L'option de Kadhafi
La question turque

EXCLUSIF

La Turquie, cheval de Troie des partisans de Ben Laden en Europe

par Muhammar Al Kadhafi

Traduction . "L'investigateur"

Voici un article �tonnant qui a �t� �crit et sign� par le dirigeant de la Libye. A lire absolument par les dirigeants et grands penseurs europ�ens!

Du point de vue �conomique, la Turquie a int�r�t � rentrer dans l'Europe ; de m�me que le monde musulman est lui aussi int�ress� par le fait qu'une communaut� appartenant au monde musulman, comme c'est le cas de la Turquie, fasse partie de l'Union Europ�enne pour y devenir un cheval de Troie. L'Europe, quant � elle, n'est int�ress�e que par une adh�sion de la Turquie � l'OTAN, telle une esp�ce de colonie militaire et de base pour l'Alliance atlantique.

La Turquie ressemble � un arbre dont les racines sont en Asie mais dont les branches peinent � atteindre le continent europ�en. Ce pays est un �tat musulman oriental en termes de traditions, de coutumes, d'histoire, de culture, de comportement et d'apparence. M�me son �criture ne ressemble pas � l'�criture latine puisqu'elle a �t� d�form�e. La Turquie a �t� le berceau de l'extraordinaire civilisation hittite ; elle fut �galement au centre de l'imp�rialisme ottoman et du califat musulman. La Turquie ne consid�re l'Europe que sous l'angle de l'expansion et de la conqu�te.

Pendant 55 ans la Turquie a essay� de s'europ�aniser, sans pouvoir atteindre cet objectif pour des raisons objectives qui d�passent et l'envie qu'elle en a, et le pragmatisme qu'elle y applique. Essayer de faire rentrer la Turquie dans l'Union Europ�enne �quivaut � tenter une greffe d'organe entre deux �tres que tout s�parerait, y compris le groupe sanguin ; c'est comme si ces deux �tres habitaient dans deux b�timents oppos�s et s�par�s par une rue.

Il est bien possible que l'Europe profite de la main d'�uvre turque, surtout l'Allemagne. Mais il n'est cependant pas indispensable que cette main d'�uvre provienne d'un �tat membre car elle entra�nerait des contraintes dont l'Europe ne voudrait pas. Eu �gard � son �tat de d�veloppement avanc�, quel int�r�t l'Europe pourrait-elle trouver � admettre un �tat si en retard ? En effet le revenu annuel turc par t�te est inf�rieur � sept mille dollars alors que la fourchette europ�enne s'�tablit entre 19 000 dollars pour l'Espagne et 26 000 dollars pour l'Allemagne. S'agissant de la mortalit� infantile, elle atteint le taux de 45% contre seulement 4% dans les �tats europ�ens. L'inflation s'�tablit en Turquie � 70% alors qu'elle atteint les 2 ou 2 % en Europe. Ceci dit, ce genre de diff�rences concr�tes n'est pas insurmontable. Ce que l'Europe ne pourra pas admettre, ni se risquer � admettre, c'est que la Turquie soit un cheval de Troie.

La nouvelle g�n�ration turque n'�chappe pas � la p�dagogie de Ben Laden

En effet, le risque ne vient pas tant de la vieille classe politique turque ni de ses successeurs qui v�n�rent encore Atat�rk, mais de la nouvelle g�n�ration compos�e de jeunes �duqu�s via Internet et les satellites, qui ne peuvent �chapper chaque jour � la p�dagogie des �rudits du monde musulman, y compris � celle de Ben Laden.

Qu'adviendrait-il si des milliers de Turcs �taient les disciples de Ben Laden et de ses partisans ou du Mollah Omar et de sa clique ? C'est pourtant la situation actuelle. En effet ces gens l� pensent que l'Europe est pa�enne et qu'elle ne m�rite rien d'autre que la conqu�te, � la pointe de l'�p�e.

Ils ne se contenteront pas de s'arr�ter aux portes de Vienne, comme le firent les Ottomans. Ils voudront traverser l'Atlantique, suivant en cela l'exemple de Oqba Ben Nafi, qui arr�ta sa monture au bord de l'oc�an et s'exclama : " Mon Dieu, si j'avais connaissance de l'existence d'hommes au-del� de ton immensit�, je lancerais mon cheval � travers les flots pour les conqu�rir et les obliger � embrasser l'Islam ". Ben Nafi ne savait alors pas qu'existait un continent nomm� Am�rique au-del� de l'oc�an ; mais eux, ils savent �videmment ce qu'il y a de l'autre c�t�. Ces nouveaux islamismes-l� ne reconnaissent pas la gr�ce des condamn�s � mort que Dieu a pourtant enseign� dans le Coran, ils vont m�me plus loin en coupant la main des voleurs, fouettant les femmes adult�res sans respect pour l'enseignement divin. Le Coran dit en effet : " L'abandon de la loi du talion vous garantie la vie. �, vous qui faites la part des choses�celui qui ne juge pas en respectant l'enseignement de Dieu sera damn�."

Gr�ce � la polygamie, � l'esclavage et aux harems (approvisionn�s par les chr�tiennes europ�ennes), la Turquie deviendrait l'Etat le plus peupl� d'Europe

Une fois dans l'Europe, ils n'accepteront pas que l'on puisse interdire les partis � d�nomination musulmane, et ils n'accepteront pas que, en Europe, des partis puissent, par leur nom, �voquer le christianisme. Ajoutez � cela que les nouveaux extr�mistes qui domineront la rue et les institutions turques, n'accepteront pas de faire partie d'une Union europ�enne dont la constitution ne prend pas en compte la Charia et les prescriptions divines. Ils pourraient m�me devenir majoritaire au parlement europ�en, car ils interdisent la contraception, illicite selon leur croyance.

La strat�gie des islamistes turcs en Europe ainsi que des disciples de Ben Laden, c'est la renaissance d'un �tat musulman en Albanie et en Bosnie. Gr�ce � cela ils pensent pouvoir affronter l'Europe pa�enne et cr�er un nouveau front islamique europ�en qui, soutenu par le monde musulman dans son ensemble, obligerait l'Europe � se convertir ou � payer l'imp�t pr�vu par le Coran et qui, de ce fait, est obligatoire.

Ce tableau peut para�tre impressionnant, voire comique aux yeux de certains, cependant, pour les islamistes il s'agit d'une mission re�ue de Dieu qu'ils doivent mener � bien. L'avenir, en Turquie, appartient aux islamistes et aux partisans de Ben Laden ; le taux d'adh�sion aux nouveaux partis islamistes, quels qu'ils soient, est impressionnant ; en quelques ann�es ce sont des millions d'adh�sions qui ont �t� enregistr�es par les nouveaux partis.

Ben Laden, le Mollah Omar et les fanatiques seraient tellement ravis de l'entr�es de la Turquie dans l'Europe ; Ajoutons � cela que la Turquie viendrait accompagn�e d'un cort�ge de questions explosives comme la question kurde, les conflits intercommunautaires, le partage de l'eau du Tigre et de l'Euphrate, son appartenance � l'Organisation de la Conf�rence Islamique, au D8, ses ramifications dans les pays musulmans d'Asie centrale. Les S�leucides ne combattirent pas seulement les Romains mais assassin�rent �galement de nombreux juifs mod�r�s. C'�tait les fondamentalistes de l'�poque. Servant de guides aux Turcs, ils rentr�rent en Anatolie puis � Istanbul, puis en Autriche.

J'aurais pu ne pas faire une telle mise en garde ni d�voiler des plans aussi horribles. Ma conduite est dict�e par mon souci de la stabilit� mondiale au tout premier chef, ainsi que de celui de la M�diterran�e, dont la c�te sud est compl�tement arabe et dont la Libye occupe 2000 kilom�tres, au point que l'on peut affirmer qu'il est impossible de parler d'une c�te Sud sans parler de la Libye. Tout cela m'a conduit � exprimer au monde ma vision de cette question strat�gique, qui aura de graves r�percussions, y compris sur la Libye et ses voisins, puis qui s'�tendra au monde entier, avant qu'il ne soit trop tard et avant qu'une d�cision de nature � d�clencher le processus qui vient d'�tre d�crit soit prise.


La question cor�enne

R�glement de la question cor�enne

par Moammar Ghadhafi (L'investigateur respecte l'ortographe utilis�e par le dirigeant libyen)

Traduction : "L'investigateur"

La question cor�enne est devenue, encore une fois, une source d'inqui�tude et peut-�tre m�me de danger dans la politique internationale. C'est une question sensible en raison d'implications pr�c�dentes dans la deuxi�me guerre mondiale voire m�me avant ceci du fait de la division de la Cor�e en deux �tats, Nord et Sud, � la fin de cette deuxi�me guerre mondiale. Le nord est pass� sous le joug sovi�tique et le sud sous le carcan am�ricain. Chaque superpuissance a, de ce fait, un �tat vassal exactement comme ce qui s'est pass� avec l'Allemagne.Un �tat qualifi� de d�mocratique sous la coupe sovi�tique et un autre occidental qualifi� de f�d�ral sous domination am�ricaine. Le gouvernement de chaque �tat est devenu satellis� par la superpuissance d'occupation. J'ai dit que la question cor�enne �tait sensible en raison de :

1 - Le territoire cor�en �tait toujours une source de convoitise des grands voisins. Tout mouvement peut ranimer les m�mes convoitises ; la Cor�e �tait tomb�e sous l'occupation chinoise un si�cle avant JC puis sous l'occupation japonaise au 16�me si�cle, puis sous mandat japonais au d�but du 20�me si�cle.Les Etats unis et l'Europe n'�taient pas, depuis ces temps l�, loin de cette r�gion.

2- Les voisins de la p�ninsule cor�enne sont ennemis les uns des autres.

3- Les �tats lointains en Am�rique et en Europe ne ferment pas les yeux sur ce que font les voisins de la Cor�e.

4- La Cor�e du Nord est communiste et ceci irrite les �tats capitalistes.

5- La Cor�e du Nord est l'alli�e en quelque sorte du g�ant nucl�aire jaune c'est � dire chinois qu'on doit compter avec, lors de toute friction chaude avec la Cor�e.

6- La Cor�e est consid�r�e comme une puissance nucl�aire car elle produit au moins et elle n'importe pas les missiles balistiques qui peuvent atteindre le Japon et les �tats unis.

7- La Cor�e du Nord poss�de l'une des plus grandes arm�es d'Asie un million de soldats pour l'arm�e de terre et 4.5 millions de r�servistes.

8- La Cor�e du nord � cause de telles donn�es peut constituer un p�ril inestimable pour les alli�s des �tats unis comme la Cor�e du sud et le Japon mais �galement pour les arm�es am�ricaines stationn�es dans ces deux pays depuis la deuxi�me guerre mondiale.

9- Tout danger qu'il �mane du Cor�e du nord ou de ses alli�s auquel s'expose la Cor�e du sud touche forc�ment les effectifs militaires am�ricains - 40.000 soldats- dans ce pays.

10 - Tout danger auquel s'expose le Japon touche directement les arm�es am�ricaines l�-bas.

11 - La r�unification de l'Allemagne et le d�mant�lement du mur de Berlin constituent une provocation pour les Cor�ens.. Comment les deux Allemagnes peuvent -elles s'unir alors que les deux Cor�es ne peuvent pas le faire ? Pourquoi on d�mant�le le mur de Berlin et pas le plus grand champs de mines du Monde entre les deux cor�es.

12- L'unification des deux Cor�es aura des r�percutions sur l'unification de la Chine c'est � dire Taiwan et la Chine.

13- Toute tentative de r�gler par la force le probl�me cor�en a �chou� ; lorsque Kim Il Song a tent� d'unifier les deux Cor�es au d�but des ann�es cinquante alors que les conditions �taient propices voici ce que s'est pass� : -
1- Le processus de r�union a �t� confront� par une opposition arm�e de la par de 19 �tats � la tete desquels se trouvent les �tats unis d'Am�rique.
2- Une r�solution du Conseil de s�curit� contre ce processus.
3- Le pr�sident am�ricain du moment Truman a donne des instructions � ses forces stationn�es au Japon d'emp�cher par la force le processus unitaire.
4- Les Chinois avaient largement pris part dans le conflit.
5- Une guerre mondiale limit�e ( r�gionale) malgr� l'occupation des deux capitales par les forces des deux pays, n'a cependant pas pu r�aliser l'unit� par la force. 1000 avions �taient abattus, les chemins de fer ; Les industries et les centrales �lectriques �taient d�truites outre les quatre millions de victimes. Donc toute tentative d'unir les deux Cor�es par la force, par la terreur ou / et par la provocation ne va pas non plus r�ussir. C'est la r�alit� et la le�on qu'on doit tirer. Ceux qui ignorent tout cela sont vraiment idiots.

L'aventure la plus dangereuse est celle qui conduit � un affrontement entre 2 millions de soldats d'active et 9 millions de r�servistes en plus des forces d'autres �tats nucl�aires alli�s des deux parties dans la r�gion.

L'unit� par voie pacifique
Les facteurs unificateurs enracin�s : -

1- Tout cor�en qu'il soit du Nord ou du sud appartient � la m�me race c'est � dire Mongolien.

2- La religion est commune depuis des si�cles c'est � dire soit le Bouddhisme soit une foi locale.

3- La culture est pareille c'est � dire elle rel�ve du Bouddhisme ou du Confuciusme et des rites locaux m�lang�s avec des rituels sino-japonais.

4- La Cor�e �tait un seul pays depuis le 7�me si�cle.

Les facteurs mat�riels encourageant l'unit�

1- Le taux de croissance de la population est la m�me c'est � dire 1 pour cent.

2- Le syst�me est le m�me c'est � dire des provinces et des villes.

3- La moyenne d'age est presque similaire.

4- Le taux d'urbanit� est � peu pr�s pareil entre 60 et 80 pour cent.

5- L'�ducation est obligatoire et gratuite jusqu'a l'age de 12 ans dans les deux pays.

6- La force industrielle dans une Cor�e unifi�e serait 170 millions de tonnes d'acier et d'autres alliages ; ce qui fait que la Cor�e serait le 9�me ou 10�me du monde au moins dans le domaine commercial.

7- La force de travail active serait de l'ordre de 36 millions.

8- L'int�gration �nerg�tique se r�aliserait car 40 pour cent vient des centrales nucl�aires du sud et 66 pour cent des centrales hydriques du Nord en comparaison avec 2 pour cent des centrales hydriques du sud.

9- Ce pays unifi�s pacifiquement aurait 8 ou 10 ports alors que chaque pays isol�ment a actuellement 4 ports.

10- La Cor�e unifi�e aurait 100.000 km de r�seau routier, ferroviaire et 2000 km de routes fluviales dans le Nord.

11- La Cor�e unifi�e aurait 1000 institutions �ducatives de haut niveau.

12- 40 pour cent du budget serait �pargn� c'est � dire le montant actuellement d�pens� dans le domaine militaire.

13- La Cor�e du Nord sous Kim Yong Il est plus ouverte et souple.

Toutes les conf�rences qui visaient � la r�unification de la Cor�e sous la tutelle des autres ont �chou�. Toutes les guerres dans lesquelles les autres ont pris part et men�es en ce sens ont essuy� le m�me �chec. Les deux dirigeants des deux parties ne se sont jamais vus depuis 55 ans qu'en l'an 2000. Il a �t� dit : -

Les deux pays Nord et sud sont tomb�s d'accord � r�gler le probl�me de l'unification d'une fa�on autonome et avec le concours du peuple cor�en ma�tre de son destin. Cette orientation est correcte car elle prend en consid�ration les le�ons du pass�. Elle m�rite l'appui de tous les peuples �pris de paix dans le monde. Pour �tre honn�te je dois dire que les responsables sud-cor�ens sont plus indulgents avec leurs fr�res du Nord. J'en voudrais pour preuve la visite du pr�sident Kim Dei Jong � Pyongyang et l'aide fournie par temps de catastrophe naturelle et pendant le besoin.

Toute tentative d'unit� par l'emploi de la force ou par la menace de l'employer, qu'elle vienne de l'int�rieur ou de l'ext�rieur va finir sur un constat d'�chec et doit entre �cart�e.

Il faut que les deux peuples cor�ens consid�rent profond�ment les d�g�ts de leur s�paration, les graves cons�quences de leur affrontement, la r�jouissance des ennemis et les �normes gains aussi mat�riels que moraux de leur unit�.

Il faut alors unir les deux parties tout en garantissant l'arr�t du programme nucl�aire du Nord et le retrait des forces militaires am�ricaines du sud et c'est pour la simple raison que la Cor�e unie n'aura plus besoin de l'arme nucl�aire ni les forces am�ricaines .

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s