Deux cents personnes environ se sont rassembl�es lundi soir devant le b�timent qui sert de mosqu�e � la communaut� marocaine d'Ajaccio, � la suite du plasticage qui a vis� cet �tablissement jeudi dernier.
Le pr�fet de Corse, Dominique Dubois, le pr�sident de l'assembl�e de Corse, Jos� Rossi, le d�put�-maire d'Ajaccio, Simon Renucci, et de nombreux responsables de mouvements et syndicats sont venus apporter leur soutien � l'Association des Marocains et "dire non au racisme". Quatre jours apr�s l'attentat, une revendication �manant d'une organisation inconnue a �t� adress�e lundi au quotidien Corse-Matin mais les enqu�teurs se montraient prudents en raison de l'impossibilit� d'authentifier ce courrier. Ce dernier est sign� de l'Armata Cristiana Corsa ("l'arm�e chr�tienne corse" en langue corse) et revendique, outre l'attentat du 24 avril, une tentative d'attentat commis contre les m�mes locaux le 3 janvier 2002.
Petite pol�mique parmi les " sources " corses de L'investigateur. Nous �voquions en effet la piste d'extr�me-droite selon des informations produites par nos correspondants de Haute-Corse. Ceux-ci persistent et signent mais sont contredits par plusieurs de nos correspondants de la Corse-du-Sud. Parce que nous ne d�tenons pas la science infuse, nous livrons � nos lecteurs leurs remarques :
" Il nous para�t un peu rapide de d�signer une extr�me-droite inexistante dans le sud de la Corse au moins sur le plan de l'organisation. Le vote Le Pen ne traduisait en rien une pouss�e extr�miste mais plus souvent l'expression de difficult�s locales. Le local des Maghr�bins de Baleone avait d�j� �t� attaqu�. La rumeur parlait de jeunes venus de villages situ�s dans la vall�e de la Gravone. � notre avis, le dernier attentat comme le pr�c�dent �tait plut�t de la gamme des tirs au fusil sur de jeunes Maghr�bins des Cannes. Des jeunes Corses ou non-Corses se montent entre eux et passent � l'acte. Puis, ils revendiquent pour se donner de l'importance. Nous pensons que nous conna�trions les r�seaux d'extr�me-droite s'ils s'�taient constitu�s. Cette th�se, � notre avis, ne tient pas une seconde. " Armata corsa cristiana " est un sigle de circonstance et rien de plus. "
Tels des Ponce Pilate nous ne pouvons que nous incliner devant les connaissances des uns et des autres. Peut-�tre l'enqu�te polici�re donnera-t-elle des r�sultats rapides. C'est au moins le v�u du ministre de l'int�rieur.
Nouvel attentat contre un h�tel Ibis en Corse
Une charge de forte puissance a provoqu�, mardi dans la soir�e, d'importants d�g�ts � l'int�rieur de l'Ibis de la vall�e du Fango. La charge a explos� peu apr�s 20 h 30 dans la partie basse du futur h�tel Ibis. Le pr�fet de Haute-Corse Eric Delzant, le procureur g�n�ral Patrick Lalande, le procureur de la R�publique Patrick Beau, Ange Rov�re et Fran�ois Tatti, adjoints au maire de Bastia, se sont rendus sur place. D�but� en septembre, ce chantier �tait en cours de finition. D'une capacit� de soixante-dix chambres, l'h�tel Ibis devait �tre inaugur� dans le courant du mois prochain, et g�n�rer une quinzaine d'emplois.
Selon Corse-matin, le futur directeur de l'�tablissement avait pr�vu de faire prochainement le d�placement, afin de mettre en place les structures d'accueil. Tout devait �tre fin pr�t pour recevoir le public � l'or�e de la p�riode estivale. C'est la troisi�me fois que ce chantier est la cible des plastiqueurs.
Un premier attentat avait �t� perp�tr� quelques semaines apr�s le d�but du chantier courant septembre 2002 contre une grue. Un engin avait �t� par la suite, partiellement d�truit par une explosion. On pense bien �videmment � l'imp�t r�volutionnaire, ce racket exerc� par les organisations clandestines. En effet ces attentats avaient alors �t� revendiqu�s par le FLNC-"Union des combattants" qui d�non�ait le "non-respect du code des investissements" sans apporter d'ailleurs la moindre preuve de ses assertions. D�j� un h�tel du groupe Accor avait �t� plastiqu� sur la rive sud d'Ajaccio, toujours par le FLNC Union des Combattants.
�mile Zuccarelli, d�put�-maire de Bastia, a d�nonc� l'attentat d�clarant. "Quelles que soient les motivations qui pourraient �tre invoqu�es, elles ne cachent que des activit�s mafieuses et de racket".
Il semblerait que le groupe Accor refuse de payer les responsables de la r�gion sud et de la r�gion nord occasionnant ces " d�sagr�ments ". Par ailleurs, il appara�t que la soci�t� de b�timents qui construit l'h�tel Ibis semble ne pas avoir " l'agr�ment " du FLNC Union des Combattants. La soci�t� Vendasi en effet semble avoir les yeux de Chim�ne pour le responsable bastiais de l'organisation clandestine.
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