pour l�heure, M. Zuccarelli appara�t comme astreint � une attitude d�fensive. Si le Conseil d��tat lui donnait tort et concluait � une fraude massive et r�elle lors du d�pouillement du scrutin r�f�rendaire, il se trouverait pour le coup dans une v�ritable impasse. Il avait en effet d�sign� comme le grand vainqueur du r�f�rendum � l�issue duquel le � non � l�avait emport�. Il avait alors annonc� une refondation. Depuis rien ne s�est pass� de son fait et l�annonce par le Premier ministre que la discussion sur les institutions en Corse pourrait reprendre, l�avait laiss� sur le bord de la route.
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