Il est vrai qu'en partant d'un " simple " d�tournement d'une centaine
de millions de francs belges (2,5 millions d'euros), l'enqu�te journalistique
allait aboutir � des fraudes, gaspillages et autres dysfonctionnements
se chiffrant � la fin � quelque cent soixante milliards de
francs belges (4 milliards d'euros). Et des commissaires europ�ens
tels qu'Edith Cresson, Monika Wulf-Mathies, Emma Bonino, Manuel
Marin, l'ineffable pr�sident Jacques Santer et bien d'autres allaient se
retrouver au coeur d'une temp�te m�diatique et parlementaire qui les
laissa finalement d�sempar�s. Habitu�s � se d�fendre sans argument
par la d�sinformation, voire les pressions, les pr�cit�s employ�rent
leurs arguments habituels au d�but des affaires sans remarquer que
cette tactique d�fensive, peut-�tre pour la premi�re fois de leur carri�re,
ne prenait plus. Ils allaient tous tr�s vite perdre leur �quilibre
moral et souvent intellectuel et participer � des d�rapages qui se
retourn�rent la plupart du temps contre eux. Sous l'oeil d'un journaliste
� la fois incr�dule devant cette d�composition de certains personnages
et l'�mergence du v�ritable caract�re d'autres responsables,
intrigu� par les mensonges et la d�sinformation syst�matique, mais
de plus en plus motiv�.
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