No�l explosion, P�ques en prison ?
Deux attentats en Corse avant la No�l et beaucoup de nervosit�
Les responsables du parti Independenza, appuy�s par des �lus de Corsica Nazione se sont rendus � l'assembl�e de Corse � Ajaccio, le mercredi 18 d�cembre pour mettre en garde le gouvernement contre "la tentation r�pressive" apr�s une s�rie d'interpellations dans la mouvance nationaliste. Quatre jours apr�s le troisi�me d�placement du ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy en Corse, Independenza et Corsica Nazione ont affirm� qu'ils restaient "pr�ts au dialogue" et attendaient "des actes concrets". "Mais nous esp�rons que M. Sarkozy et le Premier ministre sauront comprendre que l'id�e m�me de r�pression sera de nature � nous conduire au retrait de notre soutien � tout dialogue futur", ont-ils d�clar� dans un texte commun lu en pr�sence d'une quarantaine de militants. Ils ont �galement cit� une campagne de presse contre leur mouvement et d�sign� plusieurs cibles dont L'investigateur.
Balises sous les voitures?
Devant la presse, ils ont ensuite exhib� deux balises �mettrices qui, selon des responsables d'Independenza, auraient �t� retrouv�es sous les voitures de deux militants, o� elles auraient �t� plac�es par des policiers.
Le m�me jour, le "FLNC Union des Combattants" annon�ait une "suspension" de ses "actions politico-militaires", une tr�ve consid�r�e comme fragile par les experts.
Le samedi 21 d�cembre un attentat � l'explosif d�truisait vers 04h00, un entrep�t de menuiserie situ� dans la zone industrielle de Furiani, au sud de Bastia. Les plastiqueurs sont entr�s dans les locaux en d�coupant une fen�tre m�tallique, pour d�poser leur explosif dans les bureaux. L'explosion de la charge d'environ 1 kg a provoqu� des d�g�ts l�gers. L'entrep�t vis� appartient � deux commer�ants, dont l'un avait d�j� �t� victime d'un attentat � l'explosif r�cemment � Bastia. L'attentat n'a pas �t� sign� ni revendiqu� mais localement on pense bien �videmment � un petit racket traditionnel.
Un attentat, occasionnant de l�gers d�g�ts, visait le lundi 23 d�cembre � 23h 45, le centre de vacances " Le Kallist� ", situ� derri�re la Roseraie II � Calvi, dont une partie des bungalows est en restructuration et o� une extension est �galement pr�vue. Les constations ont �t� �tablies par les gendarmes de la brigade territoriale de Calenzana et de la Brigade de Recherche de Calvi, sous les ordres du lieutenant Gross. Des inscriptions " FLNC " ou encore " attention danger " ont �t� trouv�es sur place par les enqu�teurs, qui ne privil�giant aucune piste, poursuivent leurs investigations. En un mot une petite pr�paration de No�l � l'image du climat qui s�vit sur l'Europe : ti�dasse.
Charles Pi�ri au centre d'un climat d�l�t�re
Pour l'heure il est impossible de classer ce dernier attentat dans une cat�gorie quelconque. Le FLNC dit de l'Union des Combattants semble respecter la tr�ve qu'il a d�cr�t�e le 18 d�cembre. Cependant, les secteurs nordistes de l'organisation clandestine semblent agit�s par une nervosit� en grande partie suscit�e par les attaques r�centes contre Charles Pieri. L'hebdomadaire " U Rimbombo " s'est fait l'�cho du climat d�l�t�re qui r�gnait aujourd'hui en Corse en reprenant grosso modo les propos tenus lors de la conf�rence de presse d'Ajaccio durant laquelle le militant de base Charles Pieri a bien pris garde de se montrer. Cela se passait le lendemain de l'appel prononc� par le ministre de la Justice en personne � propos du jugement des assises de Bastia. La rumeur bastiaise pr�tend que le procureur g�n�ral de Corse n'avait pas �t� tenu au courant et que le remue m�nage provoqu� par le verdict a mis en fureur les membres du gouvernement et particuli�rement Nicolas Sarkozy.
Pour le mouvement ind�pendantiste, le bilan de ce proc�s est catastrophique et des dirigeants nationalistes ne se privent pas de le dire� mais en priv�. Car tous ont peur de Charles Pieri. D'autres rumeurs toujours bastiaises font �tat d'enqu�tes lanc�es sur les biens appartenant au militant de base bastiais. D'o� son �nervement et les pressions amicales qu'il aurait exerc�es sur ses amis pour qu'ils se rendent tous ensemble � la conf�rence de presse d'Ajaccio. Les balises trouv�es sur les voitures appartiendraient � la DNAT. Celle-ci s'active beaucoup en Corse. On lui pr�terait l'intention de s'en prendre au dernier n� des FLNC.
Les politiques parisiens ont un seul souci : faire en sorte qu'on ne les soup�onne pas de favoriser Independenza. En haut lieu on reste persuad�s qu'il est possible d'accrocher les assassins de Fran�ois Santoni sans pour autant voir le bout de ce tunnel. Alain Robin reste introuvable et l'enqu�te stagne. Pourtant les recherches continuent.
"Les amis de Garelli" existent
Nous avons re�u un courrier qui sans �tre abondant est n�anmoins parlant. Il para�trait que dans l'entourage de monsieur Pieri on se demanderait si les communiqu�s des amis de Christophe Garelli sont du lard ou du cochon. Nous nous sommes nous-m�me pos� la question alert� par le style un rien d�jant� mystico-chamanique des communiqu�s. Et pourtant ils existent bien. Reste � savoir s'il s'agit de personnes r�ellement dangereuses. Et si elles sont dangereuses, elles le sont en quoi ? Elles nous ont assur� que leurs mal�dictions l'�taient bien plus que toutes les actions clandestines. Notre c�t� germanique nous incite par d�finition � douter de cet aspect de leur communiqu�. Un avis autoris� nous a �t� envoy� depuis une ville nomm�e Cervione. Une personne nous a �crit que " bien que l'intention soit louable, les mazzeri n'ont pas le pouvoir de lancer des sorts. " � l'inverse une autre sp�cialiste es-sorcellerie, �g�e de 66 ans, habitante du Sartenais, pr�tend de son c�t� que ces fameux mazzeri " ont pour nom dans notre r�gion " aciacadori ". Selon elle, ces " tueurs " peuvent voir l'avenir ou alors tuer en r�ve. " Dans le pass�, on leur en voulait d'avoir caus� la mort d'un proche ou d'une personne aim�e. " Voil� donc un d�bat d'importance qui reste grand ouvert. Nous avouons que nous autres Luxembourgeois sommes de plus en plus surpris par la teneur du conflit.
L'investigateur continuera de suivre les affaires corses de tr�s pr�s et se f�licite de l'entr�e de nouveaux "chroniqueurs" dans son r�seau.
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