NOTE
JEUDI 13 AOUT 1987
SEPARATISME CORSE
LA RADICALISATION DE L'EX-FLNC PRESENTEE COMME UNE RIPOSE A LA "PROVOCATION " ET A LA " REPRESSION "
D�non�ant comme un leitmotiv les "provocations" et la "r�pression", l'ex-FLNC s'est engag� sur la voie d'une radicalisation cynique qui pourrait atteindre encore des repr�sentants des forces de l'ordre ou de l'Etat
L'ex-FLNC qui avait annonc� "une intensification de ses actions pour riposter contre toutes les provocations orchestr�es contre les nationalistes corses en g�n�ral" (communiqu� du 29.05.87) semble bien d�cid� � poursuivre dans la voie de la violence.
Si l'organisation dissoute, parlant pr�cis�ment de "provocation", s'est empress�e de d�mentir l'assassinat, d'abord revendiqu�, du docteur Jean-Paul LAFAY au soir du dernier jour de la visite du Ministre de l'Int�rieur (16.06.87), elle n'a, par contre, pas h�sit� � prendre � son compte la s�rie de mitraillages de gendarmeries et de patrouilles de C.R.S. qui s'inscrivent dans le prolongement du communiqu� de mise en garde.
L'assassinat du gendarme AZNAR le 4 ao�t dernier a constitu� un point fort. D'autres actions de ce type ne semblent pourtant pas � exclure pour l'avenir contre les forces de police ou de gendarmerie, voire des responsables des pouvoirs publics. Un communiqu� bilan du 23 mars 1987, "communiqu� tr�s offensif faisant le point apr�s un an de pouvoir de droite et d'activisme corse", contient d'ailleurs une sorte de mise en garde, la seule option laiss�e � l'Etat �tant
- soit d'accepter "un r�glement politique progressif du probl�me national",
- soit de continuer dans la "r�pression" en endossant la responsabilit� des actions futures "
LE LEITMOTIV DES SEPARATISTES : UNE DENONCIATION DES " PROVOCATIONS " ET DE LA " REPRESSION ""PROVOCATIONS
Les s�paratistes mettent r�guli�rement l'accent sur " l'acharnement" des pouvoirs publics � leur encontre, �voquant ce qu'ils appellent les "Provocations".
Ils ont d�nonc� ainsi p�le-m�le des d�clarations de la gendarmerie principalement, tendant � prouver un retournement de la population contre eux, ou � montrer une collusion avec le banditisme, des "atteintes au contre-pouvoirs" (A RISCOSSA), � l'information (FR3 - U RIBOMBU), l'organisation de d�monstrations avec le soutien des clans" (colloque sur la violence), la visite de personnalit�s politiques "en appui de ces d�monstrations ".
ET LA " RECRUDESCENCE DE LA REPRESSION "
Sous ce vocable, les s�paratistes font r�f�rence aux militants emprisonn�s (affaire TOMASI en particulier), aux soi-disant "rafles", "mauvais traitement ", isolements", "d�portation", � la multiplicit� des proc�dures, au climat d'inqui�tude entourant certaines de leurs personnalit�s comme Alain ORSONI ou L�o BATTESTI.
LEUR "RIPOSTE " : LE CYNISME
Cette d�nonciation a �t� assortie d'actions "en riposte", ce terme �tant d'ailleurs couramment employ� dans les communiqu�s ou tracts de revendication et curieusement adopt� comme nouvelle d�nomination de l'association ayant succ�d� � "A RISCOSSA".
Celle-ci," A RISPOSTA", dont les statuts n'ont toujours pas �t� d�pos�s en r�gion Corse est pr�sent�e dans U RIBOMBU du 7 ao�t 1987 de la mani�re suivante : "Saluons l'originalit� et l'opportunit� d'une telle d�nomination � un moment o� la pression exerc�e contre les nationalistes est d'une ampleur extr�me".
"En riposte", le cynisme de l'ex-FLNC s'est exprim� dans certaines actions : Affaire ABOULKER (acharnement contre un homme qui avait port� secours � ses futurs bourreaux , menottage d'un ha
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