Nous �crivions que Jean-Guy Talamoni �tait un comique qui s�ignorait. Mais ce Bastiais a un terrible challenger � Ajaccio : Paul Quastana, le pr�sident du groupe de Corsica nazione surnomm� par ses propres fr�res de combat � Paul Castanis � allusion � son go�t immod�r� pour une boisson anis�e.
�La France dispose d'une police politique � la Dnat, l'apanage des dictatures. Elle dispose de la 14e section, h�riti�re des sections sp�ciales sous P�tain [...]. La violence politique a des causes.Souvent, les d�cisions unanimes ou consensuelles prises par cette assembl�e ont �t� trait�es par le m�pris ou d�form�es par Paris. Si la d�mocratie est respect�e ici, alors la violence ne se justifie plus, dans le cas contraire, je vous laisse imaginer la r�ponse" � Toujours le m�me d�cid�mment tr�s en verve �Il n'a pas de solution de rechange [apr�s le non au r�f�rendum], sauf la r�pression. Mais attention : plus on nous tape, plus nous allons nous unir.� Ou encore �Nous ne bougerons pas. Nous restons sur notre position : la non condamnation de la violence.�
On l�aura compris le d�bat sur la violence n�aura servi � rien sinon � chacun de faire des effets de vocalises. "On est encore bien avanc�s aujourd'hui", a ironis� Paul Quastana, le pr�sident du groupe nationaliste Corsica Nazione. "Chacun reste sur ses positions. Il y a ceux qui condamnent la violence dont ils ont tir� profit pourtant en devenant des notables dans cette assembl�e acquise, apr�s divers statuts, gr�ce � la r�sistance (des nationalistes) et ceux qui disent qu'il n'y a pas une violence unique, celle des nationalistes, et qu'il y a aussi celle de l'Etat", a-t-il conclu.
Il a en d�finitive fort bien r�sum� ce cinqui�me d�bat sur la violence depuis que l'assembl�e territoriale existe . La Corse a connu 217 attentats � l'explosif ou tentatives depuis d�but 2003, avec une nette recrudescence au milieu de l'�t�. Et si tout cela n��tait pas aussi dramatique pour la Corse, ce serait du plus haut comique.
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