La sale guerre d�Irlande n�en finit plus de distiller ses vrais et faux secrets. L�affaire des taupes irlandaises, � savoir les activit�s vraies ou suppos�s des militants de l�IRA Freddy Scappaticci dit Stakeknife et maintenant Sean Maguire en tant qu�agents retourn�s, continue d�alimenter les rumeurs les plus folles � Belfast. Les deux hommes n��taient pas des tendres puisqu�ils ont particip� � des op�rations homicides de l�organisation clandestine irlandaise. Mais le fait de savoir que peut-�tre ces assassinats avaient �t� pr�par�s par une branche tr�s sp�ciale des Services secrets britanniques choque l�opinion.
Scappaticci, nous l��crivions dans notre pr�c�dent papier, continue de nier cette double appartenance depuis la Sicile o� il passe de longues vacances. En fait, la pr�cision des informations concernant son r�le a �t� tel que l�IRA a �t� oblig� d�accepter l�id�e que celui qui fut l�un de ses responsables les plus sauvages et les plus d�vou�s �tait en fait un instrument des Brits.
Scappaticci et Mac Guire s��taient rencontr�s lors d�op�ration notamment lors de l�enl�vement d�un nomm� Sandy Lynch. Ils avaient particip� � cette op�ration avec Kevin Fulton, l�agent britannique infiltr� dans l�IRA et qui a r�v�l� l�identit� des deux hommes. Or tous les deux avaient r�ussi � �chapper � l�intervention de la police d�une mani�re quasi-miraculeuse. Dann Morrison, responsable de l�IRA avait lui �t� arr�t� dans la maison de ce quartier de Belfast o� �tait retenu l�otage. Mac Guire avait alors �t� d�sign� comme le num�ro 2 de l�IRA dans l�Ardoyne. Or Mac Guire avait pu regagner quelques mois plus tard Belfast sans �tre inqui�t�.
Or la prise de position tonitruante de l�ancien dirigeant de l�IRA devenu pr�sident du Sinn Fein, Gerry Adams, semble avoir irrit� des � hommes de l�ombre �. Le site Cryptome, sp�cialis� dans les services secrets vient de recevoir une lettre sign�e d�un faux nom qui donne quelques pr�cisions sur ce qu�auraient �t� les activit�s de Mac Guire. Le correspondant recommande � Adams de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Puis il donne les pr�cisions suivantes.
En 1991-92, la direction de l�IRA cherche � se procurer des �metteurs d�ondes permettant de faire exploser des bombes � distance sans courir le risque de voir exploser les charges � cause des ondes �mises par les brouilleurs radio britanniques.
C�est Mac Guire et Fulton qui sont charg�s de se procurer de nouveaux appareils. Six personnes en tout sont au courant de ce projet. Outre Fulton qui travaille pour le MI5 et les services de s�curit�, et Mac Guire, il y a �galement un nomm� Tony Bootser Hughes. L�IRA voulait des d�clencheurs s�curis�s capables de provoquer une explosion � un mile de distance. D�une telle fa�on, il �tait possible d�avoir toute la s�curit� pour les hommes charg�s des attentats. Un attentat qui avait provoqu� la mort du policier Mac Murray � Newry avait �t� actionn� � seulement cent m�tres, un maximum. De plus l�Ira d�sirait que les appareils fonctionnent avec des infra-rouge et non par lumi�re blanche. Les Britanniques connaissaient en effet la fa�on de neutraliser les d�clencheurs � lumi�re blanche.
L�un de ces appareils fut envoy� de New-York et r�ceptionn� � Belfast. Tous les autres furent apport�s � Belfast avec l�aide du FBI, de la Special Branch (l�unit� de Kelton et de Scappaticci) et du MI5. Fulton avait donn� tous les d�tails � ses chefs de mani�re � ce qu�ils puissent mettre au point des contre-mesures. Mais Fulton n�avait pas acc�s au document de fabrication. C�est Mac Guire qui avait �t� charg� de les r�ceptionner. D�o� un probl�me. C�est donc Mac Guire qui les donna, selon l�informateur � la Special Branch. Pour expliquer leur perte � l�IRA il pr�tendit que la police les lui avait pris � un contr�le. Pour des raisons que ne donne pas l�informateur Mac Guire sera cru.
Puis l�informateur termine en donnant un d�tail cens� troubler Gerry Adams.
La guerre des nerfs continue donc. La situation de Mac Guire ne s�arrange pas. � moins qu�il n�ait �t� un agent triple.
La guerre des taupes ressemble � une chute en ab�me que rien ne peut arr�ter.
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