Interpellations dans le milieu du banditisme insulaire
Sur commission rogatoire d'un juge bastiais, les gendarmes de la section de recherche d'Ajaccio ont op�r� un coup de filet dans le milieu du banditisme � Ajaccio et Bastia. Quatre personnes ont �t� interpell�es et plac�es en garde � vue dans les locaux de la gendarmerie � Aspretto. Lors de perquisitions aux domiciles des 4 hommes des armes auraient �t� saisies. Il pourrait s'agir de trafiquants d'armes.
Philippe Paoli rel�ch�
Apr�s trois jours de garde � vue, le militant d'Indipendenza et bras droit de Charles Pieri, Philippe Paoli, dont nous avions relat� l'arrestation, a �t� rel�ch� jeudi13 f�vrier au soir avant m�me l'expiration de la garde-�-vue. � propos de cette interpellation et de cette garde � vue, Le CAR, comit� Anti R�pression et Indipendenza parlent de provocation politico-judiciaire, le dossier de leur militant �tant vide. L'investigateur ne peut que r�it�rer ses propos : les juges anti-terroristes semblent jouer sur l'impatience du mouvement nationaliste confront�e � une attitude de harc�lement essentiellement men�e d'ailleurs par le juge Thiel.
Le Nouvel Obs condamn� pour diffamation envers Fran�ois Santoni
Le tribunal correctionnel de Paris a condamn� jeudi 13 f�vrier le directeur et deux journalistes du Nouvel Observateur pour un article du 8 f�vrier 2001 qu'il a jug� diffamatoire envers Fran�ois Santoni, assassin� le 17 ao�t 2001. Le tribunal a condamn� les trois pr�venus � verser 3.000 euros de dommages-int�r�ts � la famille Santoni. Le proc�s avait �t� intent� avant sa mort par Santoni qui reprochait � l'article de l'avoir qualifi� de fondateur d'Armata Corsa, de l'avoir accus� d'avoir "fait main basse" sur le tr�sor de guerre du FLNC et d'avoir profit� de l'argent donn� par "les �missaires secrets du pouvoir".
Le tribunal a jug� que les trois affirmations �taient diffamatoires, mais que la premi�re �tait �voqu�e par Fran�ois Santoni lui-m�me dans son livre: "Pour solde de tout compte" et par un rapport d'enqu�te parlementaire. On pourrait d'ailleurs l�gitimement en conclure qu'elle n'est donc pas diffamatoire. Il a ajout� en revanche que rien ne permettait de dire que Fran�ois Santoni ait vol� l'argent du FLNC, ni qu'il ait re�u de l'argent d'�missaires secrets du temps de Charles Pasqua et Jean-Louis Debr�, ministres de l'Int�rieur. Le tribunal a pr�cis� que les dommages-int�r�ts devaient �tre pay�s imm�diatement.
Les journalistes ont d� confondre plusieurs notions de tr�sor de guerre. Il est en effet de notori�t� publique dans l'�le que le secteur du FLNC dont Fran�ois Santoni a dit lui-m�me avoir �t� le responsable avait gard� une partie des armes de Tralonca. Mais il est faux de pr�tendre qu'il serait parti avec de l'argent. Quant � l'argent qui aurait �t� donn� par des �missaires du gouvernement il s'agit l� d'une pure invention m�diatique.
Un nouveau membre de la Brise de Mer �crou� pour menaces de mort
Guy Voillemier a �t� �crou� mercredi, 12 f�vrier � Ajaccio. Il est accus� d'avoir menac� de mort un promoteur immobilier qui �tait confront� comme t�moin � son fr�re dans une affaire d'extorsion de fonds en bande organis�e. (voir " Blanchiment � la Corse) Guy Voillemier, connu des services de police pour diff�rentes affaires li�es au banditisme (voir le rapport Legras et la note de Marion sur la Brise de Mer), a �t� �crou� � la maison d'arr�t d'Ajaccio en attendant de compara�tre, lundi, devant le tribunal correctionnel.
Il est donc " soup�onn� " d'avoir menac� de mort le promoteur immobilier, bas� en r�gion parisienne, venu lundi � Ajaccio pour �tre confront� � son fr�re, Jean-Jacques Voillemier, devant le juge d'instruction charg� d'une affaire de racket que L'investigateur avait relat� dans le d�tail.
Il aurait abord� le t�moin � l'issue de la confrontation, alors que ce dernier commandait un caf� dans la salle des pas perdus du tribunal, l'avertissant qu'il passerait "� la casserole" m�me s'il b�n�ficiait d'une protection polici�re.
Le promoteur a aussit�t rapport� ces propos au juge d'instruction. Guy Voillemier a �t� interpell� par les policiers du SRPJ mardi � Bastia, o� il demeure.
Outre Jean-Jacques Voillemier, quatre hommes avaient �t� mis en examen en septembre pour associations de malfaiteurs et extorsion de fonds en bande organis�e, � la suite d'une plainte d�pos�e par le promoteur. Ce dernier, encourag� � investir dans l'immobilier pr�s d'Ajaccio, se serait vu exiger trois millions de francs (460.000 euros) en d�cembre 2001 en �change d'une "protection".
Une grande partie de l'�tat major de la Brise de Mer est donc d�sormais sous les verrous. C'�tait l'une des t�ches que s'�tait fix� Nicolas Sarkozy lors de l'une de ses venues en Corse au mois d'ao�t.
Des trafiquants d'armes sous les verrous
Quatre hommes soup�onn�s d'�tre impliqu�s dans un trafic d'armes en Corse ont �t� interpell�s � Peri et � Ajaccio. "Une enqu�te diligent�e sur commission rogatoire du juge G�rard Egron-Reverseau du tribunal de grande instance de Bastia, et men�e par la section de recherches de la gendarmerie d'Ajaccio pendant quatre mois, a permis de mettre au jour un trafic d'armes en Balagne et sur le secteur d'Ajaccio", a indiqu� la gendarmerie.
Le responsable pr�sum� de ce trafic, r�sidant � L'Ile-Rousse, �tait d�j� connu pour vols � main arm�e et tentative d'homicide sur agent de la force publique. Selon la police, il d�tenait et vendait des armes, assist� de son fr�re, par l'interm�diaire d'une troisi�me personne r�sidant � Ajaccio.
Vendredi, une filature de plus de quatre heures dans Ajaccio et ses environs, a permis d'identifier un quatri�me individu avec qui ils devaient op�rer une transaction. Dans le v�hicule des deux fr�res, ont �t� saisis plusieurs revolvers et pistolets automatiques et plus de 400 munitions. Des perquisitions aux domiciles ont permis de trouver deux fusils, un pistolet automatique, plusieurs centaines de munitions ainsi qu'un scooter des mers vol�. Cette op�ration a mobilis� une cinquantaine de gendarmes d'Ajaccio et de Calvi.
L'affaire pourrait ne pas s'arr�ter l� car les trafiquants revendaient � des clients. On soup�onne les hommes d'avoir �t� les pourvoyeurs de membres du grand banditisme depuis plusieurs mois. On pense notamment � un lot de cartouches dont certaines ont servi � tuer Fran�ois Santoni tandis que d'autres provenant du m�me lot servaient � assassiner le tenancier d'une bo�te de nuit situ�e sur la route des Sanguinaires. Il semblerait que les gendarmes marquent d'autant plus de points qu'ils m�nent seuls leur enqu�te. � l'inverse d�s que les investigations touchent au domaine politique, des informations semblent parvenir aux suspects qui, � deux reprises d�j�, ont paru attendre les membres des forces de l'ordre.
Le grand banditisme du nord de l'�le est donc tr�s s�v�rement touch� apr�s l'arrestation de Voillemier m�me si la bande de trafiquants arr�t�s semble d'une envergure moindre que la Brise de Mer.
Attentat contre le garage d'une gendarmerie en Haute-Corse : fatigue militante!
Un attentat � l'explosif a �t� commis samedi 15 f�vrier � 01h22 contre le garage de la brigade de gendarmerie de Borgo (Haute-Corse). Une charge de forte puissance, dont la nature n'a pas encore �t� d�termin�e, a �t� d�pos�e devant l'entr�e du b�timent. Les deux rideaux m�talliques ont �t� souffl�s et quatre v�hicules militaires ont �t� d�truits. Un cinqui�me v�hicule, appartenant � un gendarme, a pour sa part �t� gravement endommag�.
Cet attentat, qui n'a pas �t� revendiqu�, n'a fait aucun bless�. Il est vraisemblable qu'il a �t� commis par des militants clandestins qui voulaient " protester " contre la r�cente arrestation de Philippe Paolli le bras droit de Charles Pieri. En langage explosif, un tel attentat perp�tr� contre une caserne de gendarmerie cent fois vis�e et pourtant jamais surveill�e, signifie que le mouvement nationaliste n'est pas content mais qu'il n'entend pas " protester " au-del� des cons�quences cet attentat. Il est enfin vraisemblable que Borgo abrite un d�p�t clandestin d'explosifs ce qui limite le transport du mat�riel compromettant et donc le danger pour les plastiqueurs. � signaler que ce secteur celui de la Maranna �tait celui de Jean-Martin Verdi avant qu'il ne " semble " se f�cher avec Charles Pieri. Il est vrai que Jean-Martin Verdi est actuellement en affaire avec beaucoup d'autres anciens " camarades " de lutte, qu'il s'occupe du SCB Bastiais et qu'il montre quelques signes de fatigue militante. On ne peut donc qu'en d�duire qu'il ne tient plus grand monde sur son prorpre territoire.
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