Le 23 septembre dernier, Yvan Colonna, soup�onn� d'avoir tu� le pr�fet, le 6 f�vrier 1998, a �t� entendu pendant trois heures par Gilbert Thiel.
Selon notre confr�re Le Monde, le juge antiterroriste l'a autoris� � se couper les cheveux - on lui avait demand� de les garder longs pour l'enqu�te. Et il devrait bient�t lui dire qu�il est autoris� � recevoir la visite de son fils arguant d�un d�saccord au sein de l��quipe de juges anti-terroristes.
"Je n'ai pas particip� � l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella. Je n'ai pas fait partie du groupe dit "des anonymes". Je n'ai pas particip� � l'assassinat du pr�fet Erignac, dont je sais qu'il �tait votre ami, et je vous le dis en vous regardant droit dans les yeux",a r�p�t� Yvan Colonna.
Le juge l'aurait ensuite interrog� sur le chargeur et les deux talkies-walkies retrouv�s lorsqu'il a �t� arr�t�, le 4 juillet, dans la bergerie du Monte Barbato. Yvan Colonna aurait assur� qu'il n'�tait pas en possession du chargeur avant sa cavale. Toujours selon Le Monde M. Thiel aurait alors insist� : "Des objets identiques, c'est-�-dire pas forc�ment les m�mes, ont �t� utilis�s" lors de l'attaque de la gendarmerie. R�ponse du mis-en-examen. "Je n'ai pas particip� � l'attaque de Pietrosella, je n'ai pas le chargeur qui a �t� d�rob� l�-bas."
Mis en examen pour avoir h�berg� Yvan Colonna, le berger Fr�d�ric Paoli, son h�te, a finalement �t� remis en libert�, mardi, contre l'avis du parquet, mais comme l'avait demand� M. Thiel (Le Monde du 23 septembre).
Yvan Colonna a ensuite assur� ne pas reconna�tre, sur photo, Jean Castela et les hommes du groupe du Nord, condamn� pour l'assassinat ce qui para�t proprement mensonger puisque tous ces hommes se sont n�cessairement rencontr�s dans des r�unions nationalistes.
Mais il a demand� � �tre confront� avec Alain Ferrandi, le chef du commando du Sud, et "ceux qui l'ont mis en cause dans cette proc�dure".
Gilbert Thiel l�a aussi interrog� sur l�ann�e 1995 ? "Je n'ai pas particip� � la conf�rence de presse - clandestine - de Tralonca."En 1983, des armes avaient �t� trouv�es dans le puits de la propri�t� du p�re d'Yvan Colonna, � Carg�se : "�tiez-vous inform� d'une intervention en votre faveur, votre p�re �tant � l'�poque d�put� - socialiste - de la troisi�me circonscription de Nice ?" C�est la th�se de Fran�ois Santoni mais aussi celle du commissaire Dragacci. Et � l�appui, le juge Thiel aurait cit� Pour solde de tout compte,le livre de Fran�ois Santoni et Jean-Michel Rossi, ex-responsables du FLNC, aujourd'hui assassin�s. "C'est votre bible ? demande Yvan Colonna. "Je ne leur ai pas tenu la main", r�pond M. Thiel.
Le bruit avait couru en Corse, sans que cela soit prouv�, qu�Yvan Colonna en cavale, avait fait savoir � Jean-Michel Rossi qu�il le consid�rait comme un tra�tre.
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