"J'ai lu votre message concernant Yves Loviconi. Je veux bien faire partie de votre comit� de soutien. Bravo pour votre combat."
Monseigneur Jacques Gaillot
Le 3 juin 2002, � Marseille, une jeune m�re de famille d�pressive, en instance de divorce, met fin � ses jours avec l'arme de son ami, Yves Loviconi. Quelques semaines plus t�t, celui-ci avait d�nonc� des pratiques douteuses et des d�tournements de fonds, dans le cadre de ses activit�s professionnelles. Menac� � plusieurs reprises, il avait �t� contraint de se procurer une arme, qu'il gardait le plus souvent dans la cave de son immeuble. B�atrice Magnard, sa compagne ne l'ignorait pas. Apr�s une nouvelle dispute avec son ex-mari, sous pr�texte d'aller prendre l'air, elle descend � la cave. Yves Loviconi, s'inqui�tant de son absence, la retrouve quelques minutes plus tard l'arme � la main. Il tente de la ma�triser (un premier coup de feu part dans le fond de la cave), mais la jeune femme se d�gage et parvient � se tirer une balle dans la t�te. Loviconi appelle imm�diatement les pompiers, pr�vient la police et tente lui-m�me de la ranimer. Transport�e � l'h�pital, elle d�c�dera le surlendemain. Malheureusement, les tamponnements et les divers pr�l�vements effectu�s sur la victime n'ont lieu que tardivement. Yves Loviconi, lui, a des traces infimes de poudre provenant du premier coup de feu sur une main. Mis en examen pour homicide, il est incarc�r� aux Baumettes. Pourtant, le juge d'instruction, R�gis Molat, est d�j� quasiment convaincu de l'innocence de l'accus�. Apr�s 5 mois d'incarc�ration, toutes les analyses �tablissent le suicide comme probable et confirment toutes les d�clarations du pr�venu. Le 6 novembre 2002, Yves Loviconi est remis en libert�. Mais voil�, celui-ci a un pass� judiciaire. Incarc�r� dans les ann�es 80 pour une s�rie de braquages, qu'il a toujours affirm� avoir �t� commis au b�n�fice du FLNC, il ne sera lib�r� que 13 ans plus tard, apr�s un long imbroglio judiciaire. L'affaire avait entre-temps fait la une des journaux � plusieurs reprises.
� 56 ans, il avait tir� un trait sur son pass� (un rapport du Parquet de Nanterre le stipule sans �quivoque). Depuis son arriv�e � Marseille, il avait cr�� une association culturelle "A.C.C.E.S." (Association Corse Culturelle Economique et Sociale)et animait r�guli�rement une �mission de radio "Scontri � Missaghji". Homme de dialogue, qui du fait de son s�jour prolong� en prison, n'avait pas v�cu les guerres fratricides entre factions nationalistes, il n'a eu de cesse, depuis sa lib�ration, de rapprocher les diff�rents points de vues, de f�d�rer les �nergies participant notamment � la "Cunsulta di i Corsi in Parigi" et de promouvoir la culture corse.
Ce pass� judiciaire et cet engagement militant ne plaisent pas � certains magistrats. Le parquet fait appel de la d�cision de mise en libert� et il est r�incarc�r� le 19 d�cembre. Yves Loviconi n'aura eu le temps que de se recueillir sur la tombe de B�atrice Magnard, en compagnie des parents de celle-ci qui le soutiennent. Il ne s'est entre-temps jamais soustrait � l'action de la justice et s'est rigoureusement soumis aux modalit�s du contr�le judiciaire qui lui �tait impos�. La Cour d'Appel d'Aix-en-Provence examinait le 15 janvier 2003 une nouvelle demande de mise en libert�, alors que 3 experts (et plus de 5 analyses diff�rentes) jugent le suicide probable et les d�clarations de Loviconi compatibles avec leurs conclusions. Malgr� cela, Yves Loviconi n'a toujours pas �t� remis en libert�. L'accuser du meurtre de la femme qu'il aimait, alors que celle-ci s'est suicid�e, est une torture morale inacceptable. Pourquoi Yves Loviconi aurait-il tu� sa compagne ? Il appartient � la justice d'�tablir ce mobile. Elle a �t� jusqu'� pr�sent incapable de le faire et semble bien peu press�e de faire proc�der � une reconstitution pourtant ardemment r�clam�e par la D�fense.
Il est en droit, nous sommes en droit de nous interroger sur les r�elles motivations d'un Parquet impuissant � fournir le moindre �l�ment de culpabilit�.
Est-ce son engagement int�gre et d�sinteress�, que chacun lui reconnait, qui motive aujourd'hui l'acharnement dont il est victime ?
Est-ce en l'esp�ce une forme de r�pression politique ?
Si nous �tions un jury, nous r�pondrions oui � ces questions et personne ne pourrait faire appel de notre d�termination � le faire d�finitivement innocenter.
Derri�re cet acharnement, l'erreur judiciaire se profile d�j�.
Est-ce pour les Magistrats d'Aix de r�gler leurs comptes avec les juges d'instruction de Marseille ?
Si nous �tions un jury, nous r�pondrions oui � toutes ces questions et personne ne pourrait faire appel de notre d�termination � le faire d�finitivement innocenter.
Derri�re cet acharnement, l'erreur judiciaire se profile d�j�.
Comit� de Soutien � Yves Loviconi (assoc. 1901)
Cyrille Beerens - 130, rue de Verdun - 92800 Puteaux - France
Tel : 06.30.93.68.49 / e-mail : [email protected]
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