Au terme de deux heures de d�bat, les dix organisations nationalistes ont fait bloc contre la r�pression qui frappe mod�r�ment la frange clandestine et tout cela bien entendu au nom de l�union. Elles ont en outre affirm� vouloir"continuer � avancer sereinement dans le processus d'union" en vue des �lections territoriales de mars 2004.
Dans leur communiqu�, les organisations nationalistes "consid�rent que la Corse subit une violence d'�tat multis�culaire", sorte de langage oblig� qui vise � justifier la violence actuelle de la clandestinit� et pourtant avalis� sans �tat d��mes pour les repr�sentants du PNC et ceux d�A Chjama en th�orie oppos�e � cette violence.
"Elles ont d�cid� de s'opposer d�sormais dans la coh�sion � cette r�pression effr�n�e qui a atteint aujourd'hui son paroxysme avec le fichage g�n�tique programm� des Corses sur la base de leurs opinions politiques �, ont-elles d�clar� sans craindre le ridicule. Il est d�ailleurs �tonnant que dans le domaine des d�clarations il n�existe aucun frein � cette b�tise revendiqu�e. Dix personnes dont plusieurs sans rechigner ont subi des pr�l�vements d�ADN qui, par ailleurs sont inop�rants en Corse, et voil� le peuple corse fich�. Mais qu�auraient-ils d�clam� si, comme en Bretagne, apr�s un viol suivi d�un meurtre des centaines de personnes avaient d� se soumettre � cette mesure on ne peut plus normale ?
"Chaque organisation est pr�te � assumer ses responsabilit�s pour b�tir un projet commun sur le long terme et sceller ainsi une union strat�gique d�passant le simple cadre �lectoral de 2004", selon un communiqu� commun lu � l'issue de cette r�union.
"D'ores et d�j�, des points d'accord sont apparus: reconnaissance politique d'un peuple corse et de son droit � l'autod�termination, statut institutionnel transitoire, �laboration d'un projet du mouvement national qui servira de base de n�gociation avec l'�tat fran�ais", proclame encore le communiqu� final. Autrement dit, les autonomistes s�alignent sur les ind�pendantistes. Corsica Nazione estime que l'"ind�pendance est la solution la plus raisonnable mais que des �tapes institutionnelles pour y parvenir sont acceptables", selon M. Talamoni, tandis que le PNC ne souhaite que l'"autonomie", a pr�cis� M. Angelini, du PNC un peu g�n� aux entournures.
En l'�tat des discussions, les principaux points d'accord sont la "reconnaissance politique du peuple corse et de son droit � l'autod�termination" formulation hier encore repouss�e par Indipendenza au pr�texte qu�on ne mendiait pas un droit l�gitime, une "structure institutionnelle transitoire" et l'"�laboration du projet de mouvement national qui servira de base de n�gociation, avec l'�tat fran�ais, pour le r�glement politique de la question corse".
"Les n�cessaires d�bats sur la clandestinit� et l'action arm�e ainsi que sur les choix de soci�t� se poursuivent", ont encore assur� les organisations nationalistes.
Les nationalistes pr�sents � Corte ont mis en place un groupe de synth�se et un calendrier "pour rechercher et proposer les termes d'un accord politique". La prochaine r�union devrait permettre de dresser la liste des candidats, un exercice difficile qui devra faire une place � tous ceux, et ils sont nombreux, qui s�estiment indispensables � l�avenir de la Corse.
Cette r�union s�est termin�e avec la d�sagr�able sensation que la d�l�gation de Corsica nazione et d�Indipendenza �tait en fait dirig�e par le FLNC Union des Combattants incarn� par Charles Pieri et Fran�ois Sargentine et que personne n�y trouvait rien � redire.
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