Sarkozy s�est refus� de reconna�tre "la dimension politique � des assassins", � trois jours du d�but du proc�s des hommes accus�s d'avoir tu� le pr�fet Claude Erignac
"Leur reconna�tre une dimension politique, c'est aller dans le sens de cet appel grotesque d�A Tramula",
Nicolas Sarkozy a commenc� sa visite par le sud. Dans l�ancien fief communiste aujourd�hui d�tenu par une coalition UMP/nationalistes, le ministre de l�int�rieur a annonc� vendredi 30 mai que le pr�sident de la R�publique se manifesterait clairement sur la r�forme du nouveau statut de la Corse et que le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin se rendrait une nouvelle fois dans l'�le en juin. Il devrait venir avant l'ouverture de la campagne, le 23 juin, pour la consultation du 6 juillet. La Corse, �cras�e par une chaleur orageuse, est relative vide. La plupart des insulaires sont mont�s dans les villages d�s mercredi soir. La gr�ve fait le reste. Pour l�instant le ministre ne rencontre gu�re de r�sistance ni d�ailleurs beaucoup de monde. Il pourrait �viter les ennuis puisque demain Samedi, les troupes syndicales risquent d��tre d�mobilis�es.
Dans une courte allocution � la mairie de Sart�ne, N.Sarkozy a appel� les �lecteurs � approuver la r�forme sur la cr�ation d'une collectivit� unique.
"Ne laissez pas passer cette chance, saisissez cette parole qu'on vous donne, cette main qu'on vous tend", a-t-il d�clar�, en estimant qu'"il est venu le temps de regarder les probl�mes en face".
Apr�s la visite du lyc�e agricole de Sart�ne, en proie � de grosses turbulences budg�taires, le ministre a retrouv� des �lus pour une r�union de travail � Ajaccio avant d'interrompre sa visite dans l'�le afin de rencontrer � Gen�ve le Haut commissaire des Nations Unies pour les r�fugi�s Ruud Lubbers. En fin d'apr�s-midi en Corse, il a retrouv� le pr�sident Aiello � l'universit� de Corte, avant de passer la matin�e de samedi � Bastia. Le pr�sident Aiello, signataire de l�appel d�A Tramula a d� appr�cier � sa juste valeur la d�claration du ministre � propos du dit appel.
Refusant de reconna�tre "la dimension politique � des assassins", � trois jours du d�but du proc�s des hommes accus�s d'avoir tu� le pr�fet Claude Erignac, il a d�clar� :
"Leur reconna�tre une dimension politique, c'est aller dans le sens de cet appel grotesque d�A Tramula", a ajout� Nicolas Sarkozy, faisant allusion � un texte publi� le 10 mai par une centaine de personnalit�s insulaires, pour la plupart nationalistes, qualifiant de "politique" le proc�s qui s'ouvre lundi devant la Cour d'assises sp�ciale de Paris.
|