Selon la police Jean-Paul Carrolaggi aurait �t� interpell� dans le cadre d'une enqu�te sur des extorsions de fonds commises il y a deux ans. Le moins qu�on puisse dire c�est que la justice anti-terroriste n�est gu�re press�e.
Les policiers de l'antiterrorisme le soup�onneraient d'�tre un des principaux instigateurs, sinon �le financier�, du �FLNC du 22 octobre�.
Le quotidien Lib�ration pr�cise : � Depuis neuf mois, il �tait dans le collimateur des services de police. En janvier, il avait d�j� �t� cueilli � sa descente d'avion, toujours pour la m�me affaire, instruite alors par le parquet d'Ajaccio. Une perquisition men�e par la gendarmerie avait permis de saisir � son domicile un fusil de faible calibre. Plusieurs autres militants nationalistes avaient alors �t� interpell�s. L'un d'eux est aujourd'hui �crou� pour ces faits. En ao�t, le parquet d'Ajaccio s'est dessaisi de cette affaire au profit des magistrats antiterroristes de Paris. L'examen de l'ordinateur personnel du m�de cin aurait permis, selon les enqu�teurs, de confirmer son implication dans cette affaire d'extorsion de fonds pour le compte du �FLNC du 22 octobre�. �
Le probl�me est qu�il y a deux ans le FLNC du 22 octobre que nous d�signons comme le FLNC 3 n�existait pas. L�autre probl�me est que cette tentative de racket qui visait le principal voyagiste d�Ajaccio, s�est justement pass� il y a deux ans. Carrolaggi �tait donc bien plac� pour savoir qu�il �tait vis�. L�affaire de l�ordinateur ne tient gu�re. Par ailleurs, on comprend mal qu�un homme surveill� depuis neuf mois ait continu� � exercer ses fonctions au sein de la prison d�Ajaccio et ait �t� d�sign� chef de l'antenne d'urgence lors du d�placement de Jean-Pierre Raffarin en Corse le 21 juin.
La seule explication et c�est la bonne c�est que les activit�s de Jean-Paul Carrolaggi ne d�rangeaient personne en haut lieu. Le d�signer comme un � financier � tient du roman feuilleton. Il ne finan�ait personne et surtout pas ses camarades du FLNC 3 qui s�auto-finan�aient comme des grands. Autre question : pourquoi cette extorsion de fond est-elle devenue soudain une affaire terroriste alors que pendant plus d�une ann�e elle �tait rest�e affaire de droit commun ?
Toujours est-il que l�arrestation de Carrolaggi rend celle de P. M� relativement proche. Ce dirigeant du FLNC 3 et par ailleurs fondateur de l�Union des Combattants avant de la quitter, a �t� l�un des � yeux � de Fran�ois Santoni au sein de l�Union au point de se rendre � son enterrement. Ses proches le disent effray� � l�id�e de tomber pour de longues ann�es. Il y a fort � parier qu�Ajaccio va conna�tre des nuits relativement tranquille� jusqu�� ce qu�un autre se l�ve et tente � nouveau sa chance.
Mais la rel�ve ne viendra pas des rangs de la clandestinit� actuelle mais des � assagis �, de ceux qui pr�tendent ne plus toucher � la came de la clandestinit�. Et si on suit la logique des �v�nements, il faudra aller chercher du c�t� d�A Tramula et de la Chjama.
� propos ils �taient exactement vingt et trois devant le commissariat d�Ajaccio pour affirmer que le docteur n�est pas un violent. Il faudra enfin que les autorit�s expliquent les myst�res de cet homme docteur le jour, cagoul� la nuit.
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