CRESSON : APRES SON DENTISTE, SON AMANT !

Nouvelle affaire Cresson : apr�s ses n�potismes d�j� connus et son usage de faux en �criture, la voil� impliqu�e plus que jamais dans une affaire d'emploi plus ou moins fictif de son ex amant, Timm Riedinger, juriste allemand bien pr�sent dans grand nombre d'affaires et tr�s tr�s proche de la commissaire lors de ses quatre ann�es bruxelloises. Proche dans la vie et proche dans le " travail ".


La d�put� europ�enne Gabriele Stauner, membre allemand du groupe du parti populaire europ�en (PPE), vient de poser (et d'obtenir r�ponse) une question hautement int�ressante � La Commission europ�enne. Elle voulait en effet savoir dans quelle mesure un certain Timm Riedinger, �voqu� dans le livre " L'Europe des Fraudes " de Jean Nicolas, " a fait partie des services d'Edith Cresson (�) et aurait collabor� � des projets de la Commission. La Commission aurait, en son temps, trouv� aucune trace de ce juriste dans ses documents. " Et Stauner de demander si la Commission n'envisage pas " d'intenter contre Mme Cresson une action devant la Cour europ�enne de justice pour non-respect de ses obligations ? "

ACTIONS EN JUSTICE A GOGO CONTRE CRESSON ?

Et cela au moment o� le juge d'instruction bruxellois Jean-Claude Van Espen s'appr�te � inculper Edith Cresson qui vient de se faire convoquer pour une audition dans l'annexe du Palais de Justice de Bruxelles.

La r�ponse du commissaire Kinnock est prudente et, selon nos recherches, partiellement mensong�re : " La Commission a fait proc�der � une v�rification pour �tablir dans quelle mesure M. Riedinger aurait eu des relations de travail avec les services qui �taient plac�s entre 1995 et 1999 sous l'autorit� de Mme Cresson. Le r�sultat de ces v�rifications est, � ce jour, le suivant :

1. Un contrat ayant pour objet une pr�-�tude de faisabilit� concernant la cr�ation d'un institut europ�en de droit compar� a �t� conclu entre la Direction G�n�rale de la Recherche et M. Riedinger au d�but de l'ann�e 1995. Un montant de 11.000 euros a �t� engag� d�s le mois de juillet 1995. Il ressort du dossier que cette �tude n'a pas �t� r�alis�e et qu'aucun paiement n'a �t� effectu�.

2. Un contrat ayant poux objet une �tude sur la faisabilit� de la mise en r�seau des centres de prospective de l'Europe Centrale et de la Communaut� a �t� pr�par� par le Centre Commun de Recherche. Toutefois, d'apr�s les informations dont la Commission dispose � ce stade, ce contrat n'a jamais �t� sign� et, par cons�quent, le montant de 84.200 euros qui avait �t� engag� au ler juin 1995 n'a pas �t� pay�. L'engagement a �t� annul� en 1999.

RIEDINGER N'A RESPECTE AUCUN CONTRAT !

3. Un contrat d'un montant de 10.500 euros a �t� conclu en 1996 entre l'ex DG XXII et un Cabinet d'avocats. Ce contrat devait couvrir les frais de d�placement et de s�jour support�s dans le cadre d'une mission d'accompagnement de Mme Cresson en Afrique du Sud et r�mun�rer la r�daction d'un rapport par M. Riedinger. Ce rapport portait sur l'encadrement juridique de l'envoi de jeunes m�decins europ�ens en Afrique du Sud dans le cadre du service volontaire europ�en. Sur base des dossiers, ce contrat m'aurait pas �t� honor� et n'a donn� lieu � aucun paiement.

4. L'ouverture d'une enqu�te administrative est en cours pour �lucider les circonstances dans lesquelles ces contrats ont �t� conclus et l'OLAF a �t� inform�. "

Que doit on en conclure ? Que dans un cas sur trois, Kinnock sp�cifie que " sur base des dossiers, ce contrat n'aurait pas �t� honor� ", ce conjonctif employ� �tant certainement pr�monitoire de ce que l'unit� anti fraude de l'Union europ�enne, l'OLAF, saisie on se demande bien pourquoi s'il n'y a pas eu d'argent de vers�, d�couvrira peut-�tre.

Voici le r�sultat de nos recherches : l'affaire Timm Riedinger est entre les mains du juge Van Espen dans le cadre de son enqu�te contre Edith Cresson. Il a re�u un solide dossier au sujet de Riedinger de la part du juge d'instruction Jean-Claude Leys, qui lui, a enqu�t� avant son d�part dans l'affaire Perry et recueilli les confidences de l'ex associ� de Claude Perry, Andr� Hardy, celui qui payait les loyers du dentiste de Mme Cresson, Ren� Berthelot, entre d'autres services rendus. Or, Hardy a confi� au juge Leys que Riedinger �tait le plus proche collaborateur de Cresson, qu'il n'avait pas de fonction officielle, mais qu'il �tait le bras droit de fait de la commissaire et qu'il prenait des d�cisions au cabinet Cresson. Hardy a en tout cas d�pos� que Riedinger jouait un r�le nettement plus important que Berthelot. Ces d�positions concordent avec les d�clarations de Claude Perry.

IMPLIQUE DANS L'AFFAIRE ELF/LEUNA/MINOL

C'est Egalement Hardy qui a indiqu� jadis au juge Leys qu'il avait entendu une conversation entre Cresson et Berthelot dans laquelle la premi�re confiait au second qu'on " avait pi�g� Helmut Kohl dans une affaire de p�trole ".

Contrairement � Berthelot, il arrivait � Riedinger de partager le lit d'Edith Cresson dont il fut � une certaine p�riode l'amant. Il �tait l'un des trois proches conseillers occultes de Cresson avec le dentiste Berthelot et un professeur d'universit� de Marseille, Jean-Louis Reiffers, qui vendait �galement ses services occasionnels � la Commission europ�enne. Sans oublier que Riedinger �tait impliqu� dans la soci�t� SISIE, jadis dirig�e par l'ex patron d'Elf Loic Le Floch Prigent et cr��e pour servir de parachute � Cresson. SISIE a �galement touch� de l'argent dans le cadre de l'affaire ELF-LEUNA-MINOL.

En effet, Riedinger a n�goci� pour Elf certains volets de l'achat de LEUNA-MINOL et a �t� r�mun�r� par ELF pour cela, tout comme la soci�t� de Cresson, dans laquelle ELF avait pris des participations, S.I.S.I.E. Et ses possibles et probables connaissances en mati�re de financement occulte de la CDU int�ressent au plus haut point les autorit�s allemandes !

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s