Les six membres pr�sum�s de l'organisation ind�pendantiste clandestine dite "FLNC des anonymes", interpell�s lundi matin en Haute-Corse, ont �t� transf�r�s d�s le lundi soir � Paris. Ils devraient �tre pr�sent�s en fin de semaine � un juge d'instruction antiterroriste.
Le ministre de l'Int�rieur, Nicolas Sarkozy, a d�clar� mardi � l'Assembl�e nationale, que ceux qui posaient des bombes en Corse "la nuit avec des cagoules, sont des l�ches".
"Cela fait des ann�es que la Corse est malade de la violence, elle a sombr� ann�es apr�s ann�es, quelles que soient les politiques qui y ont �t� men�es", a relev� M. Sarkozy, s'attirant les protestations des bancs socialistes.
Pour le ministre de l'Int�rieur, il y a "une seule r�ponse: les arrestations", a-t-il affirm� en rappelant que, lundi matin, six personnes, membres pr�sum�s du "groupe des anonymes", avaient �t� "interpell�es".
Le lendemain mercredi, Nicolas Sarkozy, a re�u les deux principaux �lus nationalistes de l'Assembl�e de Corse, Paul Quastana et Jean-Guy Talamoni, qui lui ont r�it�r� leur "opposition" au maintien des deux d�partements, ont-ils affirm� � l'issue d'une rencontre de deux heures.
"Nous avons redit au ministre notre hostilit� au maintien des deux d�partements", a d�clar� � la presse le porte-parole de Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni.
Pour les deux hommes, "il n'est pas question de laisser la possibilit� aux �lus aux affaires de reconstruire les deux d�partements" dont les conseils g�n�raux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse devraient �tre remplac�s par deux nouvelles instances, aux pouvoirs restreints, au profit d'une collectivit� unique.
"L'ensemble du mouvement nationaliste, politique et syndical, fera part de sa position commune sur le projet tel qu'il est pr�sent�, demain (NDLR : aujourd'hui jeudi) matin � Bastia au cours d'une conf�rence de presse", a ajout� M. Talamoni.
On ne sait pas si Nicolas Sarkozy les a interpell�s sur leur proximit� avec le FLNC Union des Combattants fortement suspect�s d'�tre � l'origine de plusieurs des attentats r�cents.
Le m�me jour, les entreprises du b�timent en Corse se sont alarm� des cons�quences des attentats sur leur activit� en mettant en avant le "d�sengagement des compagnies d'assurance", lesquelles r�futent "�tre moins pr�sentes" qu'auparavant dans l'�le.
"Les entreprises deviennent les premi�res victimes de ces attentats", a d�clar� le pr�sident de la f�d�ration des entreprises de BTP pour la Haute-Corse, Jean Pagani, au surlendemain de la destruction de la perception de Borgo (Haute-Corse), en cours de finition, par l'explosion d'une forte charge dans la nuit de dimanche � lundi.
"Sur un tel chantier, c'est l'entreprise qui est responsable jusqu'� la livraison", a expliqu� M. Pagani. Or, dans le cas de cette perception, qui avait d�j� �t� plastiqu�e en 2001, l'entrepreneur "n'avait pas pu trouver � s'assurer pour le co�t total des travaux", �valu�s selon lui � environ 500.000 euros.
"Le d�sengagement des assureurs devient pour nous une pr�occupation majeure, qui pourrait � terme nous conduire � ne plus soumissionner � certains appels d'offres publics", alors que s'amorce le Plan exceptionnel d'investissements de pr�s de 2 milliards d'euros sur quinze ans, a pr�cis� M. Pagani.
Le pr�sident de la chambre r�gionale des compagnies d'assurance, qui r�unit 80 agents, Jacques de Zerbi, a r�agi en affirmant qu'il "n'y avait pas de d�sengagement, m�me si la situation est difficile depuis 25 ans", lorsque les attentats ont d�but� dans l'�le. En raison de ce risque, les primes sont en moyenne de 20 � 40% plus �lev�es que sur le continent pour les r�sidences secondaires et certaines entreprises.
M. de Zerbi a rappel� qu'un dispositif sp�cial, le "pool des risques de dommages aggrav�s", avait �t� mis en place en 1988 sous l'�gide de la F�d�ration fran�aise des soci�t�s d'assurance (FFSA) pour venir en aide � ceux qui n'arrivent � trouver un assureur. Il est reconduit d'ann�e en ann�e.
N�anmoins, les particuliers victimes des attentats � r�p�tition sont p�nalis�s par des tels actes de vandalisme. On peut par ailleurs se poser la question de l' " utilit� " politique de ces attentats qui ne d�montrent rien et, � terme, d�couragent les investisseurs, prolongeant ainsi la crise �conomique que, par ailleurs les m�mes nationalistes d�noncent avec v�h�mence.
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