Grand banditisme et rancune corses
Beaucoup de rebondissements durant le week end dans l'enqu�te relative � l'assassinat du nationaliste corse Santoni. Samedi on a appris que deux des six personnes interpell�es en Corse, samedi matin, avaient �t� rel�ch�es. Il s'agirait des deux compagnes des deux d�tenus, condamn�s dans des affaires de droit commun, qui avaient �t� plac�s en garde-�-vue mercredi apr�s avoir �t� sortis des maisons d'arr�t de Borgo (Haute-Corse) et d'Ajaccio o� ils �taient �crou�s.

L'Investigateur avait r�v�l� les affaires pour lesquelles ils �taient emprisonn�s : attaques de touristes, possession de drogue, trafic de voitures vol�es. Il faut pr�ciser que c'est notamment dans ce petit monde qu'elles �taient amen�es � rencontrer Alain Robin et aussi int�ressant les cousins Marcelli ainsi qu'un nomm� Montigny qui �taient soup�onn�s d'appartenir � Armata Corsa et avaient �t� tu�s vraisemblablement par des membres de la Brise-de-Mer.

Ces deux d�tenus ont �t� transf�r�s � Paris pour �tre entendus par les juges antiterroristes et vraisemblablement �tre mis en examen.

Parmi les six personnes interpell�es figure l'ancienne compagne d'Ange-Marie Orsoni, dit "Angeot", mort d'une crise cardiaque en septembre 2001. Alain Robin, de son c�t�, court toujours. Dimanche, on apprenait que cinq des sept personnes interpell�es samedi restaient dimanche soir en garde � vue � Ajaccio. Une septi�me personnes, avait �t� �galement mise en garde � vue dans l'apr�s-midi,. On appris qu'en plus des deux compagnes des premiers arr�t�s, deux autres personnes avaient �t� �galement rel�ch�es.

Il semblerait qu'actuellement les policiers s'int�ressent de tr�s pr�s � des amis d'un ancien voyou, qui aurait appartenu � la Brise de Mer, abattu il y a des ann�es par le FLNC de Balagne alors dirig� par Jean-Michel Rossi le co-auteur d'un livre explosif �crit avec Fran�ois Santoni et un journaliste de Lib�ration, Guy Benhamou.

Ainsi donc l'Investigateur est en mesure de d�voiler que les assassins de Fran�ois Santoni appartiendraient donc (si l'enqu�te de police donne des fruits) � une mouvance du grand banditisme dans laquelle on retrouverait une l�g�re coloration du clan ennemi autonomiste de celui de Santoni. � cela il faut ajouter un zeste de rancune tr�s corse, caus�e par la d�nonciation dont Santoni avait �t� l'auteur en 1996 devant la police et on a les raisons de cet assassinat. Les gardes � vue s'ach�veront mercredi matin. L'Investigateur tiendra ses lecteurs au courant des nouveaux rebondisements qui ne manqueront pas d'arriver. D'autant que la pression politique est tr�s forte. La hi�rarchie polici�re, enfin d�barass�e de Roger Marion, veut pouvoir offrir au ministre de l'Int�rieur, Nicolas Sarkozy, cette victoire, qu'elle avait d�j� rat�e au mois d'ao�t. Malheureusement, les fuites en direction de l'Investigateur avait pr�cipit� le mouvement puisque les informations que nous avions divulgu� le 9 septembre avaient �t� reprises un moisd plus tard par le quotidien Le Monde.


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